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L’aromathérapie vs la phytothérapie

La phytothérapie peut proposer divers types d’extraits : en poudre dans des gélules, en goutte avec un extrait hydroalcoolique, en feuilles entières pour une infusion… Alors que l’aromathérapie ne propose qu’un seul extrait par distillation : l’huile essentielle. La phytothérapie et l’aromathérapie utilisent toutes deux des extraits de plantes, mais ceux-ci sont différents, donc leur activité est différente.

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Comme nous l’avons déjà précisé, L’aromathérapie est l’art de se soigner par les huiles essentielles, c’est donc une «super-phytothérapie». La phytothérapie est le traitement par les plantes. Celles-ci se présentent sous différentes formes : tisanes, extraits secs ou fluides, macérât, sirops, suspensions intégrales de plantes fraîches ou séchées… Par contre, en aromathérapie, on utilise seulement la partie volatile, éthérée de la plante. Certaines parties de la plante, totalement inoffensives en tisane ou en gélule, seraient extrêmement toxiques si elles étaient proposées sous forme d’huiles essentielles. Cette distinction entre les différentes parties de la plante est fondamentale. Une huile essentielle est beaucoup plus concentrée qu’un extrait sec ou fluide, pour exemple : 10 gouttes d’huile essentielle d’origan équivalent à 300 grammes d’origan sec. Attention : si une huile essentielle utilisée à mauvais escient ou à des doses inadaptées, le seuil de toxicité peut être rapidement atteint et donc provoquer des effets secondaires.

Ainsi, un gramme de lavande peut provoquer une somnolence, deux grammes d’hysope peuvent provoquer une crise d’épilepsie, deux petites cuillères de sauge peuvent avoir une issue fatale. Certes, il s’agit de cas extrêmes, cependant il ne faut jamais enlever de son esprit que les huiles essentielles sont très puissantes et donc le dosage ne doit jamais être inadapté (une goutte, c’est une goutte et non pas 2 ou 3). La spécificité de l’huile essentielle dépend de la partie de la plante d’où elle est extraite, d’une même plante donc, chaque huile essentielle aura ses propres propriétés et, de ce fait, le nom et le chémotype (c’est-à-dire famille chimique ou type chimique) de chaque huile essentielle obtenue sera différent. Le chémotype d’une huile essentielle est sa carte d’identité : il désigne la composition des diverses variétés d’une huile essentielle en fonction du lieu où elle pousse, de son altitude, de son climat, de la composition du sol, de son exposition au soleil…Ainsi en fonction du chémotype, les propriétés de santé d’une huile peuvent être totalement différentes ! Si on nous dit par exemple «prenez l’huile essentielle de lavande», nous ne pourrons pas exploiter le conseil. Nous serons alors incapables de choisir celle qui nous faut : la lavande officinale, la lavande aspic ou la lavande fine ? Nous nous retrouverons dans le même dilemme pour l’eucalyptus… Ainsi, méfiez vous des formules 

proposées dans certains ouvrages, avec le nom français de l’huile essentielle sans préciser son chémotype : ces formules seraient inutiles, voire dangereuses ! 

Fatima Zahrae Chafai, conseillère en aromathérapie

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