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Responsabilité sociale de l'entreprise et développement

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Ce n'est pas un thème récurrent, loin de là...Mais un critère des temps modernes auquel désormais l'entreprise marocaine est encline à mettre en œuvre. Celui de la responsabilité sociale, avec son cortège d'adaptations et d'innovations. La PNB-Napeo vient de tenir à Marrakech une deuxième rencontre qui a vite pris des allures d'un sommet maroco-américain au niveau des entreprises. Ce qu'on appelle aussi l'US-Maghreb Entrepreneurship, qui a regroupé pas moins de 400 intervenants de divers horizons, a été, outre la volonté de promouvoir le partenariat entre les Etats-Unis et les pays du Maghreb, marqué par une série de communications porteuses. Si le thème de création, de promotion et de financement d'entreprises a été dominant, il en est notamment celui de la responsabilité sociale de l'entreprise qui a retenu l'attention des participants. La RSE est aujourd'hui au développement de l'entreprise ce que l'éthique est à la gouvernance.
La table ronde qui a réuni Madeleine Albright, ancienne secrétaire d'Etat américaine, Mostafa Terrab, président du groupe OCP et Walter Isaacson, vice-président de Partners For A New Beginning, a porté sur la RSE et son évolution dans le monde.

Les entreprises marocaines, notamment dans le sillage des recommandations de la CGEM, s'inscrivent dans cette culture et adhèrent aux principes de droit des salariés, du travail, de l'environnement. Le président du groupe OCP souligne l'impératif de la RSE, vecteur de développement, de croissance et d'intégration. Il a rappelé que son groupe hisse la responsabilité sociale comme une des valeurs suprêmes, et mis en exergue la nécessité de partenariats entre le public et le privé. La RSE restera toujours une valeur partagée par les groupes et les entreprises qui inscrivent sur leur fronton la double exigence de développement durable.

La croissance est certes un critère louable, mais elle ne saurait se justifier à elle seule, ou mettre de côté la valeur humaine, l'éducation notamment, la formation, la santé et l'épanouissement. C'est un investissement social, son coût s'intègre dans la vision globale de l'entreprise.
Pendant des années, la croissance économique, fruit de l'activité des entreprises, a marginalisé en quelque sorte la dimension sociale jusqu'au jour où, réalité humaine oblige, les entreprises, les organismes internationaux, les gouvernements et les Etats, y compris l'ONU, se sont fait un devoir de mettre en œuvre la RSE, de la codifier et de la réglementer comme une sorte de certification. Il n'est pas jusqu'à la CGEM qui n'ait instauré une telle pratique, relayant ainsi un courant mondialiste de plus en plus renforcé.

L'OCP, l'ONA, Maroc Telecom, la CDG entre autres, mais aussi de grandes entreprises privées enchaînent la même exigence morale et sociale. Celles qui se sont inscrites dans la culture de RSE devraient, comme l'a souligné le président du groupe OCP, bénéficier d'incitations de l'Etat, notamment au niveau de la fiscalité comme aussi de partenariats afin de promouvoir l'emploi des jeunes et de renforcer le lien social. Et de rappeler l'impératif d'encourager les programmes et les activités génératrices de revenus, ainsi que la création de projets porteurs auxquels les entreprises peuvent apporter un soutien précieux. L'évolution politique, économique et sociale à laquelle sont soumis depuis un an les pays arabes, sous forme de changements institutionnels majeurs, leurs répercussions sur l'économie et les mentalités "nous permettent, dit-il, de comprendre l'interpellation sur la responsabilité. Dans les pays arabes, le principal investisseur reste l'Etat...Or le retour sur investissement ne se fait guère sentir, notamment sur la vie quotidienne des citoyens...". Il faut donc réaffirmer le rôle et le poids du secteur privé qui, bénéficiant du soutien de l'Etat, d'une réglementation et d'un environnement favorable, adhérant de manière volontariste au principe sacré de RSE, contribue grandement à la croissance et au développement économique.
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