La sexualité fait partie de la vie. Et par conséquent, elle devrait être vécue de la meilleure façon possible. Pourtant, parler de «sexe» a toujours été très gênant, et parler de ses propres besoins, désirs, envies, fantasmes… l'est encore plus. Toutefois, même si le poids de l'éducation et des traditions est toujours présent dans notre société, les couples marocains prennent de plus en plus conscience de l'importance de la sexualité dans leur vie.
En effet, une évolution progressive, mais certaine, s'installe. Lors de son intervention dans une récente conférence sur le thème de «Contraception et sexualité : état des lieux au Maroc» organisée récemment à Casablanca et en se basant sur une expérience de 11 années, la sexologue Amal Chabach a fait savoir que les demandes de consultation de sexologie sont de plus en plus fréquentes. «En l'espace de dix ans seulement, je peux dire que les mentalités des Marocains ont évolué d'une façon extraordinaire. Quand j'ai ouvert mon cabinet en 2000, je n'avais pas beaucoup de consultations (entre une et trois par semaine), majoritairement des hommes. En 2005, je recevais toujours plus d'hommes, mais surtout de plus en plus de femmes. Aujourd'hui, cela s'est équilibré. Je reçois en consultation au cabinet un tiers de femmes, un tiers d'hommes et un tiers de couples», souligne Chabach. Et d'ajouter: «En 10 ans, j'ai vu et j'ai assisté à l'évolution et l'élargissement de la vision sexuelle des Marocains et c'est un travail énorme qu'ils ont fait sur eux-mêmes, vu le milieu où ils ont grandi, qui est imbibé de croyances, de conditionnement et de tabous sur la sexualité et sur la relation homme-femme en général».
D'après la sexologue, en 2000, très peu de femmes venaient consulter pour un problème lié à la sexualité. Progressivement, certaines ont commencé à consulter pour des «urgences», c'est-à-dire, pour un dysfonctionnement sexuel précis et très fréquent au Maroc, à savoir le vaginisme. Enfin, depuis quatre ans à peu près, les femmes viennent de plus en plus pour une demande plus qualitative, à la recherche du plaisir avec leurs conjoints…
Du traitement des dysfonctionnements à la recherche du plaisir
De leur côté, les hommes consultaient principalement pour des dysfonctionnements érectiles. Petit à petit, la gent masculine a commencé à varier ses demandes en sexologie, recherchant la qualité plutôt que la quantité relationnelle avec leurs épouses.
«Il y a tout juste une dizaine d'années, la sexualité ne jouait que deux rôles : la procréation et la satisfaction de l'époux. Aujourd'hui, la procréation est toujours là, mais contrôlée grâce à la contraception et la dimension du plaisir mutuel émerge et prend de plus en plus d'importance au sein du couple», explique Chabach.
Des obstacles subsistent encore
«Toutefois, malgré cette évolution, et malgré la médiatisation de plus en plus importante et même parfois trop exagérée sur la sexualité, l'éducation restrictive et le conditionnement culturel sont encore bien présents, empêchant les couples à considérer la sexualité comme étant une pratique source de plaisir “naturelle”, sans jugements et surtout sans culpabilité et sans culpabilisation», poursuit-elle. Pour arriver à ce résultat, la sexologue insiste sur le rôle des médecins et leur responsabilité d'écouter sans juger, de traiter selon ses possibilités, de conseiller selon ses connaissances, et d'être chaleureux, authentique et empathique sans limites, ainsi que sur le rôle des médias de s'informer pour informer en toute connaissance de cause et en toute sincérité afin de former et élever les consciences de nos concitoyens. Amal Chabach a conclu son intervention en mettant l'accent sur l'importance de la sexualité dans la vie en général, en rappelant que «nous venons au monde à travers une union sexuelle, nous mettons au monde nos enfants à travers un acte sexuel et donc, si nous ne respectons pas la dimension sacrée de la sexualité, nous ne respectons ni nos enfants ni nous-mêmes…»
Celle-ci a ciblé 600 hommes (âgés de 35 à 60 ans) et 212 femmes (âgées de 35 à 60 ans) résidant dans les grandes villes du Maroc.
Selon cette même étude, pour 40% des Marocains, la durée moyenne du rapport sexuel varie de 31 à 60 minutes alors que selon plusieurs sexologues américains et canadiens, la durée idéale d'un rapport sexuel se situerait entre 3 et 13 minutes. Selon l'étude, les rapports de courte durée sont moins importants. 28% des Marocains ont un rapport qui dure entre 21 et 30 minutes contre 10% entre 16 et 20 minutes. Pour 6% des Marocains, l'acte sexuel ne dépasse pas plus de 10 minutes.
En effet, une évolution progressive, mais certaine, s'installe. Lors de son intervention dans une récente conférence sur le thème de «Contraception et sexualité : état des lieux au Maroc» organisée récemment à Casablanca et en se basant sur une expérience de 11 années, la sexologue Amal Chabach a fait savoir que les demandes de consultation de sexologie sont de plus en plus fréquentes. «En l'espace de dix ans seulement, je peux dire que les mentalités des Marocains ont évolué d'une façon extraordinaire. Quand j'ai ouvert mon cabinet en 2000, je n'avais pas beaucoup de consultations (entre une et trois par semaine), majoritairement des hommes. En 2005, je recevais toujours plus d'hommes, mais surtout de plus en plus de femmes. Aujourd'hui, cela s'est équilibré. Je reçois en consultation au cabinet un tiers de femmes, un tiers d'hommes et un tiers de couples», souligne Chabach. Et d'ajouter: «En 10 ans, j'ai vu et j'ai assisté à l'évolution et l'élargissement de la vision sexuelle des Marocains et c'est un travail énorme qu'ils ont fait sur eux-mêmes, vu le milieu où ils ont grandi, qui est imbibé de croyances, de conditionnement et de tabous sur la sexualité et sur la relation homme-femme en général».
D'après la sexologue, en 2000, très peu de femmes venaient consulter pour un problème lié à la sexualité. Progressivement, certaines ont commencé à consulter pour des «urgences», c'est-à-dire, pour un dysfonctionnement sexuel précis et très fréquent au Maroc, à savoir le vaginisme. Enfin, depuis quatre ans à peu près, les femmes viennent de plus en plus pour une demande plus qualitative, à la recherche du plaisir avec leurs conjoints…
Du traitement des dysfonctionnements à la recherche du plaisir
De leur côté, les hommes consultaient principalement pour des dysfonctionnements érectiles. Petit à petit, la gent masculine a commencé à varier ses demandes en sexologie, recherchant la qualité plutôt que la quantité relationnelle avec leurs épouses.
«Il y a tout juste une dizaine d'années, la sexualité ne jouait que deux rôles : la procréation et la satisfaction de l'époux. Aujourd'hui, la procréation est toujours là, mais contrôlée grâce à la contraception et la dimension du plaisir mutuel émerge et prend de plus en plus d'importance au sein du couple», explique Chabach.
Des obstacles subsistent encore
«Toutefois, malgré cette évolution, et malgré la médiatisation de plus en plus importante et même parfois trop exagérée sur la sexualité, l'éducation restrictive et le conditionnement culturel sont encore bien présents, empêchant les couples à considérer la sexualité comme étant une pratique source de plaisir “naturelle”, sans jugements et surtout sans culpabilité et sans culpabilisation», poursuit-elle. Pour arriver à ce résultat, la sexologue insiste sur le rôle des médecins et leur responsabilité d'écouter sans juger, de traiter selon ses possibilités, de conseiller selon ses connaissances, et d'être chaleureux, authentique et empathique sans limites, ainsi que sur le rôle des médias de s'informer pour informer en toute connaissance de cause et en toute sincérité afin de former et élever les consciences de nos concitoyens. Amal Chabach a conclu son intervention en mettant l'accent sur l'importance de la sexualité dans la vie en général, en rappelant que «nous venons au monde à travers une union sexuelle, nous mettons au monde nos enfants à travers un acte sexuel et donc, si nous ne respectons pas la dimension sacrée de la sexualité, nous ne respectons ni nos enfants ni nous-mêmes…»
étude
Les Marocains consacrent beaucoup de temps à leur vie intime. 45% ont des rapports sexuels 2 à 3 fois par semaine alors que 26% ont 4 à 6 rapports durant la semaine. Ils sont 8% à faire l'amour chaque jour. C'est ce qui ressort d'une étude parrainée par Bayer Schering Pharma sur «Les habitudes sexuelles au Maroc», publiée en 2009.Celle-ci a ciblé 600 hommes (âgés de 35 à 60 ans) et 212 femmes (âgées de 35 à 60 ans) résidant dans les grandes villes du Maroc.
Selon cette même étude, pour 40% des Marocains, la durée moyenne du rapport sexuel varie de 31 à 60 minutes alors que selon plusieurs sexologues américains et canadiens, la durée idéale d'un rapport sexuel se situerait entre 3 et 13 minutes. Selon l'étude, les rapports de courte durée sont moins importants. 28% des Marocains ont un rapport qui dure entre 21 et 30 minutes contre 10% entre 16 et 20 minutes. Pour 6% des Marocains, l'acte sexuel ne dépasse pas plus de 10 minutes.
