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Accueil next Michael Hoey et Karen Lunn sur le podium

Débat sur les territoires durables

Une rencontre organisée par l’Association pour le développement et la protection de l’environnement.

Débat sur les territoires durables
La rencontre organisée par l’ADEPE s’est déroulée en marge du Salon Pollutec.

En marge de la quatrième édition de Pollutec, les organisateurs de ce salon ont proposé pour la première fois, un symposium «Territoires durables», organisé par l’Association pour le développement et la protection de l’environnement (ADEPE). «Nos villes vont dans le bon sens. Casablanca est devenue une ville compacte, il n’y a pas d’oxygène. Pour remédier à cette situation, il est urgent de mettre en place une politique de la ville», a lancé Tariq Kabbage, président du conseil municipal d’Agadir. Et d’ajouter : «Dans le cadre de la coopération décentralisée, nous œuvrons avec Nantes, ville française, réputée par sa politique urbaine de mobilité. Aujourd’hui, nous avons créé dans notre cité des pistes cyclables. D’autre part, avec les Iles Canaries, nous collaborons dans le secteur des eaux usées et la rénovation des quartiers.»

Ce militant de l’union des forces socialistes et populaires (USFP) a profité de cette occasion pour présenter l’association marocaine pour des écovilles (AMEV), qui réunit une vingtaine de communes urbaines et rurales. Son objectif est de proposer aux communes des solutions concrètes pour des problèmes liés à l’environnement tels : déchets, eaux usées, etc.

Autre membre de l’AMEV, Mohamed Sefiani, président de la commune de Chefchaouen a exposé la politique de sa ville, axée sur la protection de l’environnement et la sauvegarde de la médina.
«Nous avons ajouté aux trois piliers du développement durable à savoir l’économie, le social et l’environnement, une autre composante : la dimension culturelle. Nous ne possédons ni mer, ni industrie et notre seul atout reste notre patrimoine culturel reconnu aujourd’hui comme patrimoine de l’UNESCO», a expliqué M. Sefiani.

Ce dernier a également parlé de sa vision de promotion de l’agriculture urbaine : «Nous avons changé le cliché qui consiste à réduire l’image de notre région à la consommation de la drogue. Dans le passé, les touristes qui venaient chez nous étaient attirés seulement par le cannabis, aujourd’hui nous voulons leur proposer les charmes de notre région et les produits de son terroir.» Le maire de cette ville du Nord a également exposé la démarche participative en matière d’élaboration de la politique de la ville : «Grâce à la coopération espagnole, nous avons construit une maison des associations, renforcé les capacités des élus et créé un conseil consultatif de la ville, réunissant quelque 200 associations.
Un plan communal de déchets solides a été élaboré en concertation avec la société civile.» Si certaines communes se sont engagées dans une démarche de développement durable, d’autres continuent leur politique en décalage avec les défis environnementaux.

«Nous avons proposé aux communes de prendre leurs déchets organiques pour les transformer en compost destiné aux espaces verts et aussi pour enrichir les sols. Mais les responsables ont rejeté notre demande sous prétexte que leur ville est liée en contrat avec des sociétés de collecte des déchets.
Les communes préfèrent enterrer ces déchets organiques au lieu de les exploiter», a indiqué Rajae Alami, gérante d’Ecofertil, société de production et de commercialisation de compost bio. Pour une gestion responsable des villes, les intervenants dans ce débat ont tous insisté sur la réforme de la Charte communale. «Aujourd’hui, il y a un nouveau contexte, celui de la Constitution de juillet 2011. Il faut que les maires se libèrent de la tutelle de l’État. S’ils commentent des erreurs, ils doivent être traduits devant la justice», a lancé un intervenant lors de cette rencontre.

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