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La nouvelle CGEM arrive. Et cette nouveauté vient d’abord d’un tournant historique dans la vie de cette centrale patronale créée en 1947 dans le but de regrouper les entrepreneurs du Maroc. En fait, cette instance patronale est pour la première fois présidée par une femme, en l’occurrence Miriem Bensalah Chaqroun, qui a été plébiscitée par ses paires avant-hier aux élections de la CGEM, avec son binôme Salah-Eddine Kadmiri porté au poste de vice-président. Ce qui constitue une consécration et une reconnaissance de l’action des femmes dans de nombreux domaines, dont celui du militantisme, selon la nouvelle patronne des patrons du Maroc. Cette nouveauté se matérialisera également par le renforcement du statut de la CGEM en tant qu’acteur majeur dans la prise de décision au niveau socioéconomique, à la suite de l’importante réforme constitutionnelle. Ce que les nouveaux dirigeants de la CGEM se montrent bien déterminés à en faire une réalité, tout en se mobilisant pour passer cette phase plutôt difficile de l’économie mondiale. Leurs premières prises de parole officielles, à la suite de leur élection, dans un grand palace de la métropole économique du pays, reflètent bien cette détermination et montrent qu’ils ne manquent pas de visibilité pour mener les grands chantiers qui les attendent.
À commencer par la conjoncture économique qui présente de nombreux défis. «La conjoncture que nous traversons est difficile, mais doit-on l’accepter sans combattre ? Non ! Nous devons être offensifs», a martelé la patronne des patrons qui a du mal à cacher sa vive émotion dans ce moment inédit de l’histoire de la CGEM. Cette offensive, Mme Bensalah Chaqroun ne la perçoit pas dans une vision conjoncturelle, mais plutôt long-termiste pour faire de la centrale patronale une force de proposition et un partenaire important des pouvoirs publics. «Dans ce nouvel esprit de consultation constitutionnelle, nous voulons impliquer la CGEM dans l’élaboration, le pilotage et le déploiement de programmes sectoriels comme le pacte national pour l’émergence industrielle, destiné à renforcer notre industrie que nous avons, malheureusement, trop longtemps négligée», indique-t-elle.
De même, la confédération compte s’impliquer davantage dans le processus de régionalisation, qui sera mis en chantier cette année, notamment dans son aspect économique. Pour renforcer le positionnement de l’économie nationale dans son entourage et au niveau mondial, le nouveau tandem à la tête de la CGEM fait de l’amélioration de compétitivité un credo et compte militer pour une meilleure fiscalité, par la formation du capital humain en l’adaptant aux besoins du marché. De même, il prévoit de faire de la PME une force motrice de l’économie nationale, en favorisant les synergies entre ces petites structures et les grands groupes. Objectif : «faire émerger au plus vite, une génération nouvelle d’hommes et de femmes prêts à s’engager, avec passion et conviction, dans nos PME et PMI, qui constituent la colonne vertébrale de notre vision», conclut-elle.
