Quatre matchs sont au programme des quarts de finale de cette édition de l’Euro. Après le match disputé hier (jeudi), entre le Portugal et la République tchèque, l’Allemagne affronte aujourd’hui la Grèce. Les Teutons, arrivés premiers du Groupe B, en totalisant 9 points sur 9 possibles, sont une valeur sûre du football européen et mondial depuis quelques années, toujours fidèles à leur jeu chatoyant, fondé sur une défense en béton et un entrejeu créatif, derrière l’assurance de l’avant-centre Mario Gomez, 1er au classement des buteurs avec 3 réalisations. De leur côté, les Grecs continuent sur le chemin tactique rigoureux, qui leur avait valu le titre en 2004, au Portugal.
Cependant, privés de leur capitaine Karagounis, la formation hellène se recroquevillera encore plus en défense, pour lancer des contre-attaques cyniques, capables de perforer la défense allemande. Samedi, la France se mesurera aux champions en titre espagnols.
Les poulains de Laurent Blanc ont bien entamé le tournoi, avec leur trio technique Ribéry-Nasri-Benzema, mais la défaite contre la Suède a mis au jour la carence défensive de cette équipe. Un aspect dont la bande à Del Bosque se saisira pour frapper fort et faire taire les critiques venues de la péninsule ibérique, mettant en doute les choix du technicien, qui se prive à chaque fois d’un réel avant-centre.
Le dernier match au programme opposera, dimanche, l’Angleterre à l’Italie. Une affiche historique qui est sans doute, la plus équilibrée de ces quarts de finale entre deux nations du football, qui peinent à retrouver leur passé glorieux, récent pour les Italiens, plus lointain pour les Anglais.
Les coéquipiers de Buffon ont proposé un jeu séduisant, qui s’appuie sur le «Regista» (metteur en scène) Andrea Pirlo, qui distribue les ballons comme les rôles et qui reste dangereux au moment de faire une passe décisive ou de tirer un coup franc. Le hic est que cette équipe trouve toutes les difficultés du monde à conserver sa capacité physique, lorsqu’il s’agit de préserver un résultat. Tandis que les Anglais, appliquent à la lettre les directives du coach Hodgson, qui a officié en Italie et qui en a gardé le souvenir et les techniques du Catenaccio, que ses joueurs appliquent à la perfection, avec l’exploitation du moindre ballon arrêté, transformé par Steven Gerrard en véritable courrier en recommandé, tel un fidèle facteur du Royal Post Office anglais.
