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Le vice-président de l’AEM pour une relance économique par l’offre

le Maroc a plus besoin d’un électrochoc sur l’offre, susceptible d’accroître la compétitivité de l’économie marocaine.

Le vice-président de l’AEM pour une relance  économique par l’offre
Les discussions au Parlement pourront-elles aboutir à des amendements à même de donner un nouvel élan à l’économie nationale ?

Le gouvernement aurait dû, dans l’élaboration de l’actuel projet de loi de Finances, privilégier une relance économique par l’offre, au lieu de prôner une politique keynésienne de la relance par la demande, a affirmé Farissi Serghini, vice-président de l’Association des économistes marocains (AEM). En cette conjoncture difficile, où les principaux partenaires du Maroc traversent une crise grave, qui a des conséquences directes sur l’investissement, les flux des touristes, les exportations et les transferts des MRE, le Maroc a plus besoin d’un électrochoc sur l’offre, susceptible d’accroître la compétitivité de l’économie marocaine, a dit M. Serghini, dans une déclaration à la MAP.

Pour y aboutir, le responsable explique que la réalisation d’un taux de croissance important nécessite essentiellement la relance de l’offre par une baisse de la fiscalité capable de favoriser successivement l’encouragement de l’épargne, l’augmentation de l’investissement et de la production, la création d’emplois et l’amélioration du pouvoir d’achat. Cette démarche, plus efficace selon lui, a l’avantage d’entrainer une augmentation de la demande, en partant d’une relance par l’offre.

Dans sa lecture du projet de loi de Finances, M. Serghini, qui est membre de la Société du Mont-Pèlerin, note que même dans cette politique de relance de la demande, le gouvernement prévoit l’alourdissement simultané de deux rubriques vitales pour la croissance économique, à savoir l’augmentation des impôts et de l’emprunt. Mais c’est dans le sens de la fiscalité que les critiques doivent être centralisées, estime M. Serghini, pour qui l’actuel système fiscal est «compliqué, inégalitaire et parfois injuste». Au lieu de jouer sur un effet d’annonce, en baissant les impôts, et simplifier le système fiscal, en créant trois ou quatre grands types d’impôts, le gouvernement a fait complètement le contraire, en augmentant certains impôts et en introduisant d’autres, a-t-il constaté. Ces augmentations risqueraient, selon lui, d’inciter à l’évasion fiscale et favoriser l’aggravation du secteur informel, qui a besoin, au contraire, d’exonérations totales d’impôts, d’une simplification des procédures réglementaires et de signes d’encouragement et de confiance pour intégrer le circuit formel.

Le président de l’université Sidi Mohammed Ben Abdellah de Fès conclut par un appel à la réduction du poids du secteur public, qui ne fait que ralentir la machine étatique, en faveur de la libéralisation des initiatives privées, de la promotion de la prise de risque et de la récompense de l’effort.
Le projet de loi de Finances 2013, présenté le 24 octobre dernier en séance plénière devant les deux chambres du Parlement, table sur un taux de croissance du Produit intérieur brut (PIB) de 4,5%, sur la base d’une récolte agricole moyenne et un déficit budgétaire ramené à 4,8% du PIB.

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