«En général quand il y a un problème dans le couple, il y a 30% de responsabilité de la femme, 30 % de l'homme et 40% du contexte, c'est dire que la responsabilité est partagée (...) Ce n'est pas un facteur, mais ce sont toujours plusieurs facteurs (qui sont à l'origine des problèmes, ndlr). Mais les couples ont tendance à mettre un facteur particulier au-devant de la scène mais ce n'est pas généralement le vrai problème» à confié à un magazine spécialisé, le docteur Hassan Battoum, Psychiatre, psychothérapeute et sexologue installé à Marrakech.
Ce «contexte», qu'évoque le thérapeute ne pourrait-il pas simplement se résumer en un déficit de communication entre époux ? S'il est malaisé de répondre à cette question, il n'en demeure pas moins que l'absence de communication est source de bien de conflits. Comme cela semble être le cas de Malak et Houssam, un jeune couple marié depuis seulement deux années qui vivent des disputes à longueur de journée et des frustrations qu'une telle situation engendre. «Certes, j'aime mon mari et jusqu'à présent je sens que j'aurai du mal à continuer à vivre si nous nous séparions. Pourtant nous ne nous entendons plus du tout. Il ne fait que m'agacer. Il agit exactement comme je ne veux pas et ne se soucie jamais de ce qui me dérange... Sans parler de ses critiques surtout concernant la façon dont je devrais me comporter avec sa famille» confie Malak.
Houssam, quant à lui, ne comprend pas les réactions «agressives» de sa femme, qui pour lui, s'énerve pour rien. «J'ignore pourquoi ma femme prend mal tout ce que je fais. Elle me pique souvent des crises ou s'effondre en pleurant pour des choses que je ne comprends pas. Cela gâche notre vie de couple », affirme-t-il.
Nombre de couples souffrent de grands problèmes qui démarrent de rien et qui sont souvent le résultat d'un manque de communication. En effet, une fois la lune de miel terminée, on commence à se rendre compte que la personne qu'on a épousée n'est pas vraiment celle que l'on croyait.
Jour après jour, on encaisse sans rien dire les tics de l'autre, ses ronflements, sa façon de manger, ses goûts, ses retards... Des centaines de choses qu'on ne supporte pas que le conjoint dise ou fasse. Et pendant ce temps, les milliers de gestes d'attention et de tendresse, que chacun des époux est en droit d'attendre de l'autre, sont aux abonnés absents.
Peur de la «hchouma»
Pour Jawad Jay Hamdouch, psychologue, la communication est toujours réprimée par peur, «Hchouma», «Aaib»… «Cela engendre plusieurs sortes de phobie à savoir la scopophobie qui est la peur du regard des autres, l'anthropophobie, la peur des gens, la glossophobie, la peur de parler en public, l'hypégiaphobie, peur de la responsabilité.
Quant au couple marocain, il communique rarement ses intentions au départ d'une relation par peur de décevoir mais également par intérêt, celui de fuir le toit familiale, pour la fille,alors que pour le garçon le mariage est une occasion de se débarrasser de sa frustration.
Après la lune de miel, dont la durée est très variable selon les couples,... «bonjour les dégâts».Les tribunaux de famille ne chôment pas au Maroc, et ne tarissent pas d'histoires rocambolesques», souligne Jawad Jay Hamdouch.
Afin de ne pas arriver à de telles situations, il faut savoir que continuer à essayer de comprendre en restant dans son coin, de justifier le comportement de son conjoint avec le peu d'informations dont on dispose, n'est guère une solution. Aussi, l'idée romantique selon laquelle : «S'il est amoureux, il va comprendre ce dont j'ai envie» est un mythe responsable de bien d'échecs. Quand on vit à deux, il arrive qu'on ne se comprenne pas, on se parle, mais on ne s'écoute pas. Pour se comprendre vraiment, il faut demander à l'autre ce qui lui plaît et ce qui lui déplaît, ce qu'il apprécie et ce qui l'agace, ce qu'il voudrait voir changer et ce qui le comble… Bref, il est indispensable de se parler, car même le plus aimant des conjoints ne peut deviner les pensées de l'autre.
