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Mohamed Hassan Al Joundi : un artiste, une voix

Voix captivante du théâtre et du cinéma, Mohamed Hassan Al Joundi, figure emblématique de l’art au Maroc, a écrit son nom avec des lettres d’or. La neuvième édition du Festival international du film transsaharien de Zagora lui a rendu un vibrant hommage.

Mohamed Hassan Al Joundi :  un artiste, une voix
Mohamed Hassan Al Joundi

Cet homme exceptionnel qui fait la fierté du Maroc regorge de potentialités. Son apport artistique dans le domaine du théâtre et du cinéma l’atteste amplement. Acteur, écrivain et réalisateur, Mohamed Hassan Al Joundi reste une valeur sûre des arts audiovisuels marocains au Maroc comme dans le monde arabe. Sa voix résonne toujours dans les oreilles de tous ceux qui ont vécu les moments radiophoniques de «Qaiss wa Laila» et «Al Azaliya». Car l’Histoire n’oublie jamais ses hommes. Et Hassan Al Joundi en fait partie. «La consécration de cet homme est une grande considération de l’artiste, en particulier, et de l’art marocain, en général. Surtout des artistes de la taille de Hassan qui ont travaillé dans des conditions très difficiles et se sont confirmés à travers leur créativité sans l’aide de personne, on ne peut que leur tirer chapeau», souligne Abdelkrim Berrchid, dramaturge et critique d’art.

En effet, on ne peut que respecter et considérer cet homme pour son dévouement et son amour pour son art. Son choix artistique et son défi l’ont propulsé à travers les différents rôles qu’il a toujours campés avec professionnalisme et passion. Il fait partie de la génération qui a posé la première pierre de l’art au Maroc. Celle qui a semé l’amour et le bonheur dans les cœurs. Et ce, grâce aux valeurs qu’il a abreuvées au sein de la place Jamaâ Lafna, alors qu’il était encore enfant. D’où son apport créatif très proche de l’esprit du peuple, grâce, également, à son appartenance à la Zaouiya Tijania. Des valeurs et des principes auxquels il est resté fidèle malgré moult tentations. Car sa dignité et sa marocanité étaient pour lui un atout principal dans sa vie d’artiste intègre.

Cet hommage représente une reconnaissance de tout ce qu’il est et de tout ce qu’il a fait. «La plus grande reconnaissance est celle du public. C’est le plus grand atout d’un artiste. Mais, je suis très content d’être consacré à Zagora, cette région que j’estime beaucoup, ainsi que ses habitants généreux et très ouverts», précise Hassan Al Joundi qui fut le premier acteur marocain à qui on a rendu hommage au Festival international du film de Marrakech. Celui qui a, aussi, présenté au théâtre Salders Wells la pièce «Al Aatil» en présence de tous les directeurs de la radio britannique.

Parmi ses œuvres cinématographiques, on peut citer «Arrissala», «Al Qadisiya», «À l’ombre du pharaon», «Les tambours de la guerre» et «Fil blanc fil noir». Une grande sommité, comme l’a bien dit Ahmed Chahid, directeur du festival qui n’a pas manqué de lui dédier une vraie révérence digne des grands hommes de l’histoire. «Cet homme constitue une grande part de notre imaginaire collectif. Des générations successives l’ont apprécié sur les écrans et sur les planches campant des personnages différents aussi bien à la télévision qu’au cinéma, avec des rôles historiques très importants. En Orient, Hassan Al Joundi jouit d’un respect immense. Ici au Maroc, nous sommes fiers de lui rendre cet hommage pour tout ce qu’il a apporté dans sa longue carrière, ainsi que l’image qu’il donne du Maroc dans le monde arabe. Au FIFT nous pensons aux grands noms qui ont fait l’histoire et le présent du cinéma marocain», renchérit Ahmed Chahid.

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