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Les cafés-chicha dans la ligne de mire

Les cafés servant le narguilé sont de nouveau dans le collimateur des autorités. Au niveau de la préfecture d’arrondissements Casa-Anfa, tous les cafés de «chicha» ont été ciblés par la police suite aux instructions du directeur général de la DGSN.

Les cafés-chicha dans la ligne de mire
Les cafés qui servent le narguilé réunissent en général une catégorie de jeunes consommateurs.

Les forces de l’ordre ont fait leur descente dans plus de six établissements et la campagne se poursuit. Selon des sources bien informées, aucun quartier n’est épargné. Pour l’instant, La police, durant la nuit, a effectué une descente à Gautier, Maârif et à Allal Ben Abdellah. Résultat : onze personnes, dont des filles, ont été arrêtées. Les gérants des cafés et les propriétaires d’espaces où l’interdiction de fumer la «chicha» n’est pas respectée n’ont pas été épargnés. Ces derniers risquent une amende de 100 à 120 DH et la fermeture du café en question. Selon un représentant du parquet, les sanctions imposées ne sont pas équilibrées avec la nature du délit. Néanmoins, le procureur général essaie de donner des sanctions plus répressives que la fermeture du lieu, notamment quand les agents de la police saisissent du «mâassel» mélangé à la drogue. Les propriétaires desdits cafés risquent aussi jusqu’à 10 ans de prison quand il s’agit de mineurs qui utilisent leur espace pour la prostitution.

En effet, les cafés qui servent le narguilé réunissent en général une catégorie de jeunes consommateurs. «Je vois chaque jour des lycéens et de jeunes étudiantes entrer dans ce café. Ils viennent au cours de la journée. Je suis sûre qu’ils manquent leurs cours pour venir fumer le narguilé», nos confie une femme habitant au centre-ville à côté d’un café de «chicha».

Pourtant, une circulaire de la wilaya du Grand Casablanca interdit la consommation du narguilé dans les cafés et les lieux publics. L’arrêté n°5 du 22 septembre 2004, décrété par l’ancien wali M’hammed Dryef, était censé mettre fin à un phénomène répandu au niveau de la capitale économique. Ce qui n’est pas le cas actuellement. La pipe à eau est vendue partout, alors que la circulaire d’application interdit que la pipe à eau soit servie dans les endroits publics, sauf dans les grands restaurants et les établissements touristiques autorisés à servir ce produit. Néanmoins, certains établissements refusent de se plier à cette décision, d’autant que c’est grâce à la chicha qu’ils fidélisent plus de clientèle et augmentent leurs recettes.

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