Toujours souriante, Nora Skalli n’a pas fini de surprendre par son talent et sa façon d’être. Elle nous fait rire, nous émeut, mais surtout nous fait rêver grâce à sa manière de porter les personnages qu’elle incarne. Une forte personnalité, du charisme, de la beauté, mais surtout beaucoup de talent, ce sont là, les ingrédients qui font de Nora Skalli une femme particulière. «Dès mon plus jeune âge, avant mon bac, j’aimais l’écriture. Mais c’est en 2005 quand on a commencé le projet de “Bnat Lalla Mennana”, qu’on m’a vraiment donné raison d’écrire», a confié l’auteur et comédienne. Et d’ajouter «On avait besoin de quelqu’un pour écrire le scénario de la pièce et je me suis proposée. Il est vrai que j’étais un peu forcée à le faire parce qu’on n’avait personne pour le faire. Mon entourage me disait que j’avais du talent et au final ce fût une très belle expérience» a-t-elle confié.
Née à Asilah, où elle a fait ses études primaires et secondaires, avant de rejoindre l’Institut supérieur d’art dramatique et d’animation culturelle à Rabat, au sein duquel elle a obtenu son diplôme en interprétation en 1995. Elle a participé à plusieurs projets, notamment au théâtre avec «Hada nta» au sein de la troupe du Théâtre national, «Marsoul el hobe» du théâtre «Tansift» «Nora» de Gérrit Timmres. À la télévision : «Almoussaboun» de Med ALfi, «Relation particulière» de Med Minkhar, «Boukma» de Farida Belyazid, «Ennia tarlab» de Farida Belyazid, «Bnat Lalla Mennana», série diffusée sur 2M en 2012. Pour ce qui est du cinéma, elle s’est fait connaître grâce au long métrage «Jésus» de Serge Moal, «Fabula» de Omar Chraîbi.
D’ailleurs, l’auteure-comédienne décrit son parcours artistique comme suit : «J’ai commencé ma carrière en 2005 à la télévision puis au théâtre avec différentes troupes et compagnies. Par la suite, on a créé la troupe “Takoon” avec Samia Akariou. C’est un projet né d’une idée de groupe montée quand nous étions étudiantes, une adaptation de l’œuvre “La Casa de Bernarda Alba” de Federico Garcia Lorca que nous avons carrément “marocanisé” en gardant l’idée principale, mais dans un délire complètement marocain», a expliqué l’auteure-comédienne Nora Skalli.
Questionnée sur ce qui l’inspire, elle répond spontanément, sans ambages : «Mon entourage et plus particulièrement ma grand-mère. Quand elle parlait, elle utilisait des proverbes, des références d’antan et c‘est à travers l’écriture que toute cette richesse ressort presque sans effort», a-t-elle expliqué. Une artiste dont l’univers n’est ni rose, ni noir, mais plutôt «réaliste» plongeant ses racines dans le vécu de notre société «les personnages trop romantiques et les histoires où il y a beaucoup trop de fiction ne m’attirent pas vraiment» a-t-elle confié, se décrivant comme quelqu’un de réaliste, de pragmatique qui cherche à aller vers la réalité, ce qui existe dans le quotidien. D’ailleurs, à ce stade, elle ajoute que pour écrire nécessite de s’approprier ses personnages. «Lorsque j’écris, je me mets dans la peau de chacun de mes personnages avec ses traits de caractère, c’est là une façon pour moi de faire ressortir mon côté comédien et j’avoue que c’est très important pour moi». D’ailleurs, la comédienne insiste sur le fait qu’elle aime écrire au stylo «cela me permet de me glisser dans la peau de chacun de mes personnages», a-t-elle confié. Preuve de plus que Nora Skalli est, bel et bien, une comédienne née.
