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«Désormais, on sait qu’il y a plus de 15 millions de Marocains qui écoutent la radio»

Après la publication de la première étude nationale de Radiométrie Maroc, Rachid Hayeg, président de l’Association des radios et télévisions indépendante (ARTI), revient sur l’importance de cet outil de visibilité et de transparence pour le secteur amené à se développer davantage.

«Désormais, on sait qu’il y a plus de 15  millions de Marocains qui écoutent la radio»
Rachid Hayeg est optimiste pour le secteur de la radio au Maroc.

Le Matin : Comment voyez-vous cette première étude sur l’audience des radios au Maroc ?
Rachid Hayeg : Je pense que c’est une étude très crédible puisque tous les acteurs des secteurs radiophoniques y ont participé. En tant que président de l’Association des radios et télévision indépendante (ARTI) et créateur du CIRAD, je peux dire que c’est une très bonne chose pour le secteur. D’un côté, pour les opérateurs qui vont désormais pouvoir affiner leur grille de programme. Un tableau de bord pour affiner régulièrement notre grille des programmes. Sur le plan économique et commercial, c’est bénéfique pour les annonceurs et les opérateurs.

Quel impact peut avoir cette visibilité sur le futur des radios marocaines ?
Cette étude a permis de savoir combien de Marocains écoutent la radio. On sait qu’il y plus de 15 millions d’auditeurs marocains, 62% de Marocains c’est-à-dire une moyenne de 3 heures par jour d’écoute. Ceci donnera, donc, à la radio sa valeur en tant que médium important à valoriser et à prendre en considération dans les années à venir. Il est clair qu’il y a encore beaucoup d’efforts à faire puisque ce taux d’écoute n’est pas énorme par rapport à d’autres pays comme la France par exemple, mais avec le temps, je pense que ce taux augmentera.

A quoi peut servir ce genre d’étude ?
En fait, tous les acteurs du secteur radiophonique ont participé à l’établissement du cahier des charges pour cette étude. Régies, radios, annonceurs et agences, l’échantillon est donc, à mon sens, représentatif. En chiffres, il correspond à 12 000 personnes par vague, ce qui reste pertinent pour le Maroc.

Comment interprétez-vous les résultats ?
Tout d’abord, je tiens à souligner le fait que les radios publiques ne dépassent pas les radios privées. L’écart qu’on observe entre les deux est principalement dû, à mon sens, au facteur ancienneté (audience par rapport à l’ancienneté et au niveau de couverture qui est plus grande pour les radios publiques). En effet, la radio nationale est là depuis plus de 70 ans. Alors que Médi1 radio a plus de 30 ans d’activité. Cela dit, je pense qu’avec le temps les radios privées capteront plus d’auditeurs, plus de part de marché.

A la lumière de cette étude, comment voyez-vous le paysage radiophonique marocain ?
Je pense qu’il se porte très bien et cette étude donnera sa valeur au média radio sous-estimé et sous-investi. A noter qu’avec l’arrivée des radios privées, le chiffre publicitaire a augmenté de 6% et c’est bénéfique pour les annonceurs comme pour les radios. Cette étude est donc un excellent outil de visibilité et de transparence. Cela va donc dans la logique des choses.
Par ailleurs, je tiens à indiquer que Chada Fm est là depuis moins de 5 ans et cela prend beaucoup de temps pour la mise en place d’une entité comme le CIRAD et l’association ARTI (l’Association des radios et télévisions indépendante) que je préside. Cela a nécessité 1 an et demi et je pense que nous ne sommes pas en retard par rapport à d’autres pays voisins.

Un dernier mot
Je pense qu’on aura plus d’auditeurs pour Chada ainsi que toutes les radios confondues. J’insiste sur le fait que la radio est un média puissant et cet outil permettra d’affiner la programmation pour répondre aux attentes des Marocains.

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