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«C’est la première fois que je présente cette série à travers le monde. Ça me réjouit. J’ai rencontré la Galerie 38 après avoir exposé l’an dernier au TOP 25 Art Fair (Hyatt Regency). Pouvoir faire une résidence artistique au Maroc m’a apporté beaucoup de joie», a confié l’artiste à propos de son exposition. Intitulée «fugue», celle-ci investira les murs de la Galerie 38 jusqu’au 16 novembre prochain. Doute, angoisse, erreur et oubli sont tous des thèmes que l’artiste affectionne et dont elle semble faire son cheval de bataille pour livrer des créations originales où l’image de la femme a une place prépondérante.
D’ailleurs, elle a expliqué que la «fugue» est la continuité d’un travail commencé depuis 2004. «J’ai commencé à ce moment-là avec la série “la mujer mosca” qui était sur le rapport entre soi et la société, puis j’ai réalisé une série sur l’indécision à prendre des décisions, puis l’erreur, puis l’oubli et la dernière en date était sur l’impasse que je représente par un bateau flottant au milieu de l’eau sans vagues, ni mouvement. Certaines pièces de cette série seront exposées pour pouvoir bien expliquer la “fugue” qui est ce désir de vouloir sortir d’une situation donnée; la fugue est cet état dans lequel on se retrouve quand on est entre le moment présent et la projection d’un futur proche... La Fugue est une ouverture qui se traduit aussi par l’expérimentation de nouvelles techniques comme le “méta-miroir”... Je présente également des œuvres contemporaines sur papier, des sculptures et vidéos», a-t-elle déclaré. Après «L’impasse», dernière série en date de l’artiste, elle décide de sonder d’autres horizons en expérimentant de nouvelles techniques qui renforcent, par elles-mêmes, sa réflexion profonde.
C’est donc aux côtés de ses dessins sur papier issu de sa propre création que des vidéos, des installations et des sculptures inédites jalonneront le parcours de l’exposition. Sans oublier, une autre nouvelle expérience pour l’artiste, celle du miroir. Amparo Sard explore ainsi l’unidualité de l’homme. En s’intéressant aux contraires/opposés, elle emploie dans sa création cet objet métaphorique pour illustrer l’ambigüité de l’homme, entre vérité et illusion, être et doute. A ce propos, elle s’intéresse beaucoup au rapport que l’on peut avoir avec les autres. D’ailleurs, à ce sujet, elle explique qu’«au final c’est une manière de savoir qui l’on est vraiment...». Et d’ajouter que «l’angoisse est également un sentiment que l’on peut retrouver dans toute mes séries. La dualité de l’homme, le sinistre et le beau, le réel et la fiction ou encore font parti de mes thèmes de prédilection». «Je ne suis pas une artiste revendicative, ma recherche est à la fois intimiste et très universelle», conclut-elle.
Ses projets ? En novembre, elle participera à la Foire d’Istanbul «contemporary Istambul» avec la galerie italienne Paola Verrengia. Aussi, une exposition est prévue à la Galerie Phoebus à Rotterdam.
En décembre, elle participe à Art Miami avec la galerie Ferran Cano alors que pour commencer l’année en beauté, en janvier, elle expose à l’Arte Feria de Bolonia, en février à ARCO (Madrid) avec la Galerie Espacio Liquido.... Un agenda qui s’annonce bel et bien chargé. En attendant, les passionnés d’art contemporain pourront découvrir Amparo Sard, cette artiste multi-talents à la Galerie 38 à Casablanca.
