Cette recherche détaillée, qui paraîtra sous peu aux éditions Marsam, appuyée par des plans concrets, a été accomplie à partir de la thèse de doctorat d'Es-Semmar traitant des deux rives du Bouregreg du point de vue historique et archéologique, en apportant toutes les preuves scientifiques, archéologiques, urbanistiques, historiques et géographiques montrant que les deux villes de l'estuaire du Bouregreg forment une seule cité.
«Ce qui m'a poussé à faire cette étude, c'est surtout cette forte demande des francophones pour la traduction de ma thèse. Donc, en attendant que cette traduction soit finalisée, j'ai décidé de faire un résumé sous forme d'analyse de la courbe urbanistique de cette ville de l'estuaire, depuis le départ, où elle était un espace naturel vierge. Puis son évolution à travers les époques et les phases importantes de l'histoire, à commencer par la phase embryonnaire, la naissance, la petite enfance, la grande enfance, la jeunesse, l'adolescence jusqu'à cet âge qu'elle vit actuellement et que je considère comme l'âge de maturité, surtout avec la réalisation du projet grandiose de l'aménagement de la vallée du Bouregreg. Après les 25 siècles passés, ce n'est que maintenant que la ville arrive à ses quarantaine d'années.
Ces 25 siècles représentent, pour moi, quatre décennies de la ville de l'estuaire du Bouregreg», souligne l'historien et archéologue, Mohamed Es-Semmar. En effet, dans cette prospection très approfondie, Mohamed Es-Semmar relate l'histoire de la ville de l'estuaire du Bouregreg depuis la création du premier point urbain, qui est le comptoir antique, avec l'arrivée des Phéniciens sur la rive gauche, puis des Carthaginois et des Romains. Ce comptoir était considéré, pour les trois civilisations, comme un point de transactions commerciales avec les tribus autochtones amazighes, premiers habitants de la région. En suivant le cours de l'histoire, Mohamed Es-Semmar dévoile que seuls les Romains décidèrent de transformer l'antique comptoir en une ville avec toutes ses composantes urbanistiques et architecturales. C'était la première ville installée sur la rive gauche. «Donc tout ce qui a été bâti durant les 20 derniers siècles ne représentait qu'une extension et une continuité de ce noyau urbain de base, que ce soit sur la rive droite ou gauche. C'est une réalité historique qui s'impose à toute lecture de l'histoire de l'urbanisme de la ville de l'estuaire du Bouregreg», précise-t-il.
Cette évolution voit, ainsi, l'implantation de la ville de Sala des Bani ifren sur la rive droite, le Ribat Tachfine Almoravide sur la rive gauche, la mégalopolis Almohade Ribat Al Fath et sa Qasbah de Mehdiya, avec ses deux rives ou le Ribat Al Mobarak Mérinide «Challah», la ville morisque «le nouveau Salé», la ville Alaouite de Sidi Mohammed Ben Abdellah et tout ce qui a été réalisé à l'époque moderne (Protectorat et Indépendance). «Cette mutation atteindra son apogée avec l'accès au trône, en 1999, de S.M. le Roi Mohammed VI qui a donné ses hautes instructions pour la constitution d'une commission royale afin de mener une réflexion générale sur l'avenir de la Vallée du Bouregreg. Celle-ci ayant été négligée, oubliée, délaissée, agressée, durant de longues années».
C'est sous la tutelle de l'Agence pour l'aménagement de la vallée du Bouregreg que le coup d'envoi des travaux a été donné le 7 janvier 2006 par le Souverain. Cinq années, jour pour jour, à l'issue desquelles un changement radical et positif s'est opéré au niveau de la vallée, représentant une fierté nationale et régionale sur le plan urbanistique et architectural. Un vrai défi a été relevé. «Ce projet a su résoudre une équation difficile pour trouver l'équilibre entre le respect de l'environnement naturel et le patrimoine historique d'un côté, et les projets d'urbanisation et d'infrastructures modernes, de l'autre», renchérit Mohamed Es-Semmar, avant d'ajouter que cette page de l'histoire ne fait que justifier ce qui a déjà été pronostiqué, à la moitié du 12e siècle, par le leader spirituel Al Mehdi Ben Toumert qui avait prédit un avenir prospère pour la ville de l'estuaire à l'époque d'un Calife donné. «Je pense que ce Calife est bien le Roi Mohammed VI, car son projet du Bouregreg est le meilleur témoignage de cette vision».
