La 11e édition du festival Mawazine aura été riche en sonorités et en rythmes. Magic System, ce groupe qui a fait le buzz ces derniers mois en Afrique et dans l’Hexagone, continue son périple dans le Royaume. «Les magiciens» comme les appellent leurs fans, foulent cette année les podiums de Mawazine, festival qui est devenu une véritable rencontre des rythmes du monde. Avec 13 disques d’or et 2 en platine, l’aura de ces mentors du «zouglou», va crescendo. Aujourd’hui, ils sont devenus des artistes incontournables de la scène musicale africaine et internationale.
Un parcours de combattant
Créé en 1996, le groupe a connu des débuts difficiles. «On était une cinquantaine sur scène. Ce n’était pas du tout facile. En cours de chemin, beaucoup, parce qu’ils n’y croyaient pas, ont dû quitter. Et voilà ! Nous nous retrouvons aujourd’hui avec un nombre de 4 personnes», a indiqué Asalfo, un des ténors du groupe. En 1997, le groupe compose son premier album «Papitou» qui ne connut pas un succès. C’est en 2002, après la sortie de leur single «Premier Gaou» que les magiciens ont commencé à souffler un nouvel air, celui d’une célébrité qui dépassa les frontières du continent noir. 1 million de cassettes sont alors vendues en Afrique. Depuis, le groupe continue sa marche aux escaliers. Avec «Bouger, bouger» (2005), «C Chô, ça brûle» (2006), «Zouglou Dance» (2008) en passant par «Même pas fatigué !», et leur tout nouveau album «best of», Magic System est devenu, de nos jours, l’un des groupes les plus marquants de la musique africaine. Leur rayonnement a fini de conquérir les pays d’Europe. Leur secret ? Des sonorités traditionnelles mariées à un rythme nouveau avec une capacité extraordinaire à faire bouger leur public.
Un regard fixé à l’horizon
Magic System ne compte pas s’arrêter en milieu de chemin. Même s’ils ont réalisé un parcours digne d’un groupe talentueux, ils estiment qu’il reste des fruits dans l’arbre qu’il faudrait cueillir. «Il y a des disques en diamant. Nous n’avons pour le moment que des disques d’or et de platine», a lancé Asalfo dans un ton comique. Les magiciens sont plus que jamais décidés à conquérir de nouveaux mondes à l’instar des «USA qui restent un terrain à fouler», indique le chanteur. Pour ce faire, ils envisagent de réaliser des duos avec des artistes de renommée internationale. Rappelons que ces baobabs de la musique africaine avaient réalisé un duo avec Khaled «Même pas fatigué», qui avait connu un franc succès. Bref, «Magic System veut aller à la rencontre des autres cultures musicales» pour reprendre les termes d’Asalfo.