Et à force de penser qu'il pense forcément comme on pense, c'est la catastrophe garantie !
Ce «contexte», qu'évoque le thérapeute ne pourrait-il pas simplement se résumer en un déficit de communication entre époux ? S'il est malaisé de répondre à cette question, il n'en demeure pas moins que l'absence de communication est source de bien de conflits. Comme cela semble être le cas de Malak et Houssam, un jeune couple marié depuis seulement deux années qui vivent des disputes à longueur de journée et des frustrations qu'une telle situation engendre. «Certes, j'aime mon mari et jusqu'à présent je sens que j'aurai du mal à continuer à vivre si nous nous séparions. Pourtant nous ne nous entendons plus du tout. Il ne fait que m'agacer. Il agit exactement comme je ne veux pas et ne se soucie jamais de ce qui me dérange... Sans parler de ses critiques surtout concernant la façon dont je devrais me comporter avec sa famille» confie Malak.
Houssam, quant à lui, ne comprend pas les réactions «agressives» de sa femme, qui pour lui, s'énerve pour rien. «J'ignore pourquoi ma femme prend mal tout ce que je fais. Elle me pique souvent des crises ou s'effondre en pleurant pour des choses que je ne comprends pas. Cela gâche notre vie de couple », affirme-t-il.
Nombre de couples souffrent de grands problèmes qui démarrent de rien et qui sont souvent le résultat d'un manque de communication. En effet, une fois la lune de miel terminée, on commence à se rendre compte que la personne qu'on a épousée n'est pas vraiment celle que l'on croyait.
Jour après jour, on encaisse sans rien dire les tics de l'autre, ses ronflements, sa façon de manger, ses goûts, ses retards... Des centaines de choses qu'on ne supporte pas que le conjoint dise ou fasse. Et pendant ce temps, les milliers de gestes d'attention et de tendresse, que chacun des époux est en droit d'attendre de l'autre, sont aux abonnés absents.
Peur de la «hchouma»
Pour Jawad Jay Hamdouch, psychologue, la communication est toujours réprimée par peur, «Hchouma», «Aaib»… «Cela engendre plusieurs sortes de phobie à savoir la scopophobie qui est la peur du regard des autres, l'anthropophobie, la peur des gens, la glossophobie, la peur de parler en public, l'hypégiaphobie, peur de la responsabilité.
Quant au couple marocain, il communique rarement ses intentions au départ d'une relation par peur de décevoir mais également par intérêt, celui de fuir le toit familiale, pour la fille,alors que pour le garçon le mariage est une occasion de se débarrasser de sa frustration.
Après la lune de miel, dont la durée est très variable selon les couples,... «bonjour les dégâts».Les tribunaux de famille ne chôment pas au Maroc, et ne tarissent pas d'histoires rocambolesques», souligne Jawad Jay Hamdouch.
Afin de ne pas arriver à de telles situations, il faut savoir que continuer à essayer de comprendre en restant dans son coin, de justifier le comportement de son conjoint avec le peu d'informations dont on dispose, n'est guère une solution. Aussi, l'idée romantique selon laquelle : «S'il est amoureux, il va comprendre ce dont j'ai envie» est un mythe responsable de bien d'échecs. Quand on vit à deux, il arrive qu'on ne se comprenne pas, on se parle, mais on ne s'écoute pas. Pour se comprendre vraiment, il faut demander à l'autre ce qui lui plaît et ce qui lui déplaît, ce qu'il apprécie et ce qui l'agace, ce qu'il voudrait voir changer et ce qui le comble… Bref, il est indispensable de se parler, car même le plus aimant des conjoints ne peut deviner les pensées de l'autre.
Et à force de penser qu'il pense forcément comme on pense, c'est la catastrophe garantie !
