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Le groupe amazigh «Amayno» ouvre le bal

● La neuvième édition du Festival International des Nomades propose un programme riche et diversifié.
● Prestation envoûtante du groupe amazigh «Amayno» en ouverture.

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C’est au fin fond du désert marocain, et plus exactement à Mhamid El Ghizlane (à plus de 680 km de Rabat), que le groupe «Amayno» s’est produit devant un public envoûté par la saveur d’une musique amazighe ancestrale, remodelée dans un style universel grâce à la virtuosité des musiciens et leur foisonnante créativité.

Renforcé par des années d’expérience, des participations à de nombreux festivals et des albums à succès, le groupe «Amayno» a visiblement atteint l’âge de la maturité. Et c’est cette maturité qui explique sa belle prestation au Festival international des Nomades qui se déroule du 8 au 10 mars 2012.
Le public a été emporté autant par la musique que par le cadre enchanteur du paysage désertique. À l’évidence, il n’oubliera pas de sitôt cette soirée. À tous les festivals de musique berbère où il a pris part, tels que le Festival de la culture amazighe de Fès, le Festival Asays ou Timitar, le groupe «Amayo» a pu apporter sa touche de fraîcheur. Grâce à son talent sublime, il a su surtout établir un pont entre la culture amazighe et la musique moderne à travers le recours à des instruments ancestraux comme le Banjo – qui est là comme pour rappeler les origines profondément africaines de la musique berbère – et des instruments nouveaux comme la guitare électrique.

Depuis sa formation en 2006, ce groupe s’est assigné justement pour mission de mettre en valeur le legs musical amazigh et de prouver sa capacité de s’adapter et de s’ouvrir sur les musiques des autres civilisations.  Ainsi, la prestation en ouverture du groupe «Amayno» a donné un avant-goût bien spécial de la programmation de cette année. La première journée a permis aux festivaliers d’apprécier un beau spectacle de danse d’Ahwach de Tiznit ainsi qu’une prestation de chant hassani exécutée par le groupe Ittihad Sghyer de Goulmim. Bref, un beau départ pour ce festival qui fait la fierté des gens de la région.


Au rythme du banjo

Natif d’Agadir, Amayno, de son vrai nom Ahmed Boulfra, est un chanteur, compositeur et producteur de films. Ce berbère amazigh affirmé, tant par sa personnalité qu’à travers son art, s’est passionné très tôt pour le banjo (dès les années 80) auquel il jouait pendant les fêtes dans son quartier, jusqu’à son entrée au conservatoire national d’Agadir en 1994.
La musique d’Amayno est une musique amazighe moderne. Influencé par l’art des Rouaiss, Amayno cherche cependant à renouveler les mélodies berbères à travers l’ajout du banjo, cet instrument originaire d’Afrique noire a été transporté aux États-Unis avec les esclaves.

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