Vendredi soir, S&P a annoncé avoir abaissé d'un cran, de AAA à AA+ avec perspective négative, la note de la dette souveraine de la France, confirmant des informations de presse qui circulaient plutôt dans la journée. Cette perspective négative signifie que l'agence pourrait encore dégrader cette note en 2012 ou 2013, avec au moins une chance sur trois, explique-t-elle, dans un communiqué publié sur son site Internet.
Elle justifie cette décision par «l'aggravation des problèmes politiques, financiers et monétaires dans la zone euro à laquelle la France est étroitement liée». L'agence relève, en revanche, que la note de la France continue de «refléter son économie saine, diversifiée et solide dont la main-d'œuvre est hautement qualifiée et productive». Parallèlement, S&P a dégradé de deux crans les notes de l'Italie, de l'Espagne, du Portugal et de Chypre, et abaissé d'un cran celles de l'Autriche, Malte, la Slovaquie et la Slovénie. Elle a, par ailleurs, confirmé les notes de l'Allemagne, de la Belgique, de la Finlande, de l'Estonie, de l'Irlande, du Luxembourg et des Pays-Bas, mais seule l'Allemagne a échappé à la perspective négative.
La décision de S&P planait sur les marchés depuis plus d'un mois. Le 5 décembre, l'agence avait annoncé que la plupart des pays de la zone euro, y compris l'Allemagne, pourraient voir leur note abaissée à très court terme en raison d'une aggravation des tensions liées à la crise de la dette. Elle avait alors évoqué une dégradation de deux crans de la note de la France, contre un seulement pour l'Allemagne, l'Autriche, la Finlande, le Luxembourg et les Pays-Bas.
À cent jours de la présidentielle en France, cette décision tombe à un mauvais moment pour le président Nicolas Sarkozy qui avait fait de la conservation du triple A un objectif de sa politique économique, alors qu'il n'a pas encore officialisé sa candidature.
Dès les premières informations sur cette dégradation, vendredi, plusieurs voix dans l'opposition, notamment les candidats potentiels à la présidentielle, se sont élevées contre la politique économique du gouvernement.
François Hollande, candidat du Parti socialiste (PS, opposition de gauche) et favori des sondages, a qualifié de «grave» cette dégradation, notant que «c'est une politique qui a été dégradée, pas la France». «Nicolas Sarkozy avait fait de la conservation du triple A un objectif de sa politique et même une obligation pour son gouvernement. C'est ainsi qu'avaient été justifiés pas moins de deux plans de rigueur en quatre mois. Cette bataille, et je le regrette, a été perdue », a-t-il déclaré.
Appelant chacun à «conserver son sang-froid» et à éviter toute utilisation politique de cette dégradation, il a noté qu'elle constituait «une alerte qui ne doit pas être dramatisée, pas plus qu'elle ne doit être sous-estimée».
Lors d'un point de presse, Fillon, tout comme son ministre de l'économie, François Baroin, a exclu un nouveau plan de rigueur, mais a promis des « décisions fortes » après le sommet social du 18 janvier, devenu un «sommet de crise». Il a évoqué des «ajustements» budgétaires «si nécessaire».
Le chef de l'Exécutif français a relativisé l'impact de la décision de S&P, soulignant que la note de la France reste «parmi les meilleures du monde».
Elle justifie cette décision par «l'aggravation des problèmes politiques, financiers et monétaires dans la zone euro à laquelle la France est étroitement liée». L'agence relève, en revanche, que la note de la France continue de «refléter son économie saine, diversifiée et solide dont la main-d'œuvre est hautement qualifiée et productive». Parallèlement, S&P a dégradé de deux crans les notes de l'Italie, de l'Espagne, du Portugal et de Chypre, et abaissé d'un cran celles de l'Autriche, Malte, la Slovaquie et la Slovénie. Elle a, par ailleurs, confirmé les notes de l'Allemagne, de la Belgique, de la Finlande, de l'Estonie, de l'Irlande, du Luxembourg et des Pays-Bas, mais seule l'Allemagne a échappé à la perspective négative.
La décision de S&P planait sur les marchés depuis plus d'un mois. Le 5 décembre, l'agence avait annoncé que la plupart des pays de la zone euro, y compris l'Allemagne, pourraient voir leur note abaissée à très court terme en raison d'une aggravation des tensions liées à la crise de la dette. Elle avait alors évoqué une dégradation de deux crans de la note de la France, contre un seulement pour l'Allemagne, l'Autriche, la Finlande, le Luxembourg et les Pays-Bas.
À cent jours de la présidentielle en France, cette décision tombe à un mauvais moment pour le président Nicolas Sarkozy qui avait fait de la conservation du triple A un objectif de sa politique économique, alors qu'il n'a pas encore officialisé sa candidature.
Dès les premières informations sur cette dégradation, vendredi, plusieurs voix dans l'opposition, notamment les candidats potentiels à la présidentielle, se sont élevées contre la politique économique du gouvernement.
François Hollande, candidat du Parti socialiste (PS, opposition de gauche) et favori des sondages, a qualifié de «grave» cette dégradation, notant que «c'est une politique qui a été dégradée, pas la France». «Nicolas Sarkozy avait fait de la conservation du triple A un objectif de sa politique et même une obligation pour son gouvernement. C'est ainsi qu'avaient été justifiés pas moins de deux plans de rigueur en quatre mois. Cette bataille, et je le regrette, a été perdue », a-t-il déclaré.
Le gouvernement dédramatise
Réagissant à ces déclarations alarmistes, le Premier ministre François Fillon a tenté de rassurer, soulignant que «la France est un pays sûr» pour les investisseurs.Appelant chacun à «conserver son sang-froid» et à éviter toute utilisation politique de cette dégradation, il a noté qu'elle constituait «une alerte qui ne doit pas être dramatisée, pas plus qu'elle ne doit être sous-estimée».
Lors d'un point de presse, Fillon, tout comme son ministre de l'économie, François Baroin, a exclu un nouveau plan de rigueur, mais a promis des « décisions fortes » après le sommet social du 18 janvier, devenu un «sommet de crise». Il a évoqué des «ajustements» budgétaires «si nécessaire».
Le chef de l'Exécutif français a relativisé l'impact de la décision de S&P, soulignant que la note de la France reste «parmi les meilleures du monde».
