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Démarrage sur fond de guerre des tranchées entre les quatre candidats

Retour de certaines figures de proue du parti et absence d’autres.

Démarrage sur fond de guerre des tranchées entre les quatre candidats
Abdelwahed Radi, a parlé d’un nouveau démarrage de l’USFP, un nouvel esprit qui doit régner parmi les responsables du parti pour lui redonner son éclat d’antan.

Le neuvième congrès de l’USFP a démarré hier vendredi à Bouznika en présence du gotha gouvernemental et politique. Le chef du gouvernement, accompagné de quelques ministres, a fait le déplacement. On a également remarqué la présence de Mohamed El Gahs, l’ex-ministre de la Jeunesse, qui a longtemps disparu de la scène politique. Seul Larbi Ajjoul, du trio Bouabid-Ajjoul-Achaari qui avait annoncé son boycott du congrès, a été remarqué parmi les assistants.  Abderrahmane Youssoufi a préféré ne pas prendre part aux assises du parti, lui qui attire les lumières à chacun de ses déplacements. Une manière aussi de ne pas influencer le déroulement d’un congrès que les Ittihadis veulent soustraire à l’influence des figures emblématiques.

Toutefois et d’entrée de jeu, les lobbyings ont commencé à se faire jour. C’est ainsi qu’à la veille du congrès, Tarik El Kabbaj a publié une lettre dans laquelle il exprimait son soutien à Fathallah Oualalou. Ce n’est pas anodin, dans la mesure où le président du conseil de la ville d’Agadir permettra au candidat Oualalou de profiter des voix d’une grande partie des congressistes de la région du Souss-Massa-Draa. Voilà donc que les rapports de force commencent à se faire sentir dans un congrès que l’on considère comme étant celui de la dernière chance pour un parti en quête de renouveau. Sur un fond musical tiré du film «Titanic», assez révélateur de la situation difficile dans laquelle le parti se trouve, les Ittihadis tenteront d’empêcher leur formation de couler. Durant trois jours, les participants débattront des causes et des circonstances qui ont fait que l’Ittihad soit relégué à la cinquième position durant deux élections législatives consécutives.

L’ambiance était, en revanche, assez normale, ravivée de temps à autre par quelques slogans historiques. En tout cas, le parti a plus besoin d’idées nouvelles pour la modernisation de ses structures et de son action politique que de slogans tintamarresques. Les quelque 2 000 congressistes qui prennent pris part au congrès devront ainsi départager les quatre candidats sur la base de leur poids au sein du parti et de leurs programmes. Les chances des uns et des autres seront également jaugées à l’aune des influences et de la capacité de chacun à gagner le plus de congressistes à sa cause. Habib El Malki peut toujours compter sur les voix des régions de Khouribga et de Tadla et quelques représentants du corps enseignant. Quant à Ahmed Zaidi, il peut compter sur les congressistes de Larache, de Kelaat Sraghna et de Fès, notamment par le truchement des quatre parlementaires qui représentent les trois villes. Quant à Driss Lachgar, il peut toujours capitaliser sur sa forte présence parmi les Ittihadis, en particulier le courant du Nord, de Abda-Doukala et de Casablanca. L’homme a la réputation de faire et de défaire les alliances et de maîtriser les mouvements de coulisse.Dans son intervention introductive, le premier secrétaire sortant, Abdelwahed Radi, a parlé d’un nouveau démarrage de l’USFP, un nouvel esprit qui doit régner parmi les responsables du parti pour lui redonner son éclat d’antan. Il a réitéré l’importance de capitaliser sur les enseignements de la participation du parti aux gouvernements Youssoufi et Jettou. Il a également parlé de tous les défis à relever pour une bonne application des orientations de la nouvelle Constitution. Mais tout cela avec un parti fort et non un parti qui se lamente sur le passé.


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