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L’économie sociale et solidaire, un levier de développement

Afin de sensibiliser les pouvoirs publics à la nécessité de soutenir la politique des activités génératrices de revenus, une Journée d’étude a été organisée par le REMESS (Réseau marocain d’économie sociale et solidaire) à Salé.

L’économie sociale et solidaire,  un levier de développement
L’économie solidaire, un passage obligé pour améliorer les conditions de vie des plus démunis.

Conformément à sa stratégie de développer un plaidoyer visant la promotion de la démocratie économique et la sensibilisation des pouvoirs publics, le REMESS (Réseau marocain d’économie sociale et solidaire) a organisé, mardi 25 septembre, à Salé une journée d’étude portant sur l’«Économie sociale et solidaire au cœur des stratégies sectorielles du Maroc».

Lors de cette rencontre organisée en collaboration avec l’USAID dans le cadre du projet SANAD, le gouverneur de la préfecture de Salé, Abdesslam Birkat a souligné que l’économie sociale et solidaire constitue, aujourd’hui, un levier important du développement socioéconomique et contribue à renforcer les capacités des petits producteurs, des commerçants et des travailleurs dans l’informel. «Sa force, ajoute-t-il, réside dans sa capacité à mettre l’Homme au cœur du processus de développement et à améliorer les conditions de vie de populations. Selon le gouverneur, l’économie sociale et solidaire ne peut s’épanouir qu’en se basant sur les principes de proximité, de participation et d’adhésion. Le rôle de l’économie sociale et solidaire s’est considérablement accru depuis le lancement du chantier de l’INDH, qui fait de la promotion des Activités génératrices de revenu (AGR) une de ses composantes principales. C’est un pan économique devenu partie intégrante des politiques gouvernementales» déclare-t-il en guise de conclusion.

De son côté, le maire de la ville de Salé, Noureddine Lazrak, a mis l’accent sur l’importance de l’approche participative pour la promotion de l’économie sociale et solidaire. Il a, en outre, souligné la nécessité d’associer les élus locaux, compte tenu de leur proximité avec les citoyens, dans tout processus d’élaboration des programmes de cette économie alternative. Citant l’exemple de Salé, qui connaît une prolifération du phénomène des marchands ambulants, il a appelé les participants à cette rencontre à mener des réflexions sur les possibilités de leur intégration dans le circuit formel. Il a évoqué à cette occasion, le nouveau marché de Oulad Moussa, un projet réalisé, révèle-t-il, grâce à l’appui du gouverneur et qui peut s’étendre sur les autres quartiers populaires de la ville.

Le chef du projet SANAD de l’USAID, Vincent Carbonneau, a, pour sa part, mis en exergue ce projet lancé au Maroc le 21 décembre 2009 et qui tend à renforcer les capacités des organisations de la société civile à travailler en réseau, à conduire des actions de plaidoyer autour des intérêts collectifs et à s’engager dans le dialogue public. Il a salué la dynamique de développement économique et social du Maroc où de grands projets structurants sont en harmonie avec la réalité locale dans le cadre d’une approche territoriale.
Après avoir présenté un aperçu historique sur le REMESS, le trésorier et membre du bureau du réseau, Lahcen Achibane, a déclaré que le but essentiel de cette journée est d’enrichir le débat pour l’élaboration de requêtes à destination des autorités compétentes en faveur d’un développement territorial mettant l’Homme au cœur des stratégies publiques. Il a cité, à cet effet, les efforts entrepris dans le cadre de l’INDH, notamment en ce qui concerne les activités génératrices de revenus lesquelles sont considérées comme un moyen d’autonomisation des populations défavorisées et de leur insertion socioprofessionnelle dans le tissu économique ainsi que le Plan Maroc vert qui prévoit, dans le cadre de son Pilier II, un accompagnement solidaire de la petite agriculture.

L’un des points les plus débattus lors de cette rencontre est le nouveau projet de loi qui vise à réorganiser les coopératives suivant une nouvelle vision, permettant de les inscrire dans la dynamique des mutations du contexte économique national et international. C’est ce qui a conduit à la refonte des dispositions de la loi n° 14-83 relative aux statuts des coopératives et des missions de l’Office de développement de la coopération afin d’en dépasser les défaillances, à savoir la complication de la procédure de constitution et d’agrément des projets de coopératives, la multitude d’intervenants dans le secteur coopératif et le chevauchement de leurs attributions.

Le REMESS a, d’ailleurs, élaboré plusieurs propositions destinées aux pouvoirs et aux organismes publics concernés par l’amélioration de la situation des petits producteurs, vendeurs ambulants, commerçants détaillants et travailleurs dans le secteur informel. Il plaide dans ce sens pour une loi organisant les structures économiques des coopératives, conformément à la Recommandation 193 du Bureau international du travail (BIT) sur la promotion des coopératives, estimant nécessaire, à cet égard, une révision de cette loi selon une approche participative.

L’ensemble des intervenants ont été unanimes pour souligner le caractère urgent de la nouvelle loi sur les coopératives afin de les sortir d’une situation de quasi-immobilisme. Ils ont lancé un appel aux instances concernées afin d’accélérer le processus de son élaboration et de sa rentrée en vigueur.

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