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La BEI engage 100 M € en faveur des technopoles développées par MedZ

La Banque européenne d’investissement ou BEI, qui vient de signer avec MedZ (1), filiale du groupe CDG, un contrat de prêt de 100 millions d’euros est le bras financier de l’Europe. Une Europe en crise avec un débat européen qui se focalise dans tous les cénacles «sur les moyens de relancer la croissance». Rappeler cette conjoncture, mais aussi le contexte du Printemps arabe, c’est jauger le degré de confiance d’une telle institution en les capacités du Maroc, ce que ne manque pas de souligner le DG de la CDG : «la signature de cet accord, dit-il, confirme la confiance portée par la BEI au Maroc et la pertinence des projets structurants lancés par le groupe CDG».

La BEI engage 100 M € en faveur  des technopoles développées par MedZ

Ce contrat intervient quelques mois après la déclaration de Casablanca qui avait réuni au mois de mai 2011 les ministres des Finances européens et méditerranéens, et la finalisation du projet de loi réformant les partenariats public-privé, qui permettra au pays de développer ses programmes d’investissements publics.

C’est le vice-président de la Banque européenne d’investissement (BEI) depuis 2003, et «patron» de la Facilité euro-méditerranéenne d’investissement et de partenariat (la Femip, principal financeur des projets EuroMed), Philippe de Fontaine Vive, présent à la Conférence de Casablanca et qui a signé ce 4 octobre à Rabat aux côtés d’Anass Houir Alami le prêt sollicité qui apportera près de la moitié des fonds nécessaires pour le financement des technopoles que MedZ compte réaliser (2,3 milliards de DH) à des conditions intéressantes. Ce sont donc sept technopoles, dont certaines sont déjà réalisées, qui seront mises en opération dans le cadre du Pacte national pour l’émergence industrielle du Royaume du Maroc sur la période 2009-2015. Des technopoles qui seront à coup sûr de véritables leviers de développement régional. Il s’agit d’Atlantique Free Zone à Kénitra, Haliopolis d’Agadir, Mid Parc à Nouaceur, Technopole d’Oujda, Agropolis de Meknès, Agropole de Berkane et Technopolis de Rabat-Salé.

C’est précisément dans l’enceinte de Technopolis, premier pôle de compétitivité qui porte l’ambition du groupe, que le contrat a été signé. Technopolis Rabat Salé est un cluster qui regroupe un campus universitaire, des centres de recherche publics et privés, des entreprises de secteurs d’avenir. La vocation technologique y est déterminante avec un parc technopolitain composé de pôles de valorisation de la recherche regroupant les incubateurs, la pépinière d’entreprise, le pôle académique et le pôle de recherche et développement de microélectronique, de nanotechnologie, de biotechnologie, de génie logiciel, le pôle offshoring, le pôle média et le pôle de technologie avancée.
Cette petite Silicon Valley qui dispose d’infrastructures et de services de qualité est un exemple de pôle de compétitivité qu’on aimerait voir dupliqué dans d’autres régions pour éviter tout impact négatif de la mondialisation.

Il regroupe compétences humaines et savoir, et préfigure ce que devraient être ces premiers villages intelligents connectés grâce aux réseaux et au numérique qui donnent corps à l’innovation, cette force créatrice qui permet de se tourner vers l’avenir et d’élargir l’horizon. Il reste cependant que si les pouvoirs publics ont un rôle déterminant pour libérer les énergies, cela ne suffit pas et il faudrait créer des synergies entre différents acteurs, État, privé, société civile pour mutualiser toutes les énergies existantes qui sont au Maroc fort nombreuses, mais dispersées et laissées en jachère.
La signature du  contrat BEI-MedZ, au-delà de la confiance réitérée, qui rend éligibles des projets importants de MedZ au financement international concessionnel en termes d’impacts socioéconomiques, apporte un début de réponse à des questions clefs relatives à la nouvelle architecture des économies du Sud dans une mondialisation exacerbée. Autres questions, celle du choix des  territoires nouveaux, centres de production qui exigent de la part des entreprises beaucoup de capacités et d’innovation, et celle déterminante de la politique et de la stratégie industrielle avec sa vision et ses modes d’intervention.
Un sujet qui sera largement abordé ce 9 octobre lors du dixième anniversaire de MedZ !

(1) MedZ, filiale de CDG Développement, a pour mission la conception, l’aménagement, le développement et la gestion de nouvelles zones d’activités (touristiques, industrielles, offshoring et spécifiques), répondant aux normes internationales en matière d’équipement et de services, et s’inscrivant dans une démarche intégrée de recherche de performance, d’innovation et de développement durable.


 Anass Houir Alami, DG de la CDG

«Accélérer la cadence !»

