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L’Association Lalla Salma multiplie les structures

Des maisons de vie, des pôles d’excellence en oncologie gynéco-mammaire ou pédiatrique, des mises à niveau de CHU… le bilan s’annonce positif pour l’Association.

L’Association Lalla Salma multiplie les structures
Des pôles d’excellence en oncologie gynéco-mammaire vont bientôt ouvrir leurs portes en 2013.

L’idée que le cancer est une maladie des pays riches et industrialisés est fausse. Selon les chiffres, c’est dans les pays pauvres qu’il fait davantage de ravages. D’ailleurs, le Maroc enregistre près de 30 000 nouveaux cas chaque année, avec comme principaux facteurs de risque : le tabagisme, la surcharge pondérale et l’obésité, la consommation insuffisante de fruits et légumes, le manque d’activité physique, la consommation d’alcool, les infections et la pollution de l’air...

Consciente de cette réalité épidémiologique, l’Association Lalla Salma de lutte contre le cancer (ALSC) s’est fixée comme objectif la prévention, le diagnostic précoce et la prise en charge de la maladie, par l’accompagnement des patients, ainsi que l’assistance élargie à leurs familles fragilisées et déstabilisées. «Depuis sa création en novembre 2005, l’ALSC s’est engagée à mettre le patient et son entourage au centre de toutes ses préoccupations», affirme Rachid Bekkali, directeur exécutif de l’Association.
Un engagement qui commence à porter ses fruits après sept d’existence. Il suffit de faire un tour dans les différents centres hospitaliers universitaires, pour en prendre conscience. En effet, des centres d’oncologie ont été mis à niveau et d’autres ont vu le jour.
C’est le cas des pôles d’excellence en oncologie gynéco-mammaire qui vont bientôt ouvrir leurs portes en 2013. «Il faut savoir que 35% des cancers qui touchent les femmes sont le cancer de sein, ce qui représente le tiers, vient ensuite le cancer du col de l’utérus et enfin les cancers digestifs. D’ailleurs, 60% des cas de cancers dont souffrent les femmes sont les cancers gynéco-mammaires : sein, col utérin, corps de l’utérus, ovaires… c’est la raison pour laquelle nous avons voulu leur consacrer un centre spécialisé», explique Abdellatif Benider, chef du service de radiothérapie oncologie Ibn Rochd-Casablanca, et membre du Comité scientifique de l’ALSC.

Par ailleurs, le Pôle d’excellence de Casablanca qui s’étale sur 3 600 m² et ouvrira ses portes en 2013, a nécessité 18 mois de travail et pas moins de 65 MDH. Ce centre qui dispose de huit chambres doubles, des blocs opératoires dernière génération et des salles de consultation, promet un meilleur soin aux femmes atteintes de cancers gynéco-mammaires. Même principe pour le centre de Rabat qui sera inauguré la semaine prochaine et ouvrira ses portes à la fin du mois en cours. «L’objectif principal de ce genre de centres est de réduire la durée entre le diagnostic et la prise en charge», souligne Bekkali. «Sachant que le diagnostic tardif est le plus grand problème qui se pose au Maroc», confirme Dr Benider. C’est justement pour parer à ce souci que l’association a mis l’accent sur la sensibilisation et la détection précoce. Pour cela, des programmes ont été élaborés basés sur l’examen clinique pour le cancer du sein et sur la méthode de l’inspection visuelle du col utérin avec l’acide acétique. «Aujourd’hui, il suffit que la femme se présente dans un centre de soins pour n’importe quelle raison, pour qu’un dépistage lui soit proposé. Si par hasard, ce dernier s’avère positif, la femme est directement dirigée vers les centres de prise en charge», indique Benider. Autre bonne nouvelle pour les malades, l’ALSC a également construit des «Maisons de vie» dans différentes villes du Royaume, dans le but d’héberger les patients démunis, qui n’habitent pas dans la même ville où ils se font soignés.

La Maison de vie de Casablanca a d’ailleurs été inaugurée le 21 juin 2007 et est construite sur un espace de 2 200 m². «L’objectif de ce genre de structures est de résoudre le problème d’hébergement qui constitue une des causes de l’abandon du traitement ambulatoire», explique Brahim Adnane, directeur des Maisons de vie de Casablanca.
Cette structure a accueilli à elle seule, 1 278 personnes en 2011, dont 876 malades. Cette année,
1 400 personnes ont été hébergées dans cette maison. 70% d’entre elles sont des femmes. Moyennant 15 DH, les malades ont droit à une chambre double, le transport assuré, l’alimentation, les soins… en plus de quelques extras, comme la société de cosmétique L’Oréal, dont les esthéticiennes et coiffeuses viennent chaque mercredi proposer leurs services aux patientes. Le Conseil des Oulémas de Derb Seltan El Fida assure également, tous les samedis, des cours religieux aux malades.

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