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Le département du commerce extérieur du ministère de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies a organisé le 16 février à Fès un atelier de sensibilisation au profit des PME exportatrices ou potentiellement exportatrices de la région, pour les inciter à se constituer en réseaux dans le cadre de consortiums d’exportation.
En ces temps de crise, ces consortiums représentent, d’après Driss Belkhayat, président de la CGEM de la région Fès-Boulemane, une opportunité pour les entreprises de la région de réduire leurs charges, de se procurer les matières premières à un moindre coût et d’être plus visible dans les salons et les expositions à l’étranger. Ce point de vue a été partagé par Ali Berrada, expert en consortiums, qui a souligné que face aux contraintes actuelles de l’ouverture de l’économie nationale, de la concurrence, de la mondialisation, des exigences de donneurs d’ordre et de la crise économique mondiale, le regroupement en consortiums d’exportation constitue, notamment pour les PME, la meilleure stratégie à adopter pour tirer au mieux leur épingle du jeu.
Une solution appropriée
« Alliance volontaire d’entreprises avec pour objectif de promouvoir les biens et les services de leurs membres à l’étranger et de faciliter l’exportation de ces produits grâce à des actions communes, le consortium se positionne comme une solution pour remédier aux faiblesses des PME, notamment en matière de productivité, de compétitivité et de capacité d’offre », a-t-il précisé, ajoutant que « la mise en réseau des PME leur permettra de rompre l’isolement, de partager leur savoir-faire et expertise, d’élargir leur capacité d’offre, d’améliorer leur compétitivité et de renforcer leur poids et capacité de négociation.
Lancé au Maroc, en 2003, le concept de consortiums d’exportation a connu depuis, une constante évolution. Ainsi, il existe actuellement au Maroc quelque 21 consortiums juridiquement constitués et 13 en gestation. Ces 21 consortiums regroupent 120 entreprises se répartissant sur 10 régions marocaines et opérant dans des secteurs différents, notamment le textile et l’habillement, l’agro-alimentaire, les bâtiments et travaux publics et le tourisme.
Après leur constitution en réseaux, 53 % de ces consortiums estiment avoir augmenté leur chiffre d’affaires à l’export, 70 % ont conquis de nouveaux marchés, et acquis de nouveaux clients, alors 9 consortiums d’exportations d’exportation sur 10 ont consolidé leur chiffre d’affaires à l’export entre 2007 et 2009, en dépit de la crise économique mondiale. Par ailleurs, le regroupement en consortiums a permis d’améliorer la capacité promotionnelle et marketing des entrepreneurs membres. Ainsi, 26 % des consortiums ont créé une marque commune et près de la moitié des consortiums d’exportation ont développé de nouveaux produits.
Conscient de l’importance de ce concept dans l’entreprise marocaine exportatrice ou potentiellement exportatrice dans son développement à l’international, le département du commerce extérieur y a consacré un programme d’appui baptisé « Export Synergia ». La directrice de la politique des échanges commerciaux au département du Commerce extérieur, Zahra Maafiri, a fait savoir que ce programme est un instrument d’encouragement destiné à soutenir les consortiums d’exportation durant leur phase de démarrage à travers un accompagnement pour la réalisation des actions visant leur développement à l’international.
« Cet accompagnement personnalisé permettra aux consortiums d’exportation de mettre en place leur stratégie de développement à l’international, arrêter un plan d’action de promotion commerciale, développer les compétences humaines du consortium et renforcer la performance des exportations du consortium », a-t-elle expliqué.
A noter que le programme d’appui aux consortiums d’exportation cible la constitution de 55 groupements d’entreprises exportatrices ou potentiellement exportatrices, tous secteurs d’activités confondus, à l’horizon 2015.
