Young Arab Voices : la deuxième phase lancée au Maroc

Après une première année couronnée de succès, au cours de laquelle le projet a permis de mobiliser plus de 35 000 jeunes en Égypte, en Tunisie et en Jordanie, «Young Arab Voices» (La voix de la jeunesse) revient lancer sa deuxième phase au Maroc. «Nous avons choisi le Maroc pour lancer cette deuxième phase, vu l’importance de ce pays et le dynamisme de sa société civile et de sa jeunesse», affirment les organisateurs. Et d’ajouter : «Le projet vise à créer à la fois une dynamique à l’échelle nationale par l’organisation de débats, mais aussi à l’échelle régionale à travers l’échange d’expériences et de compétences au cours d’activités régionales». En effet, hier a eu lieu à Rabat le débat de lancement du programme qui avait pour thème : «La voix de la jeunesse dans la redéfinition des identités arabes». Un sujet qui, selon les organisateurs, traduit l’essence du projet, qui vise à donner plus de poids aux voix de la jeunesse arabe et à fournir à cette dernière une tribune pour y être entendue.
Cette rencontre, qui vise à inciter les jeunes à promouvoir un dialogue démocratique pluraliste au sein du monde arabe, a été organisée par la Fondation Anna Lindh, en partenariat avec le British Council et le ministère de la Jeunesse et des sports, a vu la participation d’un panel de personnalités influentes, de représentants de la société civile, des diplomates, en plus d’un grand nombre de jeunes, dont une soixantaine venue de toutes les régions du Maroc. Les six jeunes sélectionnés dans chacun des six pays participants au programme, à savoir : le Maroc, l’Égypte, la Tunisie, l’Algérie, la Libye et la Jordanie, ont abordé plusieurs thématiques liées à l’identité et à la jeunesse, dont «Le rôle des jeunes dans la redéfinition des identités arabes», «Est-ce qu’il y a une identité arabe ou est-elle multiple ?», «Quel est le futur de l’identité arabe ?», «Quel rôle doivent jouer les organismes internationaux dans la redéfinition de cette identité ?». Cette rencontre a été également l’occasion de projeter un court métrage d’animation. Ce dernier avait pour but de donner une illustration interactive sur la pertinence du débat et sa nécessité au sein de la région MENA. Aussi, des vidéos VoxPop ont été projetées afin d’offrir un moment de détente dans les discussions et de relayer les points de vue de jeunes qui n’ont pas pu physiquement être présents au débat. Toutefois, avant de participer à cette rencontre-débat, les six jeunes sélectionnés avaient suivi une session de formation d’un jour et demi au British Council Rabat. Cette formation avait pour objectif d’encadrer les jeunes intervenants sur les thèmes abordés et de les préparer, sur les plans mental et méthodologique, à parler face au public le jour du débat d’introduction. Aussi, ils avaient participé auparavant, au cours du mois de juillet dernier, à une autre formation de cinq jours organisée à Marrakech, afin d’apprendre les techniques du débat averti. La nouveauté de cette année, est que trois pays de la région MENA sont inclus dans le projet. «Nous avons inclus le Maroc, la Libye et l’Algérie, parce que ce sont des pays qui ont été témoins de changements sociopolitiques et d’un vent de renouveau sous l’impulsion des jeunes», soulignent les organisateurs. Le programme «Young Arab Voices», vise à mobiliser plus de 6 000 jeunes au Maroc en 2012/2013 par l’organisation de débats publics dans différentes villes marocaines au travers de ses 5 hubs nationaux et de leurs 50 partenaires, donnera, grâce au débat de lancement, un avant-goût du débat au public marocain. Pour rappel, le programme régional «Young Arab Voices» vise, depuis son lancement en 2011, à fournir aux jeunes des opportunités, des outils et à développer leurs capacités en vue de les impliquer dans la mise en œuvre et la gestion de débats pertinents qui auront pour objectif d’enrichir un dialogue démocratique pluraliste au sein du Monde arabe. Le programme s’appuie sur des partenariats avec les secteurs de l’éducation et de la société civile, des ONG, des groupes de jeunes, des centres culturels, des écoles et universités, ainsi que les ministères de tutelle de ces secteurs dans les pays participants.