«MedZ, qui fête ses 10 ans d’existence cette année, a connu un développement très soutenu de son activité. Elle contribue à plusieurs projets d’envergure en matière d’infrastructure, au service du développement économique et social du Royaume. (…) Aujourd’hui MedZ ambitionne de faire évoluer ses projets en pôles d’excellence et de compétitivité, pour en faire de véritables moteurs de développement régional et territorial (…) Ce financement vient à point nommé pour appuyer le programme d’investissement ambitieux de MedZ, qui avoisine les 3 milliards de DH, pour ces 7 technopoles. (…) La signature de cette convention est un gage de confiance envers MedZ, et plus généralement envers le groupe CDG, à porter des projets structurants et emblématiques, à même d’accompagner de façon pérenne les stratégies sectorielles et d’accélérer le progrès. Nous sommes très heureux de la qualité de notre relation avec la BEI qui nous a permis d’arriver rapidement à notre accord.
Celui-ci est un gage de confiance en les capacités du Maroc et en la pertinence des projets créateurs de valeur de MedZ dans de nombreuses régions, qui génèrent de l’emploi, des devises pour la balance des paiements et des taxes. Nos projets sont des accélérateurs de progrès pour les régions, pour le pays tout entier et pour la région euro-méditerranéenne. Nous voulons accélérer cette cadence de réalisation des projets. Ce prêt nous en donne les moyens et nous conforte».

Philippe de Fontaine Vive, vice-président de la BEI

«Ce Maroc qui se transforme»

«Dans cette signature, je vois trois symboles : le premier c’est le chiffre 100 qui est un dix au carré. On fête les 10 ans de MedZ et l‘histoire de cette filiale est une success-story en termes de modernité. Le chiffre 10 nous le retrouvons, car la FEMIP fête aussi ses 10 ans. Le deuxième symbole, c’est le lieu : nous signons notre contrat à Technopolis, qui témoigne de ce Maroc en transformation profonde, qui prend sa place dans cette mondialisation et qui change la figuration urbaine de cet espace. Le troisième symbole, c’est le directeur général, présent à cette signature, qui en est le garant, mais qui est impliqué dans tous les grands projets de la CDG qui changent le Maroc. Un changement qui tire l’envie des Européenss eux-mêmes, et je peux vous assurer que ce regard sur le Maroc change. C’est un honneur pour la BEI d’accompagner cette institution et de concrétiser d’année en année de belles réalisations à partager. Ce financement confirme le rôle déterminant et catalyseur joué par la BEI dans le financement à long terme des grands projets d’innovation (…) La synergie recherche-enseignement supérieur-industrie est un fer de lance de développement et de compétitivité économique. C’est plus encore une chance et une opportunité unique pour les jeunes. À l’heure où l’année 2012 marque les 10 ans d’action de la BEI en Méditerranée, cette signature souligne le partenariat pérenne et de qualité qui s’est instauré depuis trente-cinq ans entre la BEI et le Maroc : il s’est concrétisé par un engagement financier de 4,7 milliards d’euros, dans des secteurs clefs tels que l’énergie, les transports, l’eau, les petites et moyennes entreprises (PME), les infrastructures urbaines, l’industrie et l’enseignement. En 2011, le Maroc a été un des premiers bénéficiaires de l’action de la BEI avec 200 millions d’euros d’investissements. Depuis janvier 2012, la BEI s’est engagée pour plus de 450 millions d’euros en faveur de projets concrets participant directement au développement économique et social du Maroc. Un record historique !»


FEMIP 2011

Une année de changements et de partenariat

La BEI, à travers son outil de partenariat avec les pays méditerranéens, la FEMIP, s’est engagée depuis 2002 à soutenir de manière très concrète leur développement économique et social pour améliorer les conditions de vie des populations. Un engagement qui n’a cessé de se confirmer au fil des années pour atteindre à la fin de l’année 2011 un investissement global de plus de 13 milliards d’euros en faveur des pays méditerranéens.
Durant toute cette année 2011, avec les bouleversements sans précédent que connaît la région, l’activité de la FEMIP s’est avérée concrète, ciblée sur des projets stratégiques à même d’apporter des changements tangibles aux économies locales et de répondre aux attentes exprimées par les populations des pays en transition. Une action qui s’est déclinée dans le soutien à 10 projets dans les secteurs clés de l’industrie, de l’énergie, des transports et de l’eau, et auxquels la FEMIP a apporté la valeur ajoutée de son conseil et de son expertise technique et financière, alliée à un renforcement de sa coopération bilatérale et multilatérale.

2011 en chiffres clefs
•1 milliard d’euros de financements nouveaux dans les pays partenaires méditerranéens, dont un peu plus de 50% pour le Maghreb. Les approbations de prêts et de prises de participation ont même atteint 1,4 milliard d’euros.
• Un engagement ferme en faveur du secteur privé via des activités diversifiées : soit 63% du montant total des financements, contre 37% pour le secteur public. Les opérations de capital-investissement ont atteint 49 millions d’euros.
• Un rythme de décaissement en progrès (600 millions d’euros). Ce qui témoigne de la forte demande de financements de la FEMIP dans cette région.
• Une coopération renforcée avec les agences bilatérales européennes, les autres acteurs financiers multilatéraux (groupe Banque mondiale, BERD, BAfD) ainsi que les institutions financières régionales arabes (BIsD, FADES, Fonds OPEP, FID, etc.). Les projets qui bénéficieront ainsi de cofinancements ont représenté 63% du volume total des signatures.
• Une assistance technique adaptée aux besoins des promoteurs pour une meilleure efficacité représentant un investissement global de 14,2 millions d’euros. Mise en œuvre de 8 nouvelles opérations.

Des réponses rapides et flexibles
En 2011, l’action de la FEMIP s’est inscrite dans le contexte des révolutions arabes. Présente en Tunisie dès le mois de mai, la FEMIP a répondu avec rapidité et flexibilité à la demande des gouvernements de transition pour apporter des financements à des projets créateurs d’emplois, ainsi que son conseil à la mise en œuvre d’une croissance nouvelle, plus inclusive et plus innovante. Si le rythme des signatures (1 milliard d’euros) a dû tenir compte des changements, notamment démocratiques dans la région, la préparation de nouveaux projets a permis l’approbation de 1,4 milliard de nouveaux financements qui seront rapidement mis en œuvre en 2012.
Cette activité de la FEMIP a été naturellement coordonnée avec les services de l’Union européenne, contribuant ainsi au soutien européen au Printemps arabe et à la mise en œuvre des sanctions à l’égard de la Syrie qui ont été décidées par le Conseil. Parallèlement, la FEMIP a intensifié sa coopération avec les agences bilatérales européennes, les autres acteurs financiers multilatéraux (groupe Banque mondiale, BERD, BAfD) ainsi que les institutions financières régionales arabes (BIsD, FADES, Fonds OPEP, FID, etc.) pour offrir aux pays en transition démocratique des moyens et des priorités de financement adéquats.

Une action ciblée…
Face aux attentes des populations exprimées pendant le Printemps arabe, la FEMIP a tout mis en œuvre pour apporter une réponse concrète et adaptée. Elle a intensifié son concours à des projets créateurs d’emplois, notamment pour les jeunes en Tunisie, au Maroc et en Jordanie.
Elle a encouragé l’esprit d’entreprise grâce à son soutien aux PME, que ce soit au Liban ou via deux initiatives régionales sur capitaux à risques. Elle a également favorisé l’intégration économique et sociale de ces pays pour parvenir à un développement équilibré, notamment dans les régions isolées et dépourvues d’équipements ou de moyens efficaces de communication.

Le Maghreb, qui fut le berceau des révolutions arabes, a été le premier bénéficiaire de l’action de la FEMIP, avec 503 millions d’euros de signatures, dont 303 millions pour la Tunisie et 200 millions pour le Maroc.
Dans la seule année 2011, un grand nombre de nouveaux projets ont été approuvés pour un montant total de 1,037 milliard d’euros – deuxième montant jamais atteint par la FEMIP – dont 734 millions d’euros pour le Maroc (un record historique pour ce pays) et 303 millions d’euros pour la Tunisie. Au Maroc, la FEMIP a accordé un prêt d’un montant de 200 millions d’euros à OCP S.A., une société à l’avant-garde mondiale de la production et de l’exportation de roches de phosphate, d’engrais phosphatés et de produits dérivés, pour contribuer à la modernisation et à l’expansion de l’une des plus grandes entreprises industrielles marocaines.

Ce projet contribuera à améliorer sensiblement la compétitivité du groupe OCP et à soutenir sa volonté d’être à l’avant-garde des normes environnementales, notamment pour ses rejets atmosphériques. Grâce à ce projet, plus de 300 emplois directs et permanents devraient être créés.
Parmi les nombreux projets approuvés en 2011, il est à souligner celui de la centrale solaire d’Ouarzazate que la FEMIP, en tant que chef de file pour les financements européens, financera à hauteur de 300 millions d’euros. Il s’agit d’un projet d’envergure et unique, de par son potentiel de production (500 MW à terme sur le site), devant permettre de réduire chaque année 240 000 tonnes d’émissions de dioxyde de carbone.
Le lancement effectif des travaux est prévu en 2012.Un nouveau soutien régional avec les principaux acteurs publics financiers euroméditerranéens est lancé avec InfraMed Infrastructure Fund (Montant BEI : 39,02 millions d’euros) : la FEMIP a financé, avec la Caisse des dépôts et consignations et la Cassa Depositi e Prestiti, la création du Fonds InfraMed en partenariat avec des institutions financières dans les pays partenaires – la Caisse de dépôt et de gestion du Maroc (CDG) et la banque égyptienne EFG Hermes.
La taille visée pour ce fonds, dont le capital de départ s’élève à 385 millions d’euros, est de 1 milliard d’euros.

Un soutien ferme  aux PME
Parallèlement à l’octroi des prêts à long terme, la FEMIP facilite les investissements dans le secteur privé local en apportant des fonds propres ou des quasi-fonds propres à des entreprises privées. Ce soutien aux PME s’est confirmé en 2011, représentant 63% du montant total des financements, contre 37% pour le secteur public. Véritable levier de financement en faveur des PME et des entrepreneurs innovants, il s’est concrétisé au Liban avec le projet Private Sector Facilities III et au niveau régional avec une nouvelle initiative. n





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