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Après un début d’année plutôt timide, l’activité économique est appelée à prendre son rythme de croisière pour le reste de l’année, surtout suite à l’adoption de la loi de Finances. En effet, d’après les observateurs, la feuille de route des finances publiques, maintenant bien tracée pour l’année en cours, l’investissement public devra reprendre son niveau habituel, dopé de surcroît par la répercussion d’une partie des prix à l’import des carburants sur le consommateur final et des mesures de la rationalisation des dépenses de l’Administration.
En fait, ces deux mesures devront permettre au budget de l’Etat d’économiser au moins 10 milliards de DH qu’on pourrait injecter dans l’économie en tant qu’investissements. Et puisque l’investissement public exerce forcément un effet d’entérinement sur l’investissement privé, l’activité économique ne manquera donc pas de reprendre ses droits à la croissance.
Et avant même l’amorce prévue de ce nouveau cycle vertueux de la dynamique de croissance économique, les sondages auprès des opérateurs laissent apparaître une bonne orientation de l’activité économique. Il en est ainsi des dernières enquêtes de conjoncture du Haut commissariat au Plan (HCP) auprès des chefs d’entreprises. En effet, les pronostics avancés par les patrons des entreprises sondés dans le cadre de ces enquêtes, pour le 2e trimestre 2012, font ressortir une tendance haussière de l’activité dans la plupart des secteurs économiques.
Ainsi, 53% des professionnels qui opèrent dans le secteur du Bâtiment et Travaux publics prévoyaient une hausse de leur activité et 37% pronostiquent une stabilité. De même, 46% des chefs d’entreprises du secteur manufacturier s’attendaient à une hausse de la production, 41% à une stabilité. Cette amélioration concernerait, principalement, les activités des produits de la chimie et de la parachimie, des ouvrages en métaux et des produits issus de la transformation des minéraux de carrière.
Bonne progression de l’énergie
Le secteur de l’énergie aurait également connu une progression. En fait, les opérateurs du secteur prévoyaient une amélioration de la production qu’ils attribuent à une hausse aussi bien de la production du pétrole raffiné que de la production de l’électricité. Par contre, la production du secteur des mines connaîtrait une baisse en raison notamment d’une contre-performance de la production des minéraux non métalliques.
S’agissant de l’emploi, seul le secteur énergétique sort du lot, enregistrant une hausse des effectifs employés. En revanche, les chefs d’entreprises anticipaient, pour le 2e trimestre de cette année, une stabilité de ceux employés dans le secteur des mines et une quasi-stabilité dans le secteur de l’industrie de transformation et dans le BTP.
Par ailleurs, il est à noter que, selon le HCP, la croissance économique continuerait d’être tirée par la demande intérieure.
La demande extérieure, qui avait contribué positivement à la croissance économique en 2010, présenterait en revanche une contribution négative.
Le dynamisme de la demande intérieure proviendrait essentiellement de la consommation des administrations publiques et des investissements des entreprises qui seront tirés par le dynamisme de l’investissement public, dont le montant consolidé augmenterait de près de 13% en 2012.
La consommation finale des ménages, quant à elle, devrait connaître un net ralentissement cette année, selon le HCP, avec un taux d’accroissement de 2,3% au lieu de 7,4% en 2011, et ce, en raison de la baisse de l’autoconsommation et des revenus agricoles.
