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«En mémoire d’Abdelmalek Faraj, premier ministre de la Santé publique, fondateur de la Faculté de médecine de Rabat»

Le Cercle Faraj s’engage par des initiatives propres et grâce au dynamisme de tous ses membres.

«En mémoire d’Abdelmalek Faraj, premier ministre de la Santé publique, fondateur de la Faculté de médecine de Rabat»
Docteur A.Faraj avec feu S.M. Mohammed V.

LE MATIN : Au mois d’octobre prochain, des médecins vont commémorer la 50e année de la création de la Faculté de médecine de Rabat, qui a formé l’élite médicale du Maroc. À cette occasion, un hommage sera rendu à feu Dr Faraj par le Cercle qui porte son nom. Qu’est-ce que le «Cercle Faraj» ?
Abdelatif Alemçani : Les lauréats des premières promotions de la Faculté de médecine de Rabat (1962 et 1963) ont toujours voulu pérenniser l’esprit pionnier de feu le Dr Faraj et s’organiser en association. Une tentative avait déjà été menée le 25 avril 1998 à la station thermale Moulay Yacoub, qui a permis la création du «Cercle Faraj» pour la culture et le développement médico-social.
 En janvier 2000 et sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi
Mohammed VI, une cérémonie a été organisée, en hommage au Docteur Abdelmalek Faraj, qui a réuni les sommités médicales marocaines et étrangères qui se sont rencontrées pour honorer leur aîné, leur ancien ministre et doyen de la Faculté de médecine de Rabat.    

            
Quels sont les objectifs de votre Association ?
En fait, les médecins ont donné à cette association le nom de «Cercle Faraj» pour la culture et le développement médico-social en hommage à ce grand homme. Ce cercle s’est assigné comme objectifs fondamentaux de maintenir entre les membres l’esprit de solidarité et de camaraderie qui a régné durant toutes leurs années de formation, et ce à travers des manifestations à caractère social et scientifique, touchant tout aussi bien la médecine que les divers domaines de la culture.  Il s’agit également de perpétuer cet esprit pionnier de leurs promotions, forts de la diversité des spécialistes qui constituent ce cercle et de la répartition géographique dans l’exercice de leur fonction à travers le Maroc. Un autre objectif est de contribuer aux progrès de la médecine au Maroc, en encourageant des travaux de recherche et de réflexion sur l’exercice de cette discipline, son devenir et son éthique. L’aspect implication dans l’associatif est aussi très important. Les membres du «Cercle Faraj» vont participer aux efforts actuels de généralisation des soins par des actions de soutien destinées à la population et aux zones rurales pour lesquelles l’accès aux services de soins reste difficile, voire inexistant.

On doit évoquer,
à ce niveau, le nerf de la guerre : avec quel budget pensez-vous réaliser des objectifs aussi ambitieux ?
Le Cercle Faraj s’engage par des initiatives propres et grâce au dynamisme de tous ses membres à trouver les moyens nécessaires pour la réalisation de ses objectifs pour donner du sens à notre devise «la médecine pour tous» et pour une santé meilleure.

Vous avez lancé un appel au mois de mars 2012 destiné aux lauréats des premières promotions.
Quel est le sens de cet appel ?
En fait, nous avons estimé de notre devoir d’essayer de redynamiser ce Cercle, car nous n’avons pas le droit d’oublier ce grand homme qui nous a formé et qui a contribué à la formation de plusieurs générations de médecins. Aujourd’hui, il est réconfortant de voir nos jeunes médecins prendre en charge la santé de leur pays, dans des spécialités aussi diverses. Ils ont fait la greffe du cœur, la greffe du rein, de la cornée, de la moelle osseuse. Ils ont donné naissance au bébé éprouvette. Ils luttent contre les fléaux, de notre époque, le sida, l’hépatite C, le cancer, etc. Ils militent au sein d’associations à but caritatif. Parallèlement au souci de la prise en charge des démunis (RAMED), ce qui est une excellente initiative, nous constatons l’absence de structures de recherche pour faire avancer le savoir médical.
Un des objectifs recherchés à travers cet appel du cœur est de provoquer une rencontre du maximum d’anciens des 1re et 2e promotions de la Faculté de médecine de Rabat en vue de procéder à la récupération du maximum d’informations et d’archives susceptibles de constituer une sorte de base de données pour l’élaboration d’une esquisse de l’histoire de la médecine au Maroc.
Pour ce faire, une cellule de réflexion devrait être constituée afin de mener à bien cette mission, qui devra établir un contact avec nos anciens professeurs pour initier une coopération étroite et complémentaire.

Quelle est donc votre stratégie et où en êtes-vous ?
Nous avons contacté un certain nombre de confrères installés à Casablanca qui ont répondu favorablement et nous ont aidés à réaliser cette rencontre.
 En fait, le médecin marocain a compris l’essence de sa mission et a fait sien le message que lui avait adressé feu Sa Majesté Hassan II : «Le musulman, disait notre Souverain, ne se confesse pas auprès d’un homme de religion, car il est responsable devant Dieu seul, sans intervention aucune. Le seul homme auprès de qui il peut faire un semblant de confession est le médecin, car on lui parle de son intimité. À nos médecins d’être dignes de la confiance du malade !»

Quels sont vos projets à court terme ?
Un comité a été constitué qui veillera à la réalisation de 2 projets : l’organisation d’une table ronde sur «la médecine en Andalousie des lumières» en juin 2012, avec le Festival des musiques de Fès, et la préparation de la célébration du 50e anniversaire de la Faculté de médecine de Rabat en octobre 2012.

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