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Un 1er Mai plutôt calme

Comme à l’accoutumée, la classe ouvrière sous ses différentes appartenances a défilé dans les principales avenues de la capitale pour crier haut et fort ses réclamations à l’occasion de la fête du Travail.

Un 1er Mai plutôt calme
Les syndicats ont fait preuve de discipline...

«Un premier mai, sous un climat calme et serein », un constat patent dans les différents points de rassemblement des centrales syndicales à Rabat. Des sorties classiques dans un contexte un peu spécial, notamment avec l’adoption d’une nouvelle Constitution et la nomination d’un nouveau gouvernement. A la différence de l’année précédente, durant laquelle, certaines centrales syndicales étaient au coude à coude (UGTM, FDT et UNMT). cette année, chacune des centrales a célébré cette fête à sa manière et avec ses propres slogans. Chose qui dénote la division au sein du mouvement syndical au Maroc. Certes, ce dernier reste divisé en plusieurs centrales, mais il exprime un consensus pour certaines questions cruciales, notamment l’augmentation du coût de la vie et la régression du pouvoir d’achat des citoyens, la nécessité d’un dialogue réel et efficient avec le gouvernement et le patronat.

En effet, outre les doléances ordinaires comme celles réclamant l’amélioration des conditions du travail, la préservation des droits et libertés syndicales ainsi que le respect des droits socioéconomiques de la classe ouvrière, la loi sur la grève et l’abrogation de l’article 288 du Code pénal ont été pointés du doigt lors de ce 1er mai. L’ensemble des centrales a affiché un refus au projet de la loi sur la grève confectionné par le gouvernement. C’est le cas de l’UMT, dont les affiliés ont porté des pancartes contre ce projet. Dans une allocution lue par Rachid Al Maniari, membre du comité administratif, au nom du secrétaire général, Miloudi Moukharik, ce dernier a fait savoir que « l’UMT s’engage ardemment à défendre l’exercice du droit de grève. Ce dernier reste un droit fondamental, garanti par la Constitution. Il est également une partie indivisible de la liberté syndicale et de la démocratie ». L’UMT a également tenu à faire passer un message au gouvernement et au patronat.

Pour cette centrale, « il est hors de question que ce droit soit l’objet d’une réglementation, d’une restriction ou d’une incrimination ». Autre point qui a acquis l’unanimité de la classe ouvrière, celui de la déclinaison de l’accord de 26 avril 2011, conclu sous l’ère du gouvernement Abbas Al Fassi. Sur ce point, Hamid Chabat, SG de l’UGTM, a indiqué dans son discours adressé aux affiliés de l’UGTM que « la classe ouvrière marocaine attend la déclinaison complète de cet accord ». Notamment, tout ce qui concerne l’amélioration des revenus minimums, la réforme fiscale concernant les salaires et les textes réglementaires. Et ce, conformément à la mouvance que connaît le pays dans différents secteurs.   
Même son de cloche auprès d’Abdelhamid Fatihi de la Fédération démocratique du travail (FDT). Dans une déclaration au Matin, il a souligné qu’« il est primordial d’appliquer l’accord du 26 avril dernier. Car il comprend deux choses importantes, à savoir la convention 87 de l’OIT et l’article 288 du code pénal ». D’après lui, « ces deux textes sont deux choses importantes et afférentes aux libertés syndicales qui nécessitent d’être déclinées par le gouvernement pour que la discussion de la loi sur la grève devienne chose aisée ».

D’ailleurs, la FDT a choisi comme slogan pour célébrer cette fête, « la protection des libertés syndicales, une base fondamentale pour le choix démocratique ». En effet, le choix de la démocratie est désormais l’un des fondamentaux garantis par la nouvelle Constitution. Le choix de ce slogan s’explique, d’après le vice SG, par la prolifération de certaines atteintes aux libertés syndicales dans certains établissements de production, que ce soit privés ou publics. Alors que la phase que vit le Royaume actuellement nécessite la consolidation du dialogue.

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