Menu
Search
Jeudi 25 Décembre 2025
S'abonner
close
Jeudi 25 Décembre 2025
Menu
Search

Le marché bien porté par les titres de créances négociables

● Beaucoup d’investisseurs désertent la Bourse pour s’orienter vers le marché de la dette privée.
● Une dynamique y est attendue au cours des trois prochains trimestres.

Le marché bien porté par les titres de créances négociables
Entre 2007 et 2011, l’encours de la dette privée a progressé de 35,45% en moyenne par an. Il s’élève à près de 147 milliards de DH à fin 2011. Les sociétés du secteur privé sont les plus présentes sur ce marché, contrairement aux établis

La situation actuelle de sous-liquidité dans le système bancaire fait la quasi-unanimité parmi les spécialistes de la finance : pour y remédier, le recours au marché de la dette privée semble la solution idoine. En effet, ce marché suscite l’intérêt des investisseurs qui cherchent à diversifier leur risque. D’autant plus que le marché boursier continue de baigner dans l’atonie et que les voies d’investissement sur le marché des capitaux de réduisent. Mais si la part de ce mode de financement reste tout de même minime (11%), elle recèle néanmoins un potentiel de croissance assez intéressant.

Sur les trois dernières années, en effet, le marché de la dette privée a enregistré un bon engouement de la part des investisseurs. Le volume des émissions est ainsi passé de 16,2 milliards de DH au premier trimestre 2011 à 19,4 milliards de DH durant les trois premiers mois de 2012. Cette évolution s’explique par un recours massif des différents émetteurs au marché du «papier à spread» (l’écart entre le taux de rentabilité actuariel de l’obligation et celui d’un emprunt sans risque de durée identique). «Ce recours est justifié par des conditions de financement relativement intéressantes par rapport aux conditions de financement bancaires», soulignent les analystes de BMCE Capital Market dans leur dernière note de recherche.

Concentration sur les TCN

Le dynamisme des émissions de la dette privée est concentré sur les titres de créances négociables (TCN) avec un recours significatif des banques et des entreprises non financières. Les certificats de dépôts continuent d’animer le marché des TCN avec une hausse des émissions de 17%. Les billets de trésorerie ont également connu un engouement particulier, malgré les restrictions en termes de maturité (1 an maximum). Parallèlement au marché des TCN, les emprunts obligataires ont eux aussi connu un certain engouement de la part des investisseurs.

Les émissions ont doublé avec notamment l’arrivée de deux nouveaux entrants, en l’occurrence Immolog et Unimer. Toujours est-il que le poids des certificats de dépôts dans les émissions de dette privée reste prédominant avec une part de 61% du total des levées et plus de 11 milliards de DH d’encours. Il est suivi des émissions obligataires avec 17% pour un encours de 3,4 milliards de DH. Les billets de trésorerie arrivent en troisième place avec une part de 16% à 3,3 milliards de DH.

Cela dit, le marché de la dette a encore de beaux jours devant lui. Les analystes prévoient ainsi des remboursements en capital du «papier à spread» pour les trois prochains trimestres de l’année 2012 à 34,1 milliards de DH, contre une tombée de la dette souveraine de 40,3 milliards de DH.

L’année 2012 devrait donc être dynamique et marquée par une présence importante du Trésor et des émetteurs privés sur le marché local. L’engouement pour les titres privés devrait, pour sa part, rester de mise, étant donné la faiblesse des rendements obligataires souverains, à la suite de la baisse du taux directeur à 3%. Par conséquent, «nous observerons un arbitrage des investisseurs institutionnels en faveur du «papier à spread» étant donné les perspectives mitigées du marché actions dans un contexte économique actuellement marqué par une révision du taux de croissance à moins de 3%», commente-t-on dans le milieu des analystes financiers. 

Lisez nos e-Papers