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Hommage à l’œuvre de Fquih Regragui

La Galerie HD de Casablanca réservera la période du 22 février au 16 mars 2012, à l’exposition des œuvres du célèbre artiste Mohamed Fquih Regragui.

Hommage à l’œuvre de Fquih Regragui

Une prestation bien particulière qui se veut un fervent hommage au parcours de ce peintre, à partir des années 60 jusqu’à nos jours.
Ce promoteur de la peinture hyperréaliste marocaine, qui s’est éclipsé des galeries d’exposition, pendant une dizaine d’années, refait surface rappelant à son nombreux public une œuvre qui s’est ancrée dans l’histoire de notre peinture.


«En tant que galerie de peinture contemporaine, nous nous sommes intéressés à l’œuvre extrêmement contemporaine de Fquih Regragui. Celui-ci étant un pionnier du style, dont on perçoit une qualité très graphique dans sa peinture et un rapprochement extraordinaire de la photo. Sachant qu’il refuse catégoriquement de travailler avec la photo, mais, directement à partir de l’objet qu’il met en scène dans son atelier.
Cette exposition est pour nous une occasion pour favoriser un choix d’œuvres qui montrent l’évolution de sa peinture et ses performances en tant que figure emblématique des arts plastiques au Maroc », souligne Kristi Jones, directrice de la galerie HD.


En effet, avec son hyperréalisme, Fquih Regragui est arrivé à une précision telle qu’on peut qualifier ses tableaux de vraies cartes postales. Un travail qu’il s’est vite approprié depuis le début de sa carrière, même s’il s’est essayé à l’impressionnisme ayant débouché vers une abstraction très recherchée, avant de passer à une peinture figurative qui le mènera par la suite vers un hyperréalisme où il a fait valoir tout son talent et sa passion.


«Tout au long de ma carrière, je suis passé par différents styles, notamment l’impressionnisme, l’expressionniste jusqu’à l’abstraction totale. Mais j’ai toujours travaillé, en parallèle, les portraits. Tout en me renouvelant dans mes recherches, je n’ai jamais laissé le réalisme de côté », souligne Fquih Regragui. Ce dernier s’inspirant de ce qui l’entoure, s’intéresse, en premier lieu, à la composition et aux couleurs. D’où ses thèmes de prédilection issus de la tradition marocaine. «Je suis imbu du Maroc et me considère comme le peintre marocain ‘du corps et de l’âme’».

Nouvelle approche

Des objets, des décors, des costumes et des paysages marocains imprègnent ses toiles comme dans un ouvrage d’histoire. Mais, cette fois-ce, l’histoire est écrite par des images aussi fidèles que les textes.
Par ses recherches assidues, Mohamed Fquih Regragui ouvre la voie à une nouvelle approche de la peinture marocaine.
D’autres travaux témoignant des différentes époques picturales de l’artiste seront exposés pour mettre en relief la richesse de son parcours et la fécondité de son œuvre, apportant beaucoup de savoir faire et traitant de nombreux thèmes où mêmes des pastels feront partie. «En 2002 je me suis intéressé à une idée de fantasmagorie en me référant aux thèmes qui me sont chers tel que le cheval, la fantasia, et l’homme face à la mort.


Le fantastique est un sujet qui m’intéresse et c’est un thème que j’espère explorer dans l’avenir.
Le résultat est une série de quatre pastels dont «Cavaliers au pays des Djinns» et «Un combat mortel». L’autre série est inspirée d’une balade sur la plage d’Achakar où j’ai assisté à un orage. J’ai alors décidé de représenter le vent par un mouvement, j’ai donc sorti le caftan de l’atelier pour le mettre en scène», explique l’artiste.
Selon lui, «la peinture a, entre autres, pour fonction, si fonction il y a, de donner à voir et à rendre visible par le contour, le matériau et la couleur, les éléments qui peuplent notre monde dans sa manifestation quotidienne la plus directe ».

Parcours

Né à Tanger en 1938, Fquih Regragui, troque ses études juridiques contre la peinture à laquelle il se consacre entièrement. Avant de réaliser sa première vraie exposition, en 1960 à Tanger, F.Regragui décroche plusieurs prix, dont celui de la Galerie Provenza en 1956, de la ligue aéronautique de France en 1957, puis reçoit, en 1966, la médaille d’or au concours international de l’association internationale de la Presse.  Après une période de recherche dans le figuratif puis l’abstraction, Fquih Regragui se passionne pour la nature morte et des représentations à l’hyperréalisme impressionnant. Depuis de nombreuses années Regragui traite le textile qu’il reproduit dans ses toiles figurant des caftans accrochés à un clou. Un travail d’orfèvre qui lui a valu beaucoup de prestige et de notoriété.

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