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Après le succès de son 8e opéra Tosca ayant drainé pas moins de 3200 personnes qui ont pu apprécier le spectacle durant 3 jours. L’orchestre philharmonique du Maroc « récidive» avec une représentation exceptionnelle de l’opéra « Bohème » de Puccini, du 12 au 17 avril au Théâtre national Mohammed V à Rabat. Encore une fois, les spectateurs marocains pourront suivre l’intrigue sur des prompteurs installés sur la salle qui traduiront en français les chants et les dialogues italiens. A noter que la Bohême, opéra en quatre tableaux, est l’un des plus grands opéras de Puccini. « On peut le décrire comme un chef-d’œuvre impressionniste, tout y est finement indiqué par petites touches légères et fugitives, mais remarquablement évocatrices », explique les organisateurs.
Le grand art de Puccini se révèle notamment au 2e acte « dans la scène de rue devant le Café Momus où il fait se croiser des groupes en liesse », ont-ils indiqué. Ainsi, quelques notes suffisent à ce grand compositeur pour peindre les cris et les silhouettes des marchands ambulants devenant, ici, matière musicale. A ce stade, « C’est important que les gens sachent que l’opéra que nous présentons est accessible. Même si la langue utilisée est l’Italien, les textes sont traduits et projetés devant les spectateurs», souligne Bouchra Amrani, directeur délégué de l’orchestre philharmonique du Maroc. Fière d’avoir amorcé ce cercle de représentations avec l’opéra « Traviatta De verdi » en 2000.
Extrême délicatesse
L’OPM s’attache, depuis, à produire des opéras de grande envergure (1 par an). Après avoir présenté des opéras de grand calibre comme « Carmen 2007 », « le barbier de Séville 2008 » « Les noces du figaro 2009 », la « Flûte enchantée 2010 » et « Tosca 2011 ». L’OPM décide de continuer l’aventure Puccini pour 2012, à travers un spectacle exceptionnel. Le succès de la Bohême tient surtout à l’extraordinaire équilibre de sa partition et à son sens aigu des contrastes. Puccini manie avec une élégance raffinée l’habile dosage entre effusion des sentiments et épisodes plus légers. Il fait se côtoyer avec une merveilleuse habileté des éléments comiques tels les scènes entre les étudiants et des éléments tragiques à l’image de la vie elle‐même. Mais ce qui rend la Bohème si attachante, c’est que ce chant intimiste, modeste, exprime à merveille la sensibilité personnelle et l’extrême délicatesse de son compositeur. Rendez-vous donc, à partir du 12 avril, pour apprécier l’art de Puccini avec l’Orchestre philharmonique du Maroc. Un spectacle grandiose à l’horizon !
