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Dans le cadre du projet RIFA, Réseau interrégional pour l’adaptation de la formation technique et professionnelle aux besoins de l’artisanat, la Chambre d’artisanat de Fès-Boulemane a organisé du les 7 et 8 novembre à Fès, un séminaire sur la promotion de l’export des produits artisanaux. Le programme de ce colloque qui a connu la participation de nombreux producteurs et exportateurs travaillant dans le textile, la dinanderie, la cosmétique, les bijoux, la mode, la vannerie, etc., a été décliné en deux axes. Le premier relatif aux conditions de succès d’une participation aux salons et foires et le deuxième portant sur les aspects juridiques de l’export. Les participants ont ainsi bénéficié d’une formation concernant ces deux sujets et ont pu avoir une idée sur les informations pratiques pour réussir leur participation aux salons et aux foires.
«Participer aux salons internationaux pour présenter les produits dans un cadre professionnel est un bon moyen de développer l’artisanat, notamment au niveau de l’export. La participation aux salons, représente, en effet, un véritable outil de promotion de l’artisanat marocain à l’étranger puisqu’elle constitue une plateforme idéale de communication avec les clients et les fournisseurs, ainsi qu’une source d’informations directes sur la concurrence et le marché», a ainsi affirmé Inès Ben Youssef, consultante en exportation, lors de cette rencontre.
Et d’ajouter, «Quand il prend part à un salon, l’artisan a l’opportunité de rencontrer directement des clients, de montrer et tester de nouveaux produits, de rechercher de nouveaux clients et partenaires, d’augmenter les contrats de vente et le chiffre d’affaires et d’avoir des informations précieuses sur les niches du marché, les tendances, les nouveautés et la concurrence».
Par ailleurs, Mme Ben Youssef a précisé qu’une participation réussie aux salons passe avant tout par une préparation préalable qui consiste à définir des objectifs spécifiques et bien réfléchis. Il s’agit, selon elle, d’obtenir de nouvelles parts du marché, de détecter de nouveaux marchés, prospecter de nouveaux clients, maintenir le contact avec la clientèle, promouvoir un nouveau produit, présenter sa gamme de produits et s’affirmer face à la concurrence.
«Finalement, pour terminer sa mission avec succès, l’artisan-exposant doit veiller après sa participation à un salon, à évaluer ses résultats et à analyser les opinions et suggestions données par les visiteurs sur les produits, les prix, les conditions de livraison et le stand, pour tirer des conclusions qui peuvent lui être utiles à l’avenir», a expliqué Mme Ben Youssef.
Quant aux aspects juridiques de l’export, deuxième axe du programme de ce colloque, Heike Hoeher-Crohn, représentante de la Chambre des métiers Frankfurt-Rhein-Main a précisé que le contrat est régi par la loi choisie par les parties. «Ce choix doit être exprès ou résulter de façon certaine des dispositions du contrat ou des circonstances de la cause. Par ce choix, les parties peuvent désigner la loi applicable à la totalité ou à une partie seulement de leur contrat. Quant à la réglementation de l’exportation, elle impose que les parties doivent régler avec précision et d’une manière explicite les obligations qui concernent le rapport juridique (ex. la vente)», a-t-elle souligné.
À noter que le projet «RIFA» est le fruit d’une convention, signée entre la Chambre d’artisanat de Fès et son homologue allemande de Rhein-Main. Le Maroc a été choisi comme d’autres pays bénéficiaires, (Côte d’Ivoire, Bénin, El Salvador, Guatemala et Brésil), pour abriter ce projet financé par l’Union européenne sur trois ans à partir de janvier 2010. Le projet vise à améliorer les conditions de travail des artisans à travers un enseignement technique et professionnel avec des éléments de formation de type dual et à travers également un apprentissage par les pairs.
Coup de pouce à la participation aux salons
Créée en 1957, la Maison de l’artisan est un établissement public chargé de promouvoir la commercialisation des produits et services de l’artisanat aux niveaux national et international ainsi que d’exécuter la politique gouvernementale dans le domaine de l’artisanat. Outre des actions de prospection, de démarchage et de développement des relations entre producteurs et réseaux de distribution pour favoriser les échanges commerciaux et les opportunités d’affaires, la Maison de l’artisan assiste les PME d’artisanat et les artisans individuels à leur participation aux salons professionnels et foires commerciales par la prise en charge partielle des frais de location des espaces d’exposition. De plus, la Maison de l’artisan développe des partenariats avec des réseaux de distribution nationaux et internationaux pour faciliter et augmenter la commercialisation des produits de l’artisanat.
