Il a affirmé qu’il ne prétendrait jamais à devenir ministre même si l’occasion se présentait à lui. C’est un peu dans l’esprit de ce qu’il avait annoncé au 16e congrès du parti, «je ne rempilerai pas pour un deuxième mandat». Au forum du «Matin», il ajoute qu’il est à la tête de l’Istiqlal pour «remettre le train sur les rails». Ce qui veut dire entre autres : restructurer les organes du parti, réussir son ouverture sur les médias, améliorer la situation de ses salariés et emménager dans un nouveau siège flambant neuf à Hay Riad (Rabat) dans pas plus de 2 mois.
Il écarte, par la même occasion, l’éventualité que son appel à un remaniement ministériel soit lié à une quelconque volonté de devenir ministrable. Chabat le crie haut et fort : «Je veux me consacrer au renforcement de l’action politique du parti et par la même occasion rester au plus près des bases». C’est une ligne de comportement qu’il entend appliquer à toutes les strates du parti. Les ministres istiqlaliens sont déjà à pied d’œuvre dans les régions, indique-t-il, tandis que les responsables locaux et régionaux du parti doivent appliquer un nouveau cahier des charges avec des objectifs à réaliser et des comptes à rendre de leur action.
Le SG du PI persiste et signe...
Bien que cela puisse paraitre contradictoire pour certains, Chabat est pour un remaniement ministériel pour sauver l’actuelle majorité, précise-t-il. Il veut que la majorité soit cohérente et soudée face à une opposition qui répond aux mêmes critères. Il s’élève fortement contre ce qu’il qualifie de dictature d’une partie du gouvernement vis-à-vis de l’autre. «Nous voulons que les priorités soient bien définies et fassent l’objet d’un accord entre les dirigeants de la majorité», ajoute-t-il. Les changements que le tonitruant Chabat ambitionne de voir dans la majorité ainsi que sa vision de l’action politique en général feront l’objet d’un mémorandum que le parti rendra public le 3 janvier prochain. C’est une date que Chabat considère comme symbolique puisqu’elle coïncide à la fois avec ses 100 jours à la tête de l’Istiqlal et avec le premier anniversaire de la nomination du gouvernement.
Sur un certain nombre de sujets de grande importance comme la compensation, la réforme des retraites, la hausse des prix, Chabat regrette le manque, voire l’absence de concertation entre les dirigeants de la majorité. Pour lui, un seul courant de la majorité ne peut à lui seul avoir la force décisionnelle d’un gouvernement uni. Le président de l’UGTM estime, par ailleurs, que les hausses des prix décrétées par le gouvernement représentent un danger pour la stabilité sociale du pays. Au lieu de taxer le contribuable, pense-t-il, il vaut mieux chercher les ressources qu’il faut en renforçant l’équité fiscale.
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