«Le taux de suivi de la grève oscille, selon les premiers chiffres, entre 80% dans les provinces du Sud à 100% dans une ville comme Casablanca ». Les propos émanent du secrétaire général de la Fédération nationale de l’eau potable (ONEP), Abdessalam Oumalek. Affiliée à l’UMT (Union marocaine du travail), la Fédération a appelé à une grève de deux jours dans le siège et les délégations de l’ONEP. Le syndicat menace de recourir de nouveau à des grèves en mars et en avril si ses revendications ne sont pas prises en compte par la direction. En effet, le dialogue se trouve au point mort entre les deux parties alors que la Fédération a adressé une lettre à la direction générale demandant une réunion urgente pour discuter de son dossier revendicatif.
«Nous attendons toujours une réponse de la part des responsables», affirme M. Oumalek. Le recours aux grèves vient pour protester contre la fusion entre l’Office national de l’électricité (ONE) et l’ONEP. «Notre syndicat craint la perte de certains acquis obtenus par les fonctionnaires de l’Office.
Nous craignons également la perte de postes d’emploi notamment dans les domaines commercial et administratif », poursuit le secrétaire général de la Fédération. Pour ce dernier, l’état des indicateurs financiers de l’ONE est également une source d’inquiétude. « Il est connu que l’Office national de l’électricité rencontre des problèmes financiers depuis plusieurs années déjà. L’ONEP a, pour sa part, réussi à garder un certain équilibre au niveau de ses comptes.
La fusion pourrait ainsi avoir un impact sur les équilibres financiers de notre Office », explique ce syndicaliste qui va encore plus loin en affirmant que la fusion n’est qu’une étape avant la privatisation des deux Offices.
Il invoque dans ce sens, un projet destiné à transformer l’ONE en une société. Ce projet aurait été depuis retardé en attendant la fusion avec l’ONEP afin de privatiser les deux organismes en une seule opération.
