Le pays a connu son mois de février le plus sec en quatre-vingts ans avec une précipitation moyenne de 2,2 MM contre 100 MM en moyenne en temps normal, selon les derniers relevés effectués par l’Institut météorologique portugais.
En raison d’une absence de précipitations significatives sur pratiquement tout le territoire continental, 68 % de ce territoire, qui ne comprend pas les archipels des Açores et de Madère, souffre actuellement de sécheresse sévère et 32 % de sécheresse extrême.
Une profonde recession
Confronté à de graves difficultés économiques et une profonde récession qui devrait s’établir cette année à 3,3 % du PIB, le Portugal, sous assistance financière, ne peut pas s’autoriser en ces temps difficiles, des pertes sur ses revenus agricoles.
Outre son impact sur le commerce et le Produit intérieur brut, la sécheresse est susceptible de limiter encore davantage les ressources financières alors que le pays réduit ses dépenses pour atteindre les objectifs fixés par l’Union européenne et le Fonds monétaire international dans le cadre du plan d’aide de 78 milliards d’euros accordé au pays en mai 2011.
Le climat sec et froid la nuit et la chaleur pendant la journée nuisent aux cultures qui pointent à peine ou sèchent sur pied. «Il faut qu’il pleuve maintenant, j’espère toujours qu’il pleuvra un jour», lance Joao Antunes, un agriculteur d’une localité de l’Alentejo, une région du sud du pays très affectée par la sécheresse.
Le vœu de ce sexagénaire est partagé par tous les agriculteurs et éleveurs portugais confrontés aux pénuries d’eau et de fourrage, et qui ont déjà commencé à puiser dans leurs réserves au risque d’être pris au dépourvu durant les mois les plus chauds (juillet et août).