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La Bourse de Casablanca engrange un difficile 3e trimestre

Au terme du 3e trimestre, le bilan du marché boursier s’avère plutôt négatif, avec une baisse généralisée des indicateurs. Si le marché a basculé vers le rouge depuis le début 2012, prolongeant ainsi la tendance de repli, la correction s’est sensiblement accélérée.

La Bourse de Casablanca engrange  un difficile 3e trimestre
La Bourse de Casablanca a vu, à fin septembre dernier, le Masi chuter de 5,79% et le Masi se contracter de 5,78%.

La Bourse des valeurs de Casablanca est dans une tendance baissière structurelle. Plusieurs facteurs expliquent ce phénomène dont, entre autres, la conjoncture économique nationale et internationale difficile, les résultats financiers des sociétés cotées mitigés et le manque de visibilité. Outre l’absence de toute mesure concrète à même de mettre le marché sur le chemin d’un éventuel élan, la bourse de Casablanca continue de faire les frais de publications de résultats semestriels en deçà des attentes précédées d’un bon nombre de profits warning (alertes sur les résultats). Pour les analystes, le marché financier pourrait même s’acheminer vers une année blanche. C’est que pratiquement tous les indices phares de la cote continuent de creuser les pertes trimestrielles pour les faire tourner autour des 5,79% pour le Masi et 5,78% pour le baromètre des valeurs les plus liquides. Avec le reflux de la demande étrangère adressée au Maroc et le déséquilibre de la balance des paiements, la morosité de la place aura même battu son plein.

Au terme du 3e trimestre 2012, le marché boursier casablancais confirme sa fragilité et peine à décoller. La poursuite des tensions politiques dans le monde arabe couplée à une aggravation de la crise des dettes dans la zone euro a fini par attiser l’expectative des investisseurs.
Le marché a ainsi aggravé son déficit annuel en replaçant le niveau de son indice général au-dessous de la barre de 14%. En fait, et au cours du 3e trimestre, c’est surtout la valse-hésitation qui a eu droit de cité. Une première phase de forte régression s’arrêtant le 13 juillet. En effet, à l’exception de deux séances haussières, le marché boursier a défilé une trajectoire baissière ininterrompue. Et c’est ainsi que la place boursière casablancaise a clôturé cette période sur une régression non négligeable de -3,80%
à 9 668,79 points. Les analystes de Crédit du Maroc capital notent «l’impact de l’annonce de Morgan Stanley de l’éventuel déclassement du Maroc des pays émergents au rang des pays frontière, pour sa prochaine révision de juin 2013. Ceci, s’est traduit par une réduction des positions des investisseurs étrangers au Maroc».

Flottement et scepticisme

Dans un second temps de flottement, allant du 16 juillet au 4 septembre, le regain de scepticisme s’est traduit par une forte volatilité. Constituée, principalement, de rebonds techniques, cette situation aura toutefois permis à la bourse casablancaise d’éponger une partie de son déficit trimestriel. Durant cette période, les profits warning ont défilé à profusion pour des mises en gardes quant aux résultats de certaines valeurs. C’est le cas en l’occurrence de Delta Holding, Colorado, Maghreb Oxygène, Sonasid la SNEP et Stroc Industries. Selon les mêmes analystes, «durant la troisième phase de baisse aiguë, amorcée le 5 septembre, le marché a sombré dans la déprime». Cette situation confirme l’enracinement de la crise mondiale et son impact direct sur l’économie marocaine. Il est à signaler que, par la suite, la perte s’est, particulièrement, accélérée à partir du 19 septembre. En effet, la pondération du Maroc dans l’indice «S&P Pan Arabe Index» est passée de 4% à 3,89%. Dans ce sillage, le Masi a chuté de 5,79% pour atteindre 9 471, 80 points, un niveau jamais atteint depuis janvier 2009.

L’atonie du marché boursier casablancais s’attribue, essentiellement, à l’écroulement des secteurs clés de la BVC, tels que : banque, télécommunications, immobilier et bâtiments/matériaux de construction. Crédit du Maroc capital note «que ces quatre secteurs concentrent, conjointement, près de 77% de la capitalisation flottante totale avec des poids respectifs de 33,54%, 17,54%, 13,14% et 12,69%». Dans ce climat pour le moins morose, les volumes traités sont restés foncièrement anémiques. Le flux transactionnel trimestriel du marché boursier a difficilement atteint les quelque 7,42 milliards de DH. Comparé au volume d’affaires de la même période de l’année dernière, le négoce trimestriel s’est rétracté de plus de 5%, plus de 53% de ce négoce ayant transité par le marché du gré à gré.

Toujours les mêmes valeurs phares

Par compartiment, le volume du marché central n’a guère dépassé 3,48 milliards de DH alors que le marché de blocs a connu une hausse particulière par rapport au trimestre précédent, se situant à 3,94 milliards de DH. Sur le front des valeurs les plus actives, la palme est revenue à Maroc Telecom, Attijariwafa bank, Addoha et le groupe Banque centrale populaire qui ont réalisé plus de 51,6% du volume sur le premier compartiment.
Ces mêmes valeurs ont ainsi brassé des volumes respectifs de 612,27 millions de DH, à 467,33 millions de DH, 404,11 millions de DH à 310,17 millions de DH. Au sein du gré à gré, près de 84%ont porté sur l’échange de 116 448 483titres Banque centrale populaire u prix unitaire de 201 dirhams.
Il est à noter que,cette opération concerne la cession de 10% de la participation de l’État dans le capital de la Banque centrale populaire u profit des Banques populaires régionales.
Grosso modo, le marché des actions pourrait s’embourber davantage dans une phase d’attentisme. Pour l’heure, la place casablancaise subit la répercussion du recul des bénéfices annuels des sociétés cotées et donc du repli des dividendes à distribuer. 

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