L’esprit pollué pas trop de stimulations. Notre époque est celle du zapping.
Tout va vite, très vite, et la vie va trop vite plonger l’enfant dans une accélération du temps où les stimulations extérieures, la pression de la réussite, les enjeux de la performance vont l’entraîner dans un tourbillon qui va créer une multitude de tensions et de stress. L’enfant est particulièrement perméable aux stimuli externes. Le stress environnant le touche, avec des conséquences insidieuses. Dès l’entrée à l’école, il est fréquent de rencontrer des jeunes élèves, qui déjà, souffrent d’une agitation psychique à l’origine d’un comportement turbulent vite réprimandé par l’école. Les enfants d’aujourd’hui, soumis à de nombreuses sollicitations, ont de plus en plus du mal à se poser tranquillement, s’asseoir, écouter, se concentrer… Le multi-tâche est devenu leur mode de vie et de pensée avec tous ses effets indésirables.
Le multi-tâche : une chose presque instantanément en chasse une autre.
La TV aux centaines de programmes simultanés, les jeux vidéos où l’action exige une rapidité extrême, internet avec sa toile infinie et ses fenêtres sur le monde ouvertes simultanément, les réseaux sociaux qui obligent à une réactivité immédiate, les téléphones mobiles qui nous connectent les uns aux autres dans un va-et-vient ininterrompu, nos enfants sont les premiers exposés et s’il ne s’agit pas de blâmer cette époque «d’hyper-connexion», il est essentiel de comprendre que cette pratique du multi-tâche constant auquel nous sommes tous soumis finit par nous épuiser mentalement et physiquement.
Ainsi, le stress devient un malheureux compagnon de route de nos enfants, entravant leur parcours personnel et scolaire, affectant chez eux la confiance et l’estime de soi, perturbant les apprentissages scolaires, et entamant parfois leur plaisir de vivre
Les parents : sans compter leur stress non plus, en particulier autour des inquiétudes pour l’avenir de leurs enfants, auxquels ils sont soumis constamment. Dans ce contexte d’accélération et de pression constante, l’attention et la concentration sont altérées.
Conclusion :
1. Les troubles de l’attention constituent, aujourd’hui, l’un des premiers motifs de consultation en psychologie de l’enfant et de l’adolescent.
2. Ce trouble qui touche près de 5% des enfants scolarisés a des répercussions importantes à la fois sur leurs apprentissages et sur toute leur vie sociale.
3. La préoccupation autour de la concentration est centrale aussi bien du côté des enseignants que des parents est devenu un enjeu de santé publique en Occident et qui mobilise de nombreux travaux de recherche.
4. La relaxation et la méditation de pleine conscience bien validées pour les adultes, commencent à faire l’objet de récentes recherches pour en évaluer les bénéfices auprès des enfants et des adolescents.
Dr Aqejjaj Ben Youssef