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Trois Palestiniens ont été tués, lundi, au cours de nouveaux raids israéliens sur la bande de Gaza, d’où une vingtaine de roquettes ont été tirées vers Israël. Cette spirale de la violence a provoqué une vive inquiétude de la communauté internationale. Vingt-et-un Palestiniens ont trouvé la mort depuis le début de la confrontation, vendredi, et une soixantaine ont été blessés.
Parmi les morts de lundi figure un adolescent de 15 ans atteint par une frappe aérienne dans le Nord de l’enclave palestinienne, a précisé le porte-parole des Services d’urgence de Gaza, Adham Abou Selmiya. L’armée israélienne a toutefois catégoriquement démenti avoir effectué un raid lundi matin dans ce secteur. Dans la nuit de dimanche à lundi, l’aviation a effectué une série de bombardements à Gaza -au total plus d’une trentaine au cours du week-end- contre des sites de lancement de projectiles palestiniens. Selon M. Abou Selmiya, au moins six raids ont touché le territoire palestinien dans la nuit, dont deux sur le camp de réfugiés de Jabaliya (Nord de Gaza), où 33 personnes, «principalement des enfants», ont été blessées. Le Jihad islamique a promis dans un communiqué que sa branche militaire allait «poursuivre ses opérations quel qu’en soit le prix». «À l’escalade, nous répondrons par l’escalade», a-t-il ajouté.
Ce cycle de violence «se poursuivra jusqu’à ce que l’autre partie (les Palestiniens) comprenne qu’elle n’a pas intérêt à tirer. Si le calme règne de l’autre côté, il prévaudra aussi du nôtre», a estimé le ministre chargé des Affaires stratégiques. Le regain des violences, déclenché par «l’élimination ciblée» survenue vendredi, par Israël du chef des Comités de résistance populaire (CRP), Zouheir al-Qaïssi, inquiète la communauté internationale. La Chine a appelé lundi l’État hébreu à «cesser ses raids», se disant «préoccupée par la détérioration de la situation à Gaza».
Les États-Unis s’étaient aussi dits ce week-end «profondément préoccupés», en appelant «les deux parties à tout mettre en œuvre pour que le calme revienne». Une réunion de haut niveau du Quartette, dont les membres (États-Unis, Russie, Union européenne et ONU) tentent de débloquer le processus de paix, devait se tenir, lundi matin, à New York. Israël a réclamé dimanche au Conseil de sécurité de l’ONU «une condamnation sans équivoque des tirs incessants de roquettes», tandis que le représentant palestinien à l’ONU, Riyad Mansour, lui a demandé d’«agir d’urgence pour répondre à la crise», accusant Israël d’«escalade dans la violence meurtrière et la terreur».
La recherche d’une trêve
Israël doit cesser le feu en premier pour qu’une trêve négociée par l’intermédiaire de l’Égypte puisse s’instaurer, a averti dimanche un porte-parole du Hamas.
«Tous les groupes (armés) palestiniens ont une attitude positive, mais ils affirment tous que l’agression israélienne lancée il y a trois jours doit cesser avant toute discussion sur une trêve», a dit à Taher el-Nounou.
Dimanche, de nouveaux raids de l’aviation israélienne contre la bande de Gaza ont porté à 18 le nombre des Palestiniens tués depuis vendredi, tandis que 130 roquettes au total ont été tirées contre le sud d’Israël. «Les Égyptiens sont en contact constant avec nous, nous apprécions leur rôle et espérons qu’ils parviendraient à mettre fin à l’agression», a-t-il ajouté.