«Ce qui m'a poussé à faire cette étude, c'est surtout cette forte demande des francophones pour la traduction de ma thèse. Donc, en attendant que cette traduction soit finalisée, j'ai décidé de faire un résumé sous forme d'analyse de la courbe urbanistique de cette ville de l'estuaire, depuis le départ, où elle était un espace naturel vierge. Puis son évolution à travers les époques et les phases importantes de l'histoire, à commencer par la phase embryonnaire, la naissance, la petite enfance, la grande enfance, la jeunesse, l'adolescence jusqu'à cet âge qu'elle vit actuellement et que je considère comme l'âge de maturité, surtout avec la réalisation du projet grandiose de l'aménagement de la vallée du Bouregreg. Après les 25 siècles passés, ce n'est que maintenant que la ville arrive à ses quarantaine d'années.
Ces 25 siècles représentent, pour moi, quatre décennies de la ville de l'estuaire du Bouregreg», souligne l'historien et archéologue, Mohamed Es-Semmar. En effet, dans cette prospection très approfondie, Mohamed Es-Semmar relate l'histoire de la ville de l'estuaire du Bouregreg depuis la création du premier point urbain, qui est le comptoir antique, avec l'arrivée des Phéniciens sur la rive gauche, puis des Carthaginois et des Romains. Ce comptoir était considéré, pour les trois civilisations, comme un point de transactions commerciales avec les tribus autochtones amazighes, premiers habitants de la région. En suivant le cours de l'histoire, Mohamed Es-Semmar dévoile que seuls les Romains décidèrent de transformer l'antique comptoir en une ville avec toutes ses composantes urbanistiques et architecturales. C'était la première ville installée sur la rive gauche. «Donc tout ce qui a été bâti durant les 20 derniers siècles ne représentait qu'une extension et une continuité de ce noyau urbain de base, que ce soit sur la rive droite ou gauche. C'est une réalité historique qui s'impose à toute lecture de l'histoire de l'urbanisme de la ville de l'estuaire du Bouregreg», précise-t-il.
Cette évolution voit, ainsi, l'implantation de la ville de Sala des Bani ifren sur la rive droite, le Ribat Tachfine Almoravide sur la rive gauche, la mégalopolis Almohade Ribat Al Fath et sa Qasbah de Mehdiya, avec ses deux rives ou le Ribat Al Mobarak Mérinide «Challah», la ville morisque «le nouveau Salé», la ville Alaouite de Sidi Mohammed Ben Abdellah et tout ce qui a été réalisé à l'époque moderne (Protectorat et Indépendance). «Cette mutation atteindra son apogée avec l'accès au trône, en 1999, de S.M. le Roi Mohammed VI qui a donné ses hautes instructions pour la constitution d'une commission royale afin de mener une réflexion générale sur l'avenir de la Vallée du Bouregreg. Celle-ci ayant été négligée, oubliée, délaissée, agressée, durant de longues années».
C'est sous la tutelle de l'Agence pour l'aménagement de la vallée du Bouregreg que le coup d'envoi des travaux a été donné le 7 janvier 2006 par le Souverain. Cinq années, jour pour jour, à l'issue desquelles un changement radical et positif s'est opéré au niveau de la vallée, représentant une fierté nationale et régionale sur le plan urbanistique et architectural. Un vrai défi a été relevé. «Ce projet a su résoudre une équation difficile pour trouver l'équilibre entre le respect de l'environnement naturel et le patrimoine historique d'un côté, et les projets d'urbanisation et d'infrastructures modernes, de l'autre», renchérit Mohamed Es-Semmar, avant d'ajouter que cette page de l'histoire ne fait que justifier ce qui a déjà été pronostiqué, à la moitié du 12e siècle, par le leader spirituel Al Mehdi Ben Toumert qui avait prédit un avenir prospère pour la ville de l'estuaire à l'époque d'un Calife donné. «Je pense que ce Calife est bien le Roi Mohammed VI, car son projet du Bouregreg est le meilleur témoignage de cette vision».
