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La HACA : «Les magazines d’information, très proches de l’équité»

La HACA a traité 20 293 journaux d’information, tous médias audiovisuels confondus, sur une durée globale de 4 618 heures, dont 251 heures d’interventions de personnalités publiques.

La HACA : «Les magazines d’information, très proches de l’équité»

La Haute Autorité de la communication audiovisuelle (HACA) a rendu public le relevé annuel du temps d’intervention des personnalités politiques, professionnelles et syndicales durant l’année 2011, au sein des médias audiovisuels publics et privés nationaux. Méthodiquement, le tout récent relevé de la HACA a distingué, d’une part, entre le temps de parole accordé aux personnalités publiques dans les journaux d’information et, d’autre part, dans les magazines d’information. Le constat : les magazines d’information, aussi bien dans les médias publics que privés, ont été proches de l’équité en matière de répartition du temps accordé aux personnalités politiques, professionnelles et syndicales, contrairement aux journaux d’information.

Le relevé des sages de la HACA a été on ne peut plus clair : «Depuis le 1er janvier 2007, date de l’entrée en vigueur de la décision du CSCA n°46-06, deux tendances lourdes n’ont cessé de se confirmer au fil des trimestres et des semestres ponctuant le rythme d’appréciation du respect de l’équité d’accès aux médias audiovisuels. Ainsi, dans les magazines d’information, aussi bien dans le public que dans le privé, les résultats sont très proches de l’équité et il a été relativement aisé d’y implanter, voire d’y enraciner, la culture de la contradiction et du pluralisme. Par contre, les résultats dans les journaux d’information sont loin d’être conformes aux exigences de la décision n° 46-06 relative aux règles de la garantie du pluralisme d’expression des courants de pensée et d’opinion dans les services de la communication audiovisuelle en dehors des périodes électorales».

Sur le volet des journaux d’information (JI), la HACA a traité 20 293 JI, tous médias audiovisuels confondus, sur une durée globale de 4 618 heures, dont 251 heures d’interventions de personnalités publiques. Pour le détail, la part du gouvernement s’est élevée à 68 h. S’agissant des partis politiques, la majorité parlementaire a bénéficié de 29 heures contre 17 h pour l’opposition parlementaire. Les partis non représentés au Parlement n’avaient droit qu’à 4 h de temps de parole dans les médias publics. Les sages de la HACA ont montré que TV Al Oula, TV 2M, Médi 1 TV, TV Tamazight et TV Laâyoune ont attribué plus de 79% du temps de parole au gouvernement et à la majorité parlementaire. La Radio nationale s’est fait remarquer par sa générosité, le gouvernement et la majorité y ayant bénéficié de 90% de temps de parole. Autre constat fait par les sages : «sur la Radio Amazighe, l’équité a été quasiment respectée», indique le relevé. La part du gouvernement et de la majorité parlementaire a été de 60,70% contre 32,36% pour l’opposition parlementaire et 6,94% pour les partis non représentés au Parlement. Au niveau des radios privées, le relevé de la HACA dégage que «dans les journaux d’information durant l’année 2011, le principe de l’équité a été diversement atteint entre gouvernement, majorité parlementaire, opposition parlementaire et partis non représentés au Parlement.» Les données de l’autorité audiovisuelle font ressortir que le gouvernement et la majorité parlementaire se sont vu octroyer 90% du temps de parole sur les ondes de Radio Médina FM. Alors que leur part sur Radio Aswat, Radio Atlantic et Radio Med  s’est élevée à plus de 70%. Quant à Chada FM, elle a été pointée du doigt par la HACA. «Sur Chada FM, le principe de l’équité n’a pas été intégralement respecté». Pour cause, «les partis non représentés au Parlement étaient totalement absents des Journaux d’information de cette radio durant l’année 2011.

Magazines d’information
Quant aux parts du gouvernement et de la majorité parlementaire, elles ont été de 66,14% pour le premier, contre 33,86% pour l’opposition parlementaire», lit-on dans le relevé. Ce dernier s’est également penché sur l’accès des organisations syndicales et professionnelles aux médias audiovisuels. Résultat : les 5 centrales syndicales participant au dialogue social ont toutes eu accès aux canaux audiovisuels, aussi bien publics que privés. Pour les organisations professionnelles, la CGEM a bénéficié du temps de parole le plus élevé (12 h sur un volume total de 25 heures).

Durant l’année 2011, la HACA a traité 6 347 heures de magazines d’information et autres émissions. La durée enregistrée à ce niveau totalise 605 heures d’interventions de personnalités publiques. Selon le rapport, l’équité, dans les médias audiovisuels publics, est quasiment atteinte entre les parts du gouvernement et celles de la majorité parlementaire, d’une part, et celle de l’opposition, de l’autre, sauf sur TV Laâyoune. Quant à la part des partis non représentés au Parlement, elle est estimée faible dans les magazines d’information des télévisions publiques (sauf sur TV Tamazight) et relativement importante dans les radios publiques. Sur le registre des radios privées, le principe de l’équité a été diversement atteint. Ainsi, Chada FM et Aswat ont respecté le principe de l’équité. Ce dernier, selon le relevé, est quasiment atteint entre les parts du gouvernement et de la majorité parlementaire, et celle de l’opposition parlementaire. Sur d’autres radios, la part du gouvernement et de la majorité parlementaire représente trois à quatre fois celle de l’opposition parlementaire. C’est le cas de Med Radio, de Radio Luxe et de Radio Atlantic. Sur Radio Médina FM, la part du gouvernement et de la majorité parlementaire représente près de dix fois celle de l’opposition parlementaire. Pour les organisations professionnelles et syndicales, c’est la CGEM qui a bénéficié du temps de parole le plus élevé parmi les organisations professionnelles : 29 heures sur un volume total de plus de 66 heures. Cependant, la HACA a qualifié l’accès des centrales syndicales aux médias audiovisuels de contrasté.

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