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L’arrondissement du Maârif est par excellence la vitrine de la métropole. Dans les quatre coins du pays, l’on évoque ce quartier mythique comme une référence lorsque l’on parle de Casablanca. On ne peut visiter la ville sans passer par «El Maârif». La particularité des lieux est qu’ils ont cette double facette : huppés et propres par endroits, misérables et sales dans d’autres. Quoi qu’il en soit, le quartier reste branché, en vogue. Un lieu où Casablancais et étrangers se rencontrent, font du shopping ou, tout simplement, se posent sur la terrasse d’un des nombreux cafés ayant poussé au fil du temps.
Le Maârif est également le quartier commerçant par excellence. La multitude d’enseignes et de franchises y ayant élu domicile en fait sans conteste l’un des pôles d’attraction de la métropole. Mais il y aussi les anciennes ruelles où pullulent toutes sortes de commerces, et où les Bidaoui – principalement la gent féminine – ne peuvent s’empêcher de vadrouiller des heures durant. Ainsi, le Maârif est l’endroit incontournable des virées hebdomadaire, le lieu de rendez-vous de la majorité des Casablancaises.
Le Maârif, c’est aussi ces anciens bâtiments ayant résisté aux spéculations immobilières et qui demeurent témoins d’une époque bien lointaine. Hier quartier périphérique, le Maârif a été rattrapé par l’expansion de la ville, de sorte qu’il se situe aujourd’hui en plein cœur de la métropole. Vieux de près d’un siècle, le quartier a gardé les traces du brassage culturel qui y a prévalu des décennies durant. En effet, l’histoire du Maârif fait ressortir que ce sont des colonies d’immigrés qui se trouvent à l’origine du quartier. Au tout début du siècle dernier, le Maârif prenait naissance et ses premiers habitants étaient composés de Français, d’Espagnols, d’Italiens et de Portugais.
Derrière sa conception, durant les années 20, l’idée était qu’il soit dédié à la fonction résidentielle et à l’activité artisanale de cette communauté d’Européens. Mais le quartier allait connaître, à partir des années 70, des changements radicaux qui allaient en faire ce qu’il est aujourd’hui. La mutation du Maârif n’étant toujours pas arrivée à terme, celle-ci pose aujourd’hui de sérieux problèmes de circulation, de pollution, de densité démographique et de maîtrise de l’urbanisme et du développement. Ceci n’empêche pas le Maârif d’être un quartier chargé d’histoire et à la beauté subtile. Un haut lieu de découverte suscitant curiosité et admiration, couru aussi bien par les étrangers que par les initiés.
