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Des chiffres alarmants présentés par l’argentier du Royaume devant les parlementaires

Les députés ont affiché leur inquiétude face aux différents indicateurs présentés par Nizar Baraka.

Des chiffres alarmants présentés par l’argentier  du Royaume devant les parlementaires
Réunion de la Commission des finances de la Chambre des représentants. PH. Archives

Le ministre de l’Économie et des Finances Nizar Baraka a présenté, hier devant les députés de la Commission des finances de la Chambre des représentants, des chiffres alarmants ayant trait aux répercussions de la crise internationale sur le Maroc. Les différents indicateurs, exposés avec franchise, ont suscité l’inquiétude des parlementaires qui ont appelé le duo du département ministériel de l’Économie de leur faire part des solutions gouvernementales envisagées avant d’entamer les discussions.

Les deux responsables gouvernementaux ont tenu à rassurer les députés estimant que certes les chiffres sont choquants, mais l’économie marocaine continue de résister et enregistrera comme prévu un taux de croissance de 3,4%. «Nous maîtrisons actuellement la situation. Mais il s’agit de penser à l’avenir en mettant en place des mesures de prévention ainsi que d’autres solutions. Le ministère a déjà réfléchi à de nouvelles mesures qui nécessiteront l’aval du Conseil de gouvernement», a indiqué le ministre chargé du Budget Idriss Azami Al Idrissi.  Globalement, le ministre de l’Économie et des Finances a expliqué qu’après des années de résilience, la crise internationale, notamment au niveau de la zone euro, a eu des effets négatifs sur l’économie nationale à travers la régression de la demande externe, l’augmentation des prix des matières premières…

À cela s’ajoute l’appréciation du dollar par rapport à l’euro. Ce qui s’est répercuté sur la facture pétrolière qui s’est élevée de 1,2 milliard de dirhams.  Les effets de la saison agricole, marquée par le manque de précipitations, sont également à prendre en considération. D’après les derniers chiffres, la récolte céréalière prévue est de 51 millions de quintaux contre 84 millions en 2012. On prévoit une diminution de 5,5% de la valeur ajoutée agricole. Le prix du phosphate a régressé de 1,6% durant le premier semestre de 2012. En mai, il ne dépassait pas 175 dollars/t. La production du phosphate a diminué de 9,1%. Les dérivés ont aussi connu une régression durant le premier trimestre, mais la production a augmenté durant le deuxième. Le secteur du tourisme ne sort pas du lot. Le nombre des touristes a baissé de 1,6% : -1,5% pour les touristes étrangers et –1,8% pour les Marocains résidant à l’étranger. Le nombre des nuitées touristiques a aussi baissé de l’ordre de 1,6%. Par contre, le tourisme intérieur est en hausse de 13%.

Le rythme de l’évolution des crédits bancaires destinés à l’immobilier a également connu une baisse. En juin 2011, ces crédits ont enregistré une hausse de 5,4%, soit 10,6 MMDH alors qu’en juin 2012, ces chiffres sont respectivement de 2,9% et 6,1 MMDH. Quant aux crédits destinés à l’économie, ils ont régressé. Certes on note une augmentation des crédits de trésorerie ainsi que les crédits de logement et de consommation. Mais le niveau de ceux destinés à l’équipement a baissé ainsi que ceux octroyés aux promoteurs immobiliers. Selon Nizar Baraka, le Groupement professionnel des banques du Maroc invoque la question des garanties et la faiblesse du nombre des projets à financer. Par ailleurs, le déficit enregistré au niveau de la liquidité monétaire s’est amplifié.  Aussi, les avoirs extérieurs ont-ils régressé: -51,1% durant le premier trimestre et -60,4% durant le second.  Ce qui a poussé, selon l’argentier du Royaume, la banque centrale à intervenir pour mettre en place une liquidité monétaire suffisante pour le financement de l’économie. «Le manque de liquidité pourrait engendrer un climat d’attentisme et une faiblesse de vision des investisseurs», a-t-il signalé tout en rassurant quant au taux d’inflation qui ne dépasse pas 1% malgré l’intervention de la banque centrale. On s’attend à ce que ce taux ne dépasse pas 1,5% d’ici la fin de l’année.

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