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La commission ministérielle rend sa copie aujourd’hui

Des incertitudes planent sur le maintien ou non d’un certain nombre de fonds.

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La commission ministérielle chargée du dossier social dans le gouvernement Benkirane est à pied d’œuvre. Après une réunion de réflexion tenue lundi, elle doit trancher dans les dispositions à prendre et les réformes à mener aujourd’hui, mercredi. C’est un peu dans l’urgence que le gouvernement essaie de sortir avec du concret pour entamer la rentrée sous de meilleurs auspices. Car, hormis quelques annonces sur le soutien du pouvoir d’achat des Marocains, les mesures clés tardent à venir. Ce qui n’est pas sans requinquer une opposition qui exprime haut son doute de la capacité de ce gouvernement à proposer du nouveau. Contacté, Najib Boulif, ministre chargé des Affaires générales et de la gouvernance, indique que le travail de la commission suit son cours à rythme soutenu, mais que la copie finale ne sera prête qu’en fin de semaine.

Il ajoute que certaines dispositions ont été enlevées, tandis que d’autres ont été confirmées en attendant leur adoption par les membres de ladite commission. Il est clair que bien que l’inflation soit maitrisée et que les négociations pour ne pas toucher aux prix des produits de première nécessité s’annoncent positives, le moral n’est pas encore au beau fixe. Après la hausse des prix à la pompe avec les retours de manivelle que l’on connait sur le pouvoir d’achat, les Marocains espèrent un geste social fort. Le gouvernement a annoncé un milliard de dirhams pour maintenir le prix du pain à son niveau actuel. C’est une disposition, certes importante, mais qui ne résout pas le problème. Les Marocains ne vivent pas que de pain. Les besoins en services sociaux sont toujours les mêmes. Ils portent sur la santé, l’éducation, la justice et la retraite où le déficit n’est pas prêt d’être jugulé de sitôt.

Le plus dans l’histoire est que chaque gouvernement essaie d’apporter quelques solutions à caractère social sous la pression, pour répondre à des doléances urgentes. Du coup, les actions sociales décidées portent souvent un cachet politique avéré, jamais la base de définition scientifique des besoins. En effet, le gouvernement Benkirane a maintenu le Fonds de solidarité social qui devra être opérationnel dans le cadre du Budget 2013. Il a soutenu certaines couches sociales vulnérables comme les familles pauvres et les étudiants. Certaines décisions ont marqué les esprits dont la plus récente est celle de mettre fin au double emploi des enseignants. Pour ce qui est de la compensation, l’actuel gouvernement ne montre pas encore de crainte à toucher à un acquis structurel. Passer au soutien systématique des produits de base à la réalité des prix serait un dangereux basculement s’il n’est pas accompagné de mesures compensatoires. L’aide directe, en l’occurrence, mais appliquée autrement que par à-coup ou encore conditionnée.

Dans un mois au plus tard, la commission ministérielle chargée de la réforme de la Caisse de compensation rendra sa copie ainsi que les pistes d’amélioration et d’optimisation de l’effort budgétaire en la matière. En 2011, le montant des subventions avait atteint 51,8 MMDH, soit l’équivalent de 6,2 points du PIB. Beaucoup plus que le budget d’investissement de l’État. La situation devient donc intenable à long terme et une réforme du système de compensation est aujourd’hui plus que jamais une urgence. Quid du dossier chaud de la retraite ? Le gouvernement veut avoir une meilleure visibilité dans un domaine menacé d’essoufflement. Un projet de loi est dans le pipe et concerne la création d’une caisse nationale de retraite et d’assurance qui devrait être gérée selon les principes de la comptabilité d’entreprise. Cette caisse devrait être un exemple de la bonne gouvernance afin de prévoir tout éventuel déficit.

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