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34,7 milliards de DH de déficit budgétaire à fin octobre

La situation des charges et ressources du Trésor arrêtée à fin octobre dernier fait ressortir un accroissement des recettes ordinaires de 4,4% et une augmentation des dépenses ordinaires de 16,4%, dégageant ainsi un solde ordinaire négatif de 6,8 milliards de DH.

34,7 milliards de DH de déficit budgétaire à fin octobre
Finances publiques

L’épargne de l’État, qui découle de l’écart entre les recettes ordinaires et les dépenses ordinaires, est en territoire négatif. Ce qui oblige le gouvernement à recourir à l’endettement, aussi bien interne qu’externe, pour financer ses investissements. En effet, la situation des charges et ressources du Trésor arrêtée à fin octobre dernier fait état d’une hausse des recettes ordinaires de 4,4% et une augmentation des dépenses ordinaires de 16,4%, dégageant ainsi un solde ordinaire négatif de 6,8 milliards de DH, d’après le bulletin mensuel de statistiques des finances publiques, publié par Trésorerie générale du Royaume (TGR).

Avec un besoin de financement de 39,2 milliards de DH et d’une baisse du flux net du financement extérieur de 2,5 milliards de DH, le Trésor a fait appel au financement intérieur pour un montant de 41,6 milliards de DH.
Globalement, le déficit du Trésor se chiffre à 34,7 milliards de DH, compte tenu d’un solde positif de 6,3 milliards de DH dégagé par les comptes spéciaux du Trésor, contre un déficit du Trésor de 19,5 milliards de DH, une année plus tôt.
Ainsi, les recettes ordinaires se sont chiffrées à 165,7 milliards de DH en augmentation de 4,4% par rapport à fin octobre de l’année dernière. Cette évolution est à mettre à l’actif des recettes fiscales, qui assurent la plus grosse part de ces rentrées d’argent pour l’État et qui ont progressé de 6,1% avec 143,7 milliards de DH, au moment où les recettes non fiscales ont dévissé de 7,2%.

Hausse des recettes fiscales de 1,6%

Concernant les recettes fiscales, leur hausse résulte de la hausse de 1,6% des recettes douanières, de 8,5% de la fiscalité domestique ainsi que de l’augmentation de 7,1% de la TIC sur les tabacs manufacturés. Pour les recettes douanières, on note une baisse de 10,7% des droits de douane, une hausse de 6,2% des recettes provenant de la TVA à l’importation, de 9,8% de la TVA sur les produits énergétiques. Ce qui s’explique essentiellement, d’après la TGR, par la hausse des importations taxables et notamment celles des produits pétroliers. La TIC sur les produits énergétiques n’a progressé de sa part que de 0,2% par rapport à son niveau de fin octobre 2011.S’agissant des recettes provenant de la fiscalité domestique, leur hausse est due surtout à l’impôt sur les sociétés (5,3%) et à l’impôt sur le revenu (19,1%). Le bon comportement de l’IR s’explique, selon la même source, notamment par l’impact de la revalorisation des salaires de 600 DH servie en 2012 à partir de janvier, alors qu’en 2011, elle n’est intervenue qu’à partir de mai. De leur côté, la TVA intérieure, l’enregistrement et timbre ont augmenté respectivement de 1,6% et de 10,2%.

La TGR a expliqué cette dernière évolution par le relèvement du taux réduit du droit d’enregistrement pour l’acquisition de locaux construits et de terrains à lotir ou à construire de 3% à 4% et le réaménagement du droit de timbre sur la première immatriculation des véhicules automobiles. Par contre, les recettes non fiscales se sont repliées de 7,2% d’une année sur l’autre en raison essentiellement du recul de la recette de privatisation qui n’a pas dépassé cette année 3,3 milliards de DH contre 5,3 milliards de DH un an auparavant. En revanche, l’on note une hausse des recettes de monopole et participations qui ont atteint 11 milliards de DH à fin octobre dernier, en hausse de 14,7%. Ces recettes proviennent essentiellement de l’OCP (4,1 milliards de DH), d’Ittissalat Al Maghrib (2,2 milliards de DH), de l’Agence nationale de la conservation foncière (2 milliards de DH) et de Bank Al-Maghrib (839 millions de DH).

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