En ces temps de crise économique, les entreprises cherchent à optimiser davantage les coûts de fonctionnement, dont le poste immobilier. Et pourquoi, ne pas agir sur le poste immobilier ? Actuellement, les coûts liés à l’immobilier représentent entre 5% et 10% du chiffre d’affaires d’une entreprise et plus de 30% de la masse salariale. C’est ce qui ressort d’une présentation du cabinet Kurt Salmon, décortiquée le 19 septembre, lors d’un séminaire, à Casablanca. Selon ces experts, l’immobilier représente souvent le plus important poste d’actifs au bilan des grands utilisateurs. À titre d’exemple, en France, la valeur du patrimoine des entreprises est estimée à 2 500 Mds d’euros, soit plus de 2 fois la capitalisation boursière française.
Au Maroc, c’est le même scénario. «L’immobilier constitue souvent le premier actif des entreprises de service et le deuxième poste de coûts après les salaires dans le compte d’exploitation d’une entreprise ! Cependant, la fonction immobilière ne s’est structurée que tardivement dans la plupart de sociétés», a souligné Philippe Mirmand, associé, Kurt Salmon. Et d’ajouter : «beaucoup de structures publiques ou privées ne disposent toujours pas de direction immobilière ou de fonction immobilière dédiée. Elles n’ont donc qu’une vision incomplète de leur situation immobilière et n’ont pas mis en place de véritables indicateurs immobiliers !» «Globalement, le bilan que nous en faisons est que les problématiques et les enjeux rencontrés au Maroc sont comparables à ceux que nous gérons ailleurs et notamment en France», poursuit l’expert. Pour les structures immobilières, le constat est qu’il existe une volonté de mettre en place des organisations optimales au service de stratégies de développement très volontaristes. Pour les utilisateurs, il y a une prise de conscience de la nécessité de structurer des fonctions immobilières pour tirer le meilleur parti des actifs immobiliers.
Il y a donc un réel potentiel d’amélioration pour beaucoup d’entreprises. Selon le cabinet, qui s’appuie sur plus de 40 consultants spécialisés sur les métiers de l’immobilier à travers le monde (dont le Maroc), il existe divers leviers d’optimisation, surtout dans un contexte de crise économique. Il s’agit soit de dégager des liquidités pour permettre ainsi à l’entreprise de financer ses différents projets, soit d’optimiser les coûts immobiliers (réaménagement des espaces de travail, revue des baux, déménagement, regroupement de plusieurs sites, etc.). In fine, les experts sont unanimes là-dessus. Dans une perspective de performance, mettre l’immobilier au cœur des stratégies est essentiel.
«Si l’immobilier est parfois vu comme une charge, il peut sans conteste être générateur de valeur et augmenter la rentabilité», insiste Philippe Mirmand.
