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La Banque mondiale au service des PME marocaines

● La Banque mondiale vient d’accorder au Maroc un prêt de 50 millions de dollars, destiné aux microentreprises et aux PME. Un important effet de levier en est attendu.

La Banque mondiale au service des PME marocaines
Le prêt s’inscrit dans la politique environnementale de la Banque Mondiale.

Un nouveau prêt de la Banque mondiale au Maroc (BM). Cette institution financière internationale accorde en effet au Royaume un prêt de 50 millions de dollars (environ 450 millions de DH) destiné au développement des micro, petites et moyennes entreprises, et qui aura un effet de levier important, puisqu’il induit des investissements globaux beaucoup plus élevés, selon la BM.

Ce prêt, qui entre dans le cadre du programme de la BM dit Facilité régionale des Micro, Petites et moyennes entreprises (MPMEs) pour la Région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, sera utilisé pour allouer des fonds aux produits de garantie gérés par la Caisse centrale de garantie (CCG). Celle-ci garantit les prêts accordés par les établissements de crédit aux entreprises, et rembourse une partie des pertes subies par ces établissements en cas de non-remboursement. Le crédit de la Banque mondiale répond à ses politiques environnementales qui l’amènent à s’assurer que ses prêts et investissements n’entraînent pas de dommages à l’environnement et aux communautés, souligne-t-on.

Triage environnemental

Ainsi, les prêts des établissements de crédit aux entreprises, couverts par la garantie de la CCG dans ce projet, sont soumis à la politique opérationnelle sur l’Evaluation environnementale. Certes, note la BM, «les petites et moyennes entreprise sont souvent peu ou pas d’impact négatif sur l’environnement». Toutefois, nuance-t-on, «un mécanisme de revue, ou de triage environnemental est nécessaire pour s’en assurer». Et c’est ce qu’assure le Cadre de gestion environnemental et social (CGES) qui est l’instrument de cette évaluation. Pour ce faire, la CCG mettra en place une unité de gestion environnementale et sociale rattachée à la direction des engagements Entreprises et ce, pendant toute la durée du projet.
«Le but est d’éviter le financement d’opérations polluantes, ou d’opérations préjudiciables aux habitats naturels, ou encore d’entreprises pratiquant l’emploi des enfants», signale-t-on.

Ce projet appuie la mise à disposition de garanties partielles de crédit aux institutions financières participantes afin de réduire leurs risques sur les prêts aux TPE et PME.
Ce qui ne manquera pas de profiter à ces petites structures économiques, d’après la BM : «La délivrance de garanties partielles de crédit aidera à augmenter les prêts aux TPE et PME en réduisant les risques de crédit des établissements de crédit. En soutenant les pertes des établissements de crédit dans le cas de défauts de paiement par les emprunteurs TPE ou PME, ce projet augmente l’incitation pour ces établissements à s’engager dans des prêts à court et moyen terme pour les TPE et PME». Et l’effet multiplicateur sera important. En fait, affirme-t-on, «cet instrument permettra par effet de levier de soutenir des prêts pouvant aller jusqu’à dix fois le montant fourni par la BM».

En plus du soutien financier, la BM assistera la CCG pour renforcer sa capacité de gestion des risques environnementaux et sociaux, ce qui inclut l’évaluation environnementale et sociale des projets et leur classification en différents types de risques, ainsi que le développement des connaissances sur les lois environnementales et sociales nationales applicables, et les normes environnementales et sociales de la BM. La CCG, soutenue par la BM, assurera également la formation pour les institutions participantes sur les risques environnementaux et sociaux.

La BM va procéder à un examen du CGES et d’un échantillon d’opérations, un an après la mise en œuvre du projet, et se réserve le droit d’ajuster la liste d’exclusion sur la base des conclusions de l’examen, et d’en informer préalablement l’agence d’exécution, fait-on savoir.

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