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De nouvelles mesures pour réhabiliter les urgences au Maroc

Réaménagement de quatre pôles de médecine d’urgence pour satisfaire les besoins.

De nouvelles mesures pour réhabiliter les urgences au Maroc
Le ministre de la Santé prévoit de développer des pôles spécialisés dans la médecine d’urgence. Ph. Kartouch

Elles représentent les services de santé les plus fréquentés au Royaume. D’après les statistiques du département de la santé plus de 4 449. Quelque 139 patients se sont rendus à ce lieu en 2011 soit une hausse de 13% par rapport à l’année précédente. Pourtant, leurs services sont les plus critiqués de tout le système de la santé. «Elles» sont les urgences au Maroc. Cet espace dédié à l’administration des soins urgents est souvent pointé du doigt par les citoyens qui mettent en cause la qualité de ce service pourtant vital à plus d’un titre et l’inadéquation entre l’offre et la demande aussi bien en terme de qualité que de quantité.

En effet, n’ayant été l’objet d’aucune réforme depuis des décennies, ces structures sont restées figées et trouvent aujourd’hui du mal à absorber le flux de plus en plus important des malades. Le personnel médical et paramédical existant n’est pas non plus pour améliorer la situation. N’étant pas formé pour répondre aux demandes de soins urgents, ce dernier n’est pas au «top» de son efficacité. Et si on rajoute un manque de communication entre les différents intervenants dans ce secteur et une quasi-absence de protocolisation (absence de coordination entre les médecins et les professeurs lors de la prise d’une décision face à une urgence, ce qui induit l’établissement de plusieurs diagnostics pour le même patient), le cocktail devient explosif !

Pour pallier cette situation et répondre donc aux critiques qui appellent à une refonte globale de ce secteur, le ministère de la Santé a annoncé un certain nombre de mesures en cours d’application. La première mesure concerne donc la réorganisation des services d’urgence selon trois niveaux à savoir ceux régionaux, provinciaux et locaux.

Quant à la deuxième, elle a trait à la création de 80 unités d’urgence médicale de proximité dans les régions enclavées (qui ne disposent pas encore de CHU) où éloignées des centres hospitaliers. Le ministère prévoit aussi de développer des pôles spécialisés dans la médecine d’urgence à travers la réhabilitation de quatre pôles d’urgence médicale déjà existants au niveau du CHU Farabi à Oujda, Ibn Toufeil à Marrakech, Ibn Roch à Casablanca et l’hôpital Sidi Bennour.

Ces centres hospitaliers connaîtront des travaux de réaménagement et d’extension parallèlement à la création et l’équipement d’autres unités de soins de proximité pour mieux répondre aux besoins de la population. C’est le cas notamment à Sidi Bennour où le ministère a mis en place une maternité baptisée El Oualidia où encore à l’hôpital Farabi à Oujda où des travaux sont en cours de finalisation pour reconvertir l’ancien centre de traitement des maladies du rein en unité de soins intensifs et l’ancien service de radiologie en salle de consultation pédiatrique.

En outre, le département de tutelle est actuellement penché sur la mise en œuvre du projet relatif au «transport médical par hélicoptère» dans les régions de Tansift-Al Haouz et Tadla-Azilal. Le ministre de la Santé, El Hossein El Ouardi, a d’ailleurs annoncé qu’il a déjà démarré les procédures administratives et techniques relatives à l’acquisition d’hélicoptères.

Par ailleurs, il serait question de créer une nouvelle branche de spécialisation en matière de services d’urgence et de soins intensifs dans les écoles publiques d’infirmerie.
Sur le volet du renforcement de la médecine pré-hospitalière, le ministère a lancé un appel d’offres pour l’acquisition de six ambulances de classe A, très bien équipées et 15 autres ambulances ainsi que la création de nouveaux services de soins intensifs. D’après le ministre, toutes ces mesures seront mises en œuvre dans les plus brefs délais afin de garantir un meilleur accès des citoyens aux services de soins et dans des conditions meilleurs.

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