L’une des critiques adressées à l’actuel gouvernement, notamment par les formations de l’opposition et la société civile, c’est les retards enregistrés dans la mise en application des dispositions de la nouvelle Constitution. Cependant, s’il y a un volet sur lequel le gouvernement actuel a travaillé et auquel il accorde une priorité sans égale, c’est bien celui de la mise en application des principes de transparence, le mérite et l’égalité des chances à l’égard de tous les candidats souhaitant accéder à une fonction publique.
Ainsi, la mise en application des dispositions de la loi organique (la première loi organique préparée et adoptée lors de l’actuelle législature) relative à la nomination aux fonctions supérieures n’a pas tardée. Les textes d’application de cette loi organique ont vite été adoptés.
Lors du dernier conseil du gouvernement, l’équipe d’Abdelilah Benkirane a ainsi approuvé les premières propositions de nominations aux hautes fonctions.
Trois nominations ont été approuvées concernant trois administrateurs généraux relevant du secteur de la formation professionnelle, présentées par le ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle, Abdelouahed Souhail. Ont été également approuvées les nominations de deux directeurs des Offices régionaux de mise en valeur agricole des régions de Doukala-Abda et Souss-Massa-Drâa, proposées par le ministre de l’Agriculture et de la pêche maritime, Aziz Akhannouch, et ce, dans le cadre du mouvement des directeurs tel que stipulé par la loi.
Une trentaine d’autres hautes fonctions sont actuellement en compétition et vont suivre la même procédure. De la sorte, la nomination des secrétaires généraux des ministères, par exemple, ne va plus dépendre des affinités politiques des ministres. Ainsi, ce sont sept secrétaires généraux qui vont quitter leur poste et qui seront remplacés par de nouveaux candidats selon les nouvelles dispositions.
C’est-à-dire qu’ils doivent soumettre leurs dossiers de candidature qui seront tranchés en conseil du gouvernement. Sont également en compétition des postes de directeur. C’est le cas notamment des directions qui ont passé une longue durée à la tête de ces directions.
L’exemple saillant dans ce sens est le changement décidé à la tête de la Caisse de compensation. Ainsi, Najib Benamour, directeur général sortant de la Caisse de compensation qui a été à la tête de cette direction depuis des années, va quitter à un moment crucial de la refonte de la caisse.
C’est le cas également du directeur de l’Office du développement de la coopération (ODCO). Vont changer aussi les directeurs de la direction de la surveillance et de la prévention des risques, le directeur de la direction des combustibles et carburants, le directeur général de l’Office national de sécurité sanitaire (ONSSA),… Au ministère de la Culture, c’est l’inspecteur général qui va laisser son poste à un autre candidat… Sans oublier les directeurs de quatre CHU : Casablanca, Rabat, Fès et Marrakech.
C’est donc une nouvelle procédure qui est adoptée dans le choix des responsables qui va permettre de créer de l’émulation entre les différents directeurs.
