L’eau potable dans la région de Rabat-Salé est conforme aux normes de la qualité et le changement, constaté depuis le début de l’été, dans son goût, son odeur et sa couleur est un phénomène «normal» lié aux conditions climatiques, dont la sécheresse et la hausse des températures, ont affirmé le ministère de la Santé, l’Office national de l’eau potable (ONEP) et la société chargée des services d’assainissement liquide et de distribution d’eau potable et d’électricité (Redal).
Les résultats des analyses effectuées vendredi dernier ont confirmé que la qualité de l’eau potable était conforme aux normes nationales, a assuré Rachid Ouahabi, responsable au ministère de la Santé, ajoutant que la conjugaison des efforts des parties concernées a permis de traiter ce phénomène qui «n’a aucune incidence sur la santé du consommateur». Dans une déclaration téléphonique à la MAP, il a confié que l’eau potable à Rabat et Salé a connu pendant la période estivale un changement de goût et de couleur, ce qui a poussé à multiplier les opérations de contrôle et d’analyse au niveau des points de distribution des deux villes dont les résultats se sont avérés sans incidence sur la santé du citoyen.
Déficit en pluviométrie
Les eaux de surface servant à la production de l’eau potable à partir des retenues de barrages, connaissent, au vu du déficit en pluviométrie enregistré dans certaines régions pendant l’année agricole 2011-2012 et la chute des débits des cours d’eau qui en résulte, des problèmes de qualité particulièrement organoleptique (goût et odeur), selon des données de l’ONEP. L’eau produite par les stations de traitement de l’ONEP est conforme à la norme marocaine relative à la qualité des eaux d’alimentation humaine basée sur les directives de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), selon la même source, qui précise que la persistance du goût et de l’odeur de l’eau distribuée est due au développement anarchique des algues, au niveau du bassin du barrage Sidi Mohammed Ben Abdellah, à cause de la hausse des températures.
Lorsque le phénomène de goût et d’odeur se manifeste de manière aigüe, l’ONEP renforce son système de traitement à travers le recours à certaines techniques et méthodes en vigueur au niveau international, à savoir l’aération artificielle du bassin, l’introduction d’espèces de poisson vivant des algues et l’ajout du charbon actif, un produit caractérisé par son fort pouvoir de réduction des goûts et odeurs dans l’eau, avec pour objectif d’éviter au mieux les désagréments causés aux consommateurs par ce phénomène.
De son côté, le directeur de l’eau et de l’assainissement à Redal, Mohamed Yassin, a indiqué, lors d’un point de presse, que cette société veillait au respect des normes de qualité au cours du traitement de l’eau potable, précisant que quelque 9 000 échantillons sont analysés annuellement dans un laboratoire relevant de Redal, à Témara. Pour ce qui est des dispositions prises pour le traitement du goût de l’eau potable, constaté ces derniers temps, le responsable a affirmé qu’après avoir reçu des réclamations de citoyens à ce sujet, au début du mois de juin, la société a avisé l’ONEP qui a pris une série de mesures pour le traitement de ce phénomène qui reste, selon lui, «naturel» et lié aux conditions climatiques.
