Livre électronique, livre numérique, livre interactif ou encore e-book, les appellations fusent pour désigner un même type de support littéraire étrange au papier. Contesté par certains, ce nouveau venu dans le monde de la lecture est par contre bien accueilli par d'autres. Les plus récalcitrants y voient un produit bâtard, à bannir. Et pour cause, ces lecteurs traditionnels disent entretenir un rapport particulier avec l'objet «livre», matériel et bien palpable. Lequel rapport est inexistant dans l'exercice virtuel. Aux antipodes de ces opposants, les partisans de ce nouveau support le considèrent comme un allié de la lecture. Moins frileux et surtout moins nostalgiques, ils pensent que l'essentiel c'est de piocher des connaissances et des informations utiles indépendamment de la nature de la source. Pour eux, la dématérialisation du texte ne changera rien aux choses et ne réduira nullement son apport en connaissances. En plus, si cela peut inciter les jeunes à aller vers la lecture, serait-ce loin des sentiers traditionnels, il n'a y a pas de mal à s'y mettre.
Cette frilosité qu'on a par rapport au livre numérique rappelle celle qui a accompagné la lecture sur Internet à ses débuts. Pour l'écrivaine, Ouadia Bennis, cette attitude dubitative reste injustifiée. «Je pense que l'Internet apporte de nouveaux moyens favorisant la lecture», affirme-t-elle. Et d'ajouter : « Les nouvelles technologies ne sont pas une fin en soi, c'est un formidable outil qui contribue au développement de la lecture. L'Internet ne doit pas remplacer le livre, mais faciliter l'accès des jeunes et moins jeunes à découvrir la diversité des livres existants et à inciter à la lecture. On avait bien annoncé la mort de l'écrit avec l'invention de la radio et de la télévision, mais cela n'a jamais eu lieu. Or si on constate avec satisfaction la pérennité de la lecture, je voudrais attirer l'attention sur la précarité de la situation de l'industrie du livre qui mérite d'être soutenue au Maroc».
Mais qu'en est-il des éditeurs au Maroc ? Doivent-ils craindre l'arrivée du numérique dans leur commerce ? «Pas du tout», répond d'emblée Abdelkader Retnani, directeur de la maison d'édition EDDIF qui explique. «Les Américains ont déjà vu l'arrivée du livre numérique chez eux. Ils n'ont eu aucune crainte à cause de cela parce qu'il reste toujours les inconditionnels du livre. Malgré tout, le papier reste un élément essentiel. Il y a donc de la place pour tout le monde. Ceci dit, il faut s'adapter et ne pas avoir peur des nouvelles technologies». Il précise même qu'il faut s'y mettre tout de suite pour ne pas être à la traine des avancées technologiques et culturelles. «Ceux qui prétendent qu'il est trop tôt pour parler de ce nouveau support au Maroc ont tort», insiste-t-il.
Quant à l'impact des livres numériques sur les jeunes, l'éditeur répond : «les jeunes suivent la mouvance. L'ancienne génération n'avait pas cette possibilité, celle actuelle doit s'adapter», conclut-il.n
Cette crainte qui anime certains lecteurs est vite dissipée par les spécialistes du livre qui pensent, dur comme fer, que le livre aura la vie longue et n'a, partant rien à craindre du numérique. «Depuis le temps que l'on prédit la mort du livre ! Déjà la menace s'est fait sentir avec l'arrivée du cinéma, la télévision, la radio… et aujourd'hui l'Internet. Le livre est en plein essor dans le monde entier. Rien ne remplacera la page. Cet objet reste le compagnon fidèle qu'on peut trimbaler partout, le toucher du livre n'est pas celui du métal glacé de l'ordinateur. Le livre restera le seul à avoir ce pouvoir, une fois dans notre lit, de nous transporter vers le monde des songes», nous rassure Nadia Nadia Essalmi, directrice de la maison d'édition Yomad.
Cette frilosité qu'on a par rapport au livre numérique rappelle celle qui a accompagné la lecture sur Internet à ses débuts. Pour l'écrivaine, Ouadia Bennis, cette attitude dubitative reste injustifiée. «Je pense que l'Internet apporte de nouveaux moyens favorisant la lecture», affirme-t-elle. Et d'ajouter : « Les nouvelles technologies ne sont pas une fin en soi, c'est un formidable outil qui contribue au développement de la lecture. L'Internet ne doit pas remplacer le livre, mais faciliter l'accès des jeunes et moins jeunes à découvrir la diversité des livres existants et à inciter à la lecture. On avait bien annoncé la mort de l'écrit avec l'invention de la radio et de la télévision, mais cela n'a jamais eu lieu. Or si on constate avec satisfaction la pérennité de la lecture, je voudrais attirer l'attention sur la précarité de la situation de l'industrie du livre qui mérite d'être soutenue au Maroc».
Mais qu'en est-il des éditeurs au Maroc ? Doivent-ils craindre l'arrivée du numérique dans leur commerce ? «Pas du tout», répond d'emblée Abdelkader Retnani, directeur de la maison d'édition EDDIF qui explique. «Les Américains ont déjà vu l'arrivée du livre numérique chez eux. Ils n'ont eu aucune crainte à cause de cela parce qu'il reste toujours les inconditionnels du livre. Malgré tout, le papier reste un élément essentiel. Il y a donc de la place pour tout le monde. Ceci dit, il faut s'adapter et ne pas avoir peur des nouvelles technologies». Il précise même qu'il faut s'y mettre tout de suite pour ne pas être à la traine des avancées technologiques et culturelles. «Ceux qui prétendent qu'il est trop tôt pour parler de ce nouveau support au Maroc ont tort», insiste-t-il.
Quant à l'impact des livres numériques sur les jeunes, l'éditeur répond : «les jeunes suivent la mouvance. L'ancienne génération n'avait pas cette possibilité, celle actuelle doit s'adapter», conclut-il.n
Le livre ne meurt jamais
La lecture virtuelle signe -t-elle la fin de l'objet «livre» ?Cette crainte qui anime certains lecteurs est vite dissipée par les spécialistes du livre qui pensent, dur comme fer, que le livre aura la vie longue et n'a, partant rien à craindre du numérique. «Depuis le temps que l'on prédit la mort du livre ! Déjà la menace s'est fait sentir avec l'arrivée du cinéma, la télévision, la radio… et aujourd'hui l'Internet. Le livre est en plein essor dans le monde entier. Rien ne remplacera la page. Cet objet reste le compagnon fidèle qu'on peut trimbaler partout, le toucher du livre n'est pas celui du métal glacé de l'ordinateur. Le livre restera le seul à avoir ce pouvoir, une fois dans notre lit, de nous transporter vers le monde des songes», nous rassure Nadia Nadia Essalmi, directrice de la maison d'édition Yomad.
