Comme à chaque rentrée universitaire, le nombre des étudiants ne cesse de grimper pour atteindre cette année à l’Université Hassan II Mohammedia-Casablanca plus de 35 000, dont 13 117 nouveaux inscrits. C’est donc une rentrée universitaire 2012-2013 marquée par ce phénomène récurrent du surnombre dans cette université qui ne dispose que de 25 188 places, soit un taux d’utilisation cette année de l’ordre de 134% et même de 180% à la Faculté des sciences Ben M’Sik où 4 654 étudiants parmi les nouveaux s’y sont inscrits, ce qui représente une augmentation de plus de 125% par rapport à la rentrée 2010-2011.
Une orientation massive vers la faculté des sciences qui s’explique par le nombre croissant des bacheliers inscrits dans les filières scientifiques et techniques et aussi par le fait que la carte de cette université couvre une large zone géographique incluant plusieurs préfectures du Grand Casablanca et la préfecture de Benslimane, a expliqué le président de cette université, Saâd Charif d’Ouazzane lors d’une conférence de presse organisée mercredi à l’occasion de la rentrée universitaire.
Face à cette affluence en masse des étudiants, il a fait savoir que l’Université Hassan II Mohammedia-Casablanca s’est attelée à développer et à promouvoir des solutions pouvant répondre à cette demande croissante, et ce, par l’organisation de l’accueil des nouveaux bacheliers, la mise à disposition et l’aménagement d’espaces de travail ainsi que l’information et la sensibilisation au sein et en dehors de l’établissement universitaire.
Bien plus, et pour pallier au nombre de places manquantes et répondre à la demande croissante des bacheliers, l’Université de Mohammedia planche sur plusieurs projets qui concernent à court terme, la finalisation des travaux en cours à l’ENSAM, l’ENCG, l’ESAA, l’accélération de la construction de trois bâtiments nouveaux à la Faculté des sciences Ben M’Sik ou encore l’utilisation d’une école, «Tarfaya», en l’occurrence, pour accueillir 700 étudiants. Autres projets révélés par le président de cette université qui existe depuis déjà 20 ans, la réalisation d’une surélévation au niveau de la Faculté des sciences Ben M’Sik et de la Faculté des sciences juridiques économiques et sociales d’Ain Sbaâ pour l’extension de la capacité d’accueil, la construction de trois amphithéâtres, la création de nouveaux annexes aux établissements existants ou encore la révision de la carte universitaire pour un meilleur ancrage de l’université dans son milieu socioéconomique. Faisant sien l’adage «Aux grands maux, les grands remèdes», Saâd Charif D’Ouazzane a annoncé que son université compte à long terme, procéder à l’acquisition d’un terrain de 20 hectares à Tit Mellil, la mise en place d’une nouvelle génération de campus axé sur l’optimisation, la mutualisation et la complémentarité entre les espaces existants et futurs, le développement d’une logique de spécialisation autour de pôles de métiers arrimés aux spécificités de la région d’attache ainsi que l’amélioration de la visibilité de l’université à l’international ou encore l’évolution vers le développement d’une identité propre de celle-ci.
Outre ce phénomène du surnombre des étudiants palpable également dans toutes les universités marocaines, cette rentrée universitaire est aussi marquée par l’achèvement du premier contrat de développement (Programme d’urgence 2009-2012) et la préparation du Plan d’action 2013-2016. Pour l’an 2013, Saâd Charif d’Ouazzane a indiqué que le plan d’action de l’Université s’inscrit dans le projet global de développement pour la période 2013-2016 dans lequel l’Université s’engage à mettre en œuvre les axes visant le développement de l’offre de l’enseignement supérieur, le développement du système de la recherche scientifique, technique et de l’innovation ainsi que l’amélioration de la gouvernance de l’enseignement supérieur. Un projet, a-t-il expliqué, qui met l’accent sur la réflexion autour de l’offre de formation visant le regroupement des filières et l’augmentation du nombre de places, l’accréditation des laboratoires dans le cadre de centres de recherche pour les quatre prochaines années selon les normes nationales ainsi que la poursuite du développement du système d’information de l’université, et ce, selon une démarche soucieuse de l’optimisation, de la transparence et l’égalité des chances.
