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Des bénévoles réhabilitent le parc Belvédère

● «Casa Environnement» a réalisé, en collaboration avec les citoyens, des travaux de base.
● Le parc attend toujours l’intervention de la ville pour le sauver.

Des bénévoles réhabilitent le parc Belvédère
Environ 140 personnes, en plus des habitants du quartier, ont participé à cette opération.

Le Réseau des associations de Casablanca pour l’environnement et le développement durable, Casa Environnement, poursuit les actions de sensibilisation des citoyens et des responsables aux problèmes environnementaux au niveau de la région du Grand Casablanca. Sa dernière action a concerné le parc Belvédère, «qui est dans un état lamentable, abandonné par les responsables alors que d’autres parcs comme celui de l’ISESCO (ex. Murdoch) et l’Hermitage ont été réhabilités». «En attendant une réhabilitation de ce patrimoine de Casablanca, Casa Environnement a organisé cette opération afin de donner vie à cet endroit. Les nostalgiques se rappellent qu’il était possible de s’y promener en famille à une certaine époque, chose impossible maintenant vu son état dégradé et sale», souligne l’association. 

Selon Saïd Sebti, président de Casa Environnement, le travail a commencé par un état des lieux établi par des comités formés d’une quinzaine de personnes. Ces derniers ont rempli des fiches en précisant les besoins du parc Belvédère. Ils ont ainsi constaté que l’infrastructure du parc est défectueuse de même pour les équipements sportifs avec une absence d’éclairage public, des poubelles et des jeux pour enfants.
Les trottoirs et bancs du parc sont aussi endommagés alors que les terrains de sport représentent un grand danger surtout en l’absence de grillage et de bordures qui devraient protéger les jeunes d’un vide de plus de 2 mètres. L’absence de toilettes publiques, de vestiaires, de plantes et de points d’eau pour l’arrosage a été aussi relevé, ainsi que le manque de sécurité. En effet, le parc sans gardiennage est ouvert, jour et nuit, aux visiteurs, squatteurs ainsi qu’aux personnes qui y stationnent leurs voitures.

Un engagement collectif

Une fois l’état des lieux établi, les bénévoles de l’association se sont mis au travail en s’organisant, le 21 octobre, en trois groupes. Le premier s’est occupé du nettoyage des ordures et la plantation d’environ 130 arbustes.
Le deuxième groupe s’est chargé de peindre les trottoirs à l’intérieur du parc alors que le troisième groupe a pris en charge la peinture des murs en blanc et le traçage d’un terrain de jeu. «Casa Environnement n’a reçu aucune aide des autorités et ceci malgré les deux demandes de rendez-vous que nous avons faites auprès de la commune de Roches noires.

D’autre part, nous tenons à remercier la pépinière de Moulay Rachid qui a mis gracieusement à notre disposition les plantes que nous avons plantées dans le parc», souligne Saïd Sebti. Et d’ajouter que 80% des ordures qui étaient, depuis longtemps dans le parc, ont été collectés par des camions de la ville deux jours avant l’arrivée des bénévoles. Si cette opération n’a pas eu un écho positif auprès des responsables de la ville, les citoyens l’ont bien appréciée. Environ 140 personnes, pères et mères de familles, personnes âgées, jeunes et enfants se sont déplacés des différents quartiers de Casablanca, pour participer à cette opération. En outre, de nombreux habitants du quartier Belvédère (quartier Palestine) ont aussi pris part à ce chantier d’embellissement. 


Questions à : Saïd Sebti, président de Casa Environnement

«Il y a tellement de problèmes à Casablanca qu’on ne peut pas rester les bras croisés et critiquer».

Pensez-vous que le parc Belvédère va garder cet aspect agréable pendant longtemps ?
Nous avons impliqué une association locale ainsi que les habitants, jeunes et enfants du quartier pour sauvegarder le parc. Nous avons aussi créé un comité chargé de suivre l’évolution de la situation du parc Belvédère.
Une commission de Casa Environnement a aussi demandé des poubelles à la commune, on attend toujours la réaction des responsables parce qu’on ne peut pas garder le parc propre sans poubelles.

D’autres projets à l’horizon ?
On avait programmé un projet à la forêt de Nouaceur, l’un des poumons verts de la ville, mais on attend d’avoir les moyens financiers pour le réaliser.
Nous prévoyons aussi des petites actions au sein de la ville telle que l’embellissement du zoo de Aïn Sebaâ où on va venir en grand nombre pour nettoyer le zoo et peindre les trottoirs.

Pensez-vous que c’est suffisant pour venir à bout des maux d’un point noir aussi délabré que le zoo de Casablanca ?
Notre rôle est de mettre la lumière sur un des points noirs de la ville.
En tant que groupement d’associations, nous sensibilisons les pouvoirs publics. On leur montre que les citoyens sont prêts à travailler pour aider à l’embellissement de leur ville. Il y a tellement de problèmes à Casablanca qu’on ne peut pas rester les bras croisés et critiquer.

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