Dès sa création, la Fondation Mohammed VI pour la protection de l'environnement, sous la présidence de S.A.R. la Princesse Lalla Hasnaa, s'est intéressée à la lagune de Marchica dans le cadre du Programme des Nations unies pour l'environnement, en conciliant la préservation du patrimoine naturel et le développement économique et social. Cette expérience pilote d'épandage des boues de la station d'épuration du grand Nador s'inscrit dans le cadre des recommandations de la Conférence internationale du littoral tenue à Tanger en octobre 2010, sous la présidence de S.A.R. la Princesse Lalla Hasnaa.
Ce procédé a fait l'objet d'une convention-cadre de partenariat avec l'Office national de l'eau et de l'électricité (ONEE), le Producteur des boues et la Chambre d'agriculture pour l'exploitant agricole. La parcelle d'épandage, objet de l'essai pilote, s'étend sur une superficie de 3,6 ha et se situe sur la commune de Bouareg. La gestion de ce projet est structurée en deux comités. D'une part, le comité de pilotage, animé conjointement par la Fondation et I'AFD/FFEM, qui définit les actions à mettre en œuvre et appuie les acteurs locaux. D'autre part, le comité local de suivi, présidé par le gouverneur de la province de Nador et constitué de l'ensemble des institutions locales concernées, assure la mise en œuvre des actions du projet. La réglementation marocaine en matière d'épandage de boues étant en cours d'élaboration, le projet s'est basé sur la réglementation française en vigueur (arrêté du 8 janvier 1998), elle-même issue de la réglementation européenne (Directive 86/278/CEE du 12 juin 1986).
La valorisation agronomique est une filière durable dont les cadres institutionnel, réglementaire et normatif ne sont pas encore développés au Maroc. Elle nécessite des précautions sanitaires, un savoir-faire, un plan de communication et de sensibilisation des agriculteurs ainsi qu'un plan de suivi parcellaire des épandages des boues. Dans ce sens, il a été décidé d'engager un projet pilote avec l'ensemble des institutions concernées. Le manque de référentiel dans ce domaine a amené les comités du projet à faire appel à une assistance technique pour accompagner la préparation et la mise en œuvre d'un projet pilote et l'organisation d'un voyage de formation au profit des départements concernés par ce projet